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La délégation marocaine était présidée par la ministre déléguée auprès du ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de la formation des cadres, Mme Soumia Benkhaldoun, qui n’a pas manqué de rappeler l’importance accordée à l’enseignement supérieur et la recherche scientifique au niveau de la stratégie globale de développement du Maroc, ceci se traduit par la promotion de ce secteur vital et notamment à travers la création d’un équilibre entre les formations universitaires et les exigences du marché de l’emploi.
Selon la ministre, cette réunion permettra de «booster le domaine de la coopération scientifique bilatérale, contribuer à la réalisation d’un saut qualitatif en matière de coopération entre les deux parties, en mettant en œuvre les résolutions de la 17e session de la Haute Commission mixte maroco-tunisienne et en activant l’accord de coopération dans le domaine de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique signé lors de cette session».
Et d’ajouter que le Maroc reste prêt à donner de la valeur ajoutée à cette coopération à travers le renforcement du programme de l’accord existant entre les deux pays dans ce domaine, en actualisant l’accord-cadre qui organise l’action de la commission mixte maroco-tunisienne de la recherche scientifique et technologique et en orientant ce programme vers des thématiques qui répondent aux priorités des deux pays. «D’autres initiatives sont à consolider, notamment les bourses échangées annuellement entre les deux pays, le soutien de la coopération entre les universités et la participation aux programmes de coopération multilatéraux et notamment les projets qui soutiennent l’Union du Maghreb arabe», a renchéri la ministre. La responsable marocaine qui a eu également des entretiens avec son homologue tunisien, Tawfik Jelassi a mis en relief les réformes engagées par le Royaume en matière de l’enseignement supérieur et la recherche scientifique, notamment sur les plans législatif et pédagogique, de l’harmonisation de la formation avec le marché du travail, de la révision de la loi portant statut de l’enseignement supérieur et des cahiers des normes pédagogiques et des structures organisationnelles. Quant à la coopération entre les deux pays, Mme Benkhaldoun a évoqué les échanges d’étudiants, tout en insistant sur la nécessité de mettre en place un programme de coopération exécutif en vue de la mise en œuvre des conventions conclues en la
matière entre les deux pays.
Dans ce contexte, la ministre a souligné l’importance de coordonner l’action commune par le biais de l’union des universités du Maghreb arabe, créée à Oujda en 2014, et considérée comme une pierre angulaire dans l’intégration maghrébine et du groupe 5+5 des ministres de l’Enseignement supérieur des pays de l’ouest de la Méditerranée. Au terme de cette visite, deux procès-verbaux ont été signés, relatifs à «la commission élargie de la coopération Tunisie-Maroc dans le domaine de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique» et à «la commission mixte chargée de l’échange des étudiants». Dans le domaine de l’enseignement supérieur, les deux parties ont convenu d’organiser alternativement les sessions des colloques des présidents des universités qui constituent un espace participatif d’échange des expertises et d’amélioration de la qualité de la formation et l’harmonisation des systèmes de l’enseignement supérieur des deux pays. Pour atteindre ces objectifs, plusieurs mécanismes seront mis en place. Il s’agit principalement de l’activation des propositions des présidents des universités, de l’adoption de programmes pertinents de formation, de l’encouragement de la mobilité des étudiants, du jumelage des universités et de l’échange des expériences pour développer les capacités et les compétences du personnel pédagogique et administratif.
