Matin Sports : La signature de votre contrat a été annoncée puis retardée, que s’est-il réellement passé avant d’arriver finalement à un accord avec le Raja ?
Amr Zaky : C’était juste un petit détail concernant la langue et deux ou trois clauses que nous avons réglées rapidement. Les médias ont en fait toute une histoire, mais en réalité je suis venu pour jouer au Raja. Sinon pourquoi aurais-je effectué le voyage du Caire à Casablanca ?
Pourquoi avoir choisi le Raja ?
Tout simplement parce que c’est un grand club de renommée continentale et maintenant mondiale. Jouer au Raja est un honneur pour tout footballeur africain. La dernière prestation des Verts au Mondial des clubs est une fierté pour les Arabes et les Africains. Alors lorsqu’on m’a proposé de venir ici je n’ai pas hésité un instant.
Croyez-vous pouvoir combler le vide en attaque du Raja ?
Je ne suis ni Messi ni un superman, mais je suis là pour donner un coup de main à mes coéquipiers. J’ai assisté au match du Raja-Kawkab de Marrakech et j’ai énormément apprécié la qualité des joueurs. Nous avons 13 points de retard et deux matchs en moins et nous allons essayer de combler ce handicap afin d’entreprendre les éliminatoires de la ligue des champions d’Afrique dans les meilleures conditions. Amr Zaky sera, en fin de compte, un maillon de la chaîne du Raja qui travaillera dur au cours de cette trêve, sous la conduite d’un coach de haut niveau qu’est Faouzi Benzerti, afin de retrouver son aura. Par ailleurs, si je suis venu au Raja, c’est pour rebondir de plus belle et faire honneur à la réputation du football égyptien dont je suis le premier joueur à le représenter dans l’histoire du championnat marocain
Connaissiez-vous le championnat marocain ?
Bien entendu tous les amateurs du ballon rond en Égypte suivent le football marocain. Les équipes de l’AS FAR du Wydad et du Raja jouissent d’une grande réputation chez nous. Bien des joueurs comme Timoumi, Zaki, Bouderbala, Haddaoui, Dolmy, Faras, Bassir ont leurs fans en Égypte.
On vous reproche d’être instable et de caractère difficile, ce qui vous a valu plusieurs problèmes avec vos anciens entraîneurs...
Vous savez, là où je suis passé je n’ai laissé que de bons souvenirs. Il est vrai que j’ai commis quelques erreurs de jeunesse, mais cela est du ressort du passé. La preuve, j’ai retrouvé ma place en équipe nationale et j’ai joué face au Ghana lors des éliminatoires de la Coupe du monde. Croyez-moi, Zaky prouvera à ses détracteurs qu’il est toujours le bulldozer, comme m’ont surnommé les médias anglo-saxons.
Un message au public rajaoui ?
Je voudrais tout simplement lui témoigner ma gratitude pour l’accueil chaleureux qu’il m’a réservé. Sincèrement, je me sens chez moi dans ce beau pays et cela est très important pour un footballeur qui ne souffre pas de dépaysement. Cela sera une motivation supplémentaire pour que je donne le meilleur de moi-même.
