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«La CDG entend poursuivre l’internationalisation de ses filiales en Afrique et au Moyen-Orient»

Dans cet entretien exclusif accordé au «Matin», le directeur général de la Caisse de dépôt et de gestion (CDG) revient sur le résultat net social du groupe qui a connu en 2013 une progression de 24%, à 644,5 millions de dirhams, reflétant les bonnes performances opérationnelles et financières de l’établissement public.

«La CDG entend poursuivre l’internationalisation de ses filiales en Afrique et au Moyen-Orient»
Anass Houir Alami, Directeur général de la CDG

Le Matin : En dépit des bons résultats enregistrés par le Groupe CDG en 2013, vous avez signalé que la suppression de la cession légale en 2013 pour les activités de la SCR (Sté centrale de réassurance) et l’évolution peu dynamique de la bourse ont impacté négativement vos activités. Pouvez-vous chiffrer à nos lecteurs ces impacts ?
Anass Houir Alami : Le résultat net social de la Caisse de dépôt et de Gestion a connu en 2013 une progression de 24%, à 644,5 millions de dirhams, reflétant les bonnes performances opérationnelles et financières de l’établissement public.
Les résultats consolidés du Groupe CDG (consolidant un périmètre total de 146 entités) ont atteint 964 millions de dirhams, stabilisant les performances réalisées en 2012. Nos résultats consolidés sont, pour 2013, la résultante des évolutions contrastées des contributions de nos différents domaines d’activité.
Tout d’abord, les activités de Banque, Finances, Assurance et Réassurance ont vu leur contribution sensiblement baisser en comparaison à l’exercice 2012, principalement en raison de facteurs exogènes, liés à l’évolution des marchés financiers ou de la réglementation.
Ainsi, la Société centrale de réassurance, qui reste un contributeur de premier plan au RNPG, a subi une baisse de 24% de son chiffre d’affaires. Cette baisse est l’effet direct et attendu du démantèlement de la cession légale, en application des nouvelles dispositions réglementaire.
Il est important de préciser que la Compagnie a mis en place un plan stratégique ambitieux, tenant compte des évolutions profondes du marché de la réassurance national et international. Ce plan dont la mise en œuvre est bien avancée, vise, au niveau local, un renforcement des partenariats commerciaux de la Compagnie à même de compenser la fin de la cession légale, et un développement international de la Compagnie, par une implantation locale en Afrique et au Moyen-Orient.
Par ailleurs, certaines entités opérant dans le secteur de la finance ont également enregistré des contributions moins importantes du fait d’un contexte de marché peu favorable.
A contrario des secteurs précédents, les résultats 2013 du Groupe CDG ont enregistré une contribution en nette progression pour les activités d’Aménagement, de l’Immobilier et du Tourisme, sous l’effet de la commercialisation des premières tranches des projets d’aménagement urbain, pour Casa Anfa notamment, et des performances remarquables du groupe CGI en croissance de près de 20% pour sa contribution au RNPG.

L'aménagement, l'Immobilier et le tourisme ont été les premiers contributeurs au RNPG  2013. Comment se sont-ils démarqués et quelles sont leurs perspectives de croissance ?
Ce domaine d’activités couvre un large spectre, et englobe un portefeuille de projets de grande envergure, de création de villes nouvelles (Casablanca Anfa, Zenata), de programmes immobiliers majeurs (Casablanca Green Town, New Marina Casablanca) ou de développement de stations touristiques (Saïdia, Taghazout).
Ces projets sont, par leur taille et diversité d’aménagement, très complexes. Leur réalisation nécessite la mobilisation de fortes compétences, et une assise financière conséquente. Bien que mise en œuvre par des équipes dédiées au sein de sociétés d’aménagement crées à cette fin, ils font l’objet d’un suivi très rapproché par le groupe. La CDG s’est, dans ce sens, dotée des compétences et expertises nécessaire au pilotage de ces activités.
Les activités Aménagement, Immobilier et Tourisme ont, en effet, vu leur contribution dans les résultats 2013 du Groupe Caisse de Dépôt et de Gestion s’accroître de manière notable. L’appréciation de cette évolution est à faire selon une analyse différenciée des étapes de développement des différentes filiales du Groupe.
L’évolution de la contribution des filiales en phase de développement reflète les premières réalisations commerciales de projets initiés depuis quelques années.
L’exemple type en est le projet de Casablanca Anfa, qui abritera la future place financière. Ce projet a été lancé en 2007 et sa commercialisation a démarré en 2013. A titre d’indication, le premier chiffre d’affaires réalisé par Casablanca Anfa a été constaté en 2013, et pour un montant de 1 milliard de dirhams.
Les filiales arrivées à maturité ont enregistré des performances opérationnelles et financières satisfaisantes pour l’exercice 2013. Bien qu’en nette progression, l’évolution de leur contribution au RNPG est moins importante en valeur. A ce propos, la CGI a réalisé un chiffre d’affaires consolidé en croissance de 24%.
Pour ce qui est des perspectives de croissance de ces activités, nous sommes confiants et optimistes. La CGI continuera ainsi sur sa lancée de croissance équilibrée et maîtrisée par le lancement de nouvelles grandes opérations au Maroc et la concrétisation de ses premières opportunités d’investissement en Afrique. Ce continent constitue indéniablement un véritable relais de croissance pour nos activités immobilières. D’un autre côté, la montée en puissance opérationnelle des filiales d’aménagement urbain et touristique produira un impact positif, en croissance continue, sur nos résultats futurs.

Le Groupe CDG compte investir 235 milliards de DH à l’horizon 2030 avec à la clé 250 000 emplois additionnels. Sur quelles activités entendez-vous mettre l’accent et quel en est le rationnel ?
La CDG est effectivement engagée dans un programme d’investissement de grande ampleur dont les impacts sont à apprécier à l’échelle macroéconomique. Le portefeuille actif de la CDG comprend plus de 50 projets majeurs, actuellement en cours de développement. Dans la plupart de nos domaines d’intervention, les projets, que nous conduisons, auront un impact transformateur sur l’économie marocaine.
Nous en avons cité quelques-uns, le grand pôle urbain de Casablanca Anfa, la ville nouvelle de Zenata, les stations balnéaires de Taghazout et Saïdia, le projet immobilier de Casablanca Green Town. D’autres exemples peuvent être donnés, dont notamment les zones d’activités de Casanearshore et Atlantic Free Zone, ou encore les programmes de logement social de Dyar Al Mansour.
La réalisation de ces 50 projets devrait effectivement générer un investissement cumulé de 235 milliards de dirhams à l’horizon 2030. Cette enveloppe sera portée directement par la CDG à hauteur de 85 milliards, et en investissement privés induits à hauteur de 150 milliards. Pour le cas de la ville nouvelle de Zenata, la CDG prend en charge principalement les études d’urbanisation, l’aménagement et la viabilisation du site, les opérateurs privés feront l’essentiel de la construction des bâtiments.
Ainsi, et en règle générale, par son effort d’investissement propre, la CDG donne une impulsion à l’investissement privé. Nous intervenons dans des projets à fort impact de développement pour le Maroc, mais dont les phases initiales de développement présentent un risque élevé pour les opérateurs privés, en raison de la complexité, de la taille, de la nouveauté des secteurs concernés ou de la localisation géographique de ces projets.
L’implication de la CDG rassure les investisseurs privés sur la viabilité des projets et permet une amplification de l’effort d’investissement initial. Ce sont là deux critères essentiels à la sélection des projets que nous réalisons : l’additionalité, c’est-à-dire la capacité à apporter une valeur ajoutée par rapport au secteur privé, et l’effet de levier, c’est-à-dire la capacité à entrainer des investissements additionnels.
En droite ligne de sa mission d’intérêt général, la CDG mobilise ainsi ses capacités financières pour accompagner les politiques sectorielles de l’Etat dans les domaines du tourisme (Vision 2020), de l’industrie (Plan Emergence), de l’agriculture (Plan Maroc Vert), du logement et du développement territorial. Tout en assumant son rôle de locomotive du développement, la CDG veille scrupuleusement à assurer sa mission première, de protection et préservation de l’épargne des marocains. Pour cette raison, la rentabilité financière reste une exigence permanente de toutes nos décisions d’investissement.

Comment s’inscrit le groupe dans la nouvelle stratégie industrielle 2014-2020 ?
Il est important de rappeler que, depuis le choix d’une approche sectorielle, le groupe CDG est un acteur central œuvrant, aux côtés de l’Etat, à la réussite des stratégies nationales successives de développement de l’industrie nationale. Et nous continuerons à l’être dans le futur.
Dans ce sens, les principaux axes d’intervention de notre groupe sont multiples.
Un effort important a été réalisé par la CDG en aménagement de zones industrielles et d’offshoring, ayant permis de mettre sur le marché, pour la première fois, une offre de taille conséquente (686 ha pour les zones industrielles et près de 250 000 m2 pour l’offshoring) sur une période relativement courte (5 à 7 ans).
L’enjeu est évidemment d’apporter aux opérateurs privés une offre de fonciers aménagés et de parcs d’activités aux meilleures normes.
Sur le volet du financement, l’engagement et l’apport de la CDG est le plus souvent déterminant pour le montage de projets à caractère stratégique pour le secteur industriel. L’implantation du groupe Renault à Tanger, via un financement en fonds propres par la CDG, en est un exemple emblématique. Nous intervenons aussi au financement de l’industrie nationale via nos activités de Capital Investissement, ou en financement bancaire via les filiales bancaires du Groupe, ou en dette privée au travers de CDG Capital.
Enfin, l’effort du Groupe pour le développement de l’industrie se traduit également par la mise sur le marché d’offres, en locatif, de bâtiment industriel (exemple de la société Lear).
Concernant les P2I, il est à noter que leurs réalisations sont importantes et prometteuses avec l’effet de la montée en charge attendue de leur valorisation. Les P2I offshoring concentrent une part très significative des emplois crées. Pour le Groupe CDG, elles totalisent 24 000 emplois crées, soit 40% des emplois du secteur. Les P2I Industrie ont enregistré, en moins de trois ans de commercialisation, la création de 8 600 emplois, et ont drainé un investissement de 7 milliards de DH.
Pour le Groupe CDG, le taux de remplissage des parcs offshoring se situe entre 75% et 80%, le taux de commercialisation des P2I est à plus de 43%.La dynamique est récente, et elle prend de l’ampleur. La plupart des P2I du Groupe ont moins de 3 ans de commercialisation. Et nous observons avec satisfaction que cette dynamique s’accélère. Les surfaces en cours de commercialisation en 2014 devraient induire un investissement supplémentaire de 5 milliards de DH et une création de 12 000 d’emplois.
Les P2I du Groupe CDG ont démontré la pertinence de leur positionnement, mais les dynamiques enclenchées peuvent être amplifiées. Pour l’offshoring, l’ouverture de destinations nouvelles hors Rabat et Casablanca doit passer par une incitation des acteurs à s’installer dans ces nouvelles P2I. Pour l’industrie, une offre locative de foncier ou de bâtiment clé en main est effectivement un bon complément à l’offre actuelle. Les P2I Industrie du Groupe CDG peuvent constituer une des bases de cette offre locative.

L’avancement de votre plan stratégique Oufoq 2015 est au rendez-vous, avec des taux de réalisation dépassant les 80%. Comment expliquez-vous ces performances ?
Effectivement, le Groupe CDG poursuit son effort d’investissement au rythme prévu initialement dans le cadre du plan stratégique Oufoq 2015 et cela pour l’ensemble de ses secteurs d’activité. Ainsi, pour le secteur du tourisme, le groupe CDG poursuit son accompagnement de la vision 2020, à travers les rénovations de plusieurs actifs hôteliers (Jnan Fès et Pullman El Jadida), la livraison, en 2013, de deux unités hôtelières sur la ville d’Al Hoceima, et le développement en cours de plus de 5 100 lits sur l’ensemble du territoire national (Saïdia, Taghazout, Tanger, Tétouan, Rabat, Casablanca…). à ce titre, la CDG a signé dernièrement un partenariat avec la chaine hôtelière Melia pour la gestion de 3 unités hôtelières à Saïdia.Tous ces développements devraient porter, à l’issue du plan Oufoq, la capacité hôtelière du groupe à près de 13 500 lits. Pour le secteur d’aménagement de zones d’activités, nous avons pu livrer en 2013, les zones de Nouaceur et Selouane, amenant la superficie totale aménagée à plus de 680 ha. Une superficie supplémentaire de près de 120 ha est en cours d’aménagement sur Boujdour et Jorf Lasfar. Le Groupe a par ailleurs poursuivi en 2013 ses efforts d’aménagements de parcs d’offshoring avec l’inauguration d’Oujda Shore. Au niveau des parcs locatifs immobiliers professionnels, le Groupe dispose d’un parc de 178 000 m2 après la livraison de plusieurs projets en 2013 (Port Mdiq, Lear Kénitra…). Une capacité supplémentaire de 130 000 m2 est en cours de développement, notamment sur les projets d’Arribat Center, Riad Center et Casablanca Marina.

La CDG entend accompagner l’internationalisation de l’économie marocaine et l’expansion à l’international des entreprises marocaines. Quel bilan jusqu’ici et quels sont vos projets ?
Sur ce plan, il convient de noter que l’action à l’internationale du Groupe CDG est structurée selon trois approches stratégiques complémentaires et synergétiques: la coopération bilatérale ou multilatérale institutionnelle, l’exportation sur les marchés internationaux de l’expertise des filiales métiers du groupe, et les investissements sous forme de prise de participation financière dans des projets ou sociétés. Pour ce qui est de notre zone d’intervention à l’international, nous sommes au diapason des orientations stratégiques de l’Etat, de promotion de l’exportation du savoir-faire national en Afrique par le développement des échanges commerciaux et de l’investissement dans les économies locales.
Nous nous sommes donc résolument tournés vers le continent, et notamment les sous-régions de l’Afrique de l’ouest et de l’Afrique de centrale, qui figurent parmi les zones les plus dynamiques au Monde, affichant les plus forts taux de croissance. L’Afrique recèle un potentiel économique exceptionnel, c’est un marché d’avenir où le nombre de consommateurs devrait avoisiner les 850 millions. L’Afrique constitue le champ d’expansion stratégique de nos filiales métiers à l’international. Novec, filiale d’ingénierie du Groupe, fraîchement installée au Gabon, intervient aujourd’hui au Niger, Burkina Fasso, Sénégal Cameroun et Congo…, sur des sujets aussi variés que le bâtiment, l’eau, les infrastructures, l’environnement et l’agriculture. D’autres filiales du groupe, notamment Med Z avec le développement de zones et parcs industriels et la CGI ont officialisé leurs sorties sur le continent à travers des projets structurants lancés à l’occasion de la dernière tournée de Sa Majesté le Roi.
La Société centrale de réassurance, filiale du Groupe et première compagnie de réassurance du marché marocain, a réorienté ses activités internationales vers l’Afrique et le Moyen Orient. Un bureau de cette compagnie a été ouvert récemment à Abidjan, en marge de la dernière Visite de Sa Majesté le Roi en Côte d’Ivoire.
Pour l’avenir, le Groupe CDG entend poursuivre l’internationalisation de ses filiales en Afrique et au Moyen-Orient. Mais nous avons aussi la volonté, en tant qu’investisseur institutionnel, d’accompagner l’expansion des entreprises marocaines ayant développé un savoir-faire reconnu et des positions fortes sur le marché national, et désireuses de capter des opportunités de croissance sur le continent où nos relations institutionnelles pourront faciliter investissements et relations d’affaires.

Plusieurs institutions africaines s’inspirent du modèle CDG pour lancer leur propre Caisse de dépôt. Quels sont les éléments qui font de la CDG un modèle exportable ?
Aujourd’hui, l’Afrique se transforme, c’est un continent émergent qui fait du développement économique et social une priorité. Cependant, deux défis majeurs se présentent à elle. Le premier est lié à la modernisation des instruments de gestion publique et à la sécurisation des fonds de l’Etat. Le second porte sur la création d’activités génératrices de croissance et de richesse et pourvoyeuses d’emplois. Relever ces deux défis dépend de la disponibilité de ressources financières longues abondantes et peu onéreuses. Le modèle économique de «Caisse de dépôt» répond parfaitement à cette double préoccupation.Une caisse de dépôt fait coexister une activité de gestion des missions d’intérêt général confiées par des mandats publics tels que la sécurisation des fonds à statut spécial (épargne, retraites, fonds confiés aux professions juridiques…) et une activité d’investisseur de long terme.
Le Royaume du Maroc a résolu cette équation dès 1959 en créant la première Caisse de dépôt en Afrique. Depuis, le modèle a prospéré pour jouer un rôle pionnier dans la gestion de l’épargne et des retraites.La CDG est aujourd’hui une référence dans la gestion des retraites, différents prix internationaux ont été attribués aux régimes de retraite sous sa gestion. Dans d’autres secteurs, le groupe a aussi développé un savoir-faire et une expertise reconnue (banques et finances, assurance et réassurance, ingénierie civile, promotion immobilière, management de projets de développement urbain…). Cette expérience longue et riche est aujourd’hui reconnue à l’international et plus particulièrement en Afrique. A travers divers programmes de coopération, nous faisons bénéficier de cette expertise et de ces compétences, nos nombreux partenaires et confrères sur le continent.
Cette coopération s’effectue le plus souvent de manière bilatérale avec les gouvernements amis voulant créer une caisse de dépôt, ou avec des caisses de dépôt existantes ou caisses de retraite.
Au cours des dernières années, différents pays d’Afrique francophone et du Maghreb ont manifesté leur intérêt pour cette forme de coopération. La Caisse de Dépôt et de Gestion a, ainsi, été sollicitée par le Cameroun, le Sénégal, le Gabon, le Benin, la Tunisie, la Guinée Équatoriale, le Congo Brazzaville, le Burkina Fasso et dernièrement le Togo pour examiner la possibilité d’une collaboration visant la mise en place de caisses de dépôts et consignations. Ces différents échanges ont abouti à la création d’une caisse de dépôts au Sénégal en 2007, au Cameroun en 2008, au Gabon, en Tunisie en 2011. Les autres projets étant toujours en phase d’étude et de validation par les hautes instances des pays concernés. Elle peut aussi prendre une forme multilatérale, notamment à travers le Forum des Caisses de Dépôt, plateforme d’échange d'expériences et d'expertises, rassemblant aujourd’hui une quinzaine de pays et dont la première édition a été organisée sous Le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI à Marrakech en
janvier 2011.

Vous avez récemment mis en place une charte de la gouvernance et un comité d’investissement et de stratégie. à quelles attentes répondent-ils ?
En effet, la CDG a adopté, en Septembre 2013, une charte de Gouvernance pour l’ensemble du Groupe. L’objectif étant d’avoir un système de gouvernance aux meilleurs standards et pratiques de gouvernement d’entreprise, permettant la bonne coordination et concertation entre les responsables, et la transparence dans la prise de décision. C’est essentiellement l’un des meilleurs moyens d’assurer la confiance des déposants, la sécurité des fonds, et le pilotage efficient des activités du Groupe.Aujourd’hui, le Groupe CDG est doté d’un système complet de gouvernance avec la Commission de surveillance, le Comité d’audit et des risques, les comités internes et les instances d’administration des différentes filiales du Groupe. Parmi les comités mis en place, nous citons le Comité Investissement et Stratégie. Il est principalement chargé d’examiner les orientations et objectifs stratégiques du Groupe CDG, ainsi que les opportunités et/ou projets d’investissement ou de désinvestissement de montant significatif. Ce comité est une émanation de la Commission de Surveillance. La Charte de Gouvernance a permis au Groupe CDG de dépasser les limites et les contraintes du système préexistant, par un management moderne et des outils de surveillance et de contrôle des activités conformes aux standards internationaux. Le développement de la CDG doit évoluer dans un cadre de gouvernance qui détermine strictement le partage des responsabilités, et la responsabilisation de l’ensemble des managers du Groupe.

La CDG est significativement engagée dans les actions de solidarité et de développement social et durable. Quelles sont les opérations phares réalisées et envisagées ?
Aujourd’hui, l’engagement de la CDG est porté par la Fondation CDG, association créée en 2004 et reconnue d’utilité publique. La Fondation CDG contribue aussi bien dans des programmes d’envergure nationale ou régionale que dans des initiatives à fort ancrage local. Elle vise notamment des projets structurants et innovants répondant à des attentes communautaires naissant de l’insuffisance de solutions durables, et pouvant être liées à l’évolution rapide de la société et de son environnement.
L’intervention de la Fondation CDG traduit cette démarche volontariste du Groupe CDG, empreinte de solidarité avec les populations et territoires, mais aussi de reconnaissance et de promotion des arts et de la culture. Et c’est dans cet esprit que la Fondation CDG soutient une mosaïque d’actions porteuses d’épanouissement et de soulagement pour les populations qui en bénéficient, de rayonnement, de valeur sociale et culturelle, et de progrès pour les régions où elles ont lieu. Elle le fait selon une programmation enrichie d’année en année par les retours d’expériences réussies. Parmi les actions-phares dont nous pouvons être fiers, je citerai le «programme de réparation communautaire» en faveur des régions touchées par les violations des Droits de l’Homme dont la Fondation CDG est agence d’exécution, programme piloté par le CNDH et l’Union européenne et dont la clôture est prévue pour juillet 2014.
Il y a également lieu de citer notre contribution à la promotion des arts dans laquelle s’emploie activement notre fondation à travers sa galerie d’art «Espace Expressions CDG». J’invite d’ailleurs tous vos lecteurs passionnés par l’art, à venir découvrir les œuvres exposées dans notre galerie à Rabat, à proximité du siège de la CDG. Je ne peux évidemment pas évoquer ici toutes les actions-phares que nous menons dans le domaine de la solidarité et du développement social, toutes nos interventions dans ce domaine, et elles sont nombreuses, mériteraient d’être citées.

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