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Le Matin Eco : Comment Inwi développe son image sur le web et principalement sur les réseaux sociaux ?
Asmaa Fenniri : Depuis le lancement de la marque en 2010, nous avons mis le digital au cœur de notre réflexion et nous avons mis en place une stratégie volontariste pour accompagner les internautes marocains dans leurs usages web. Notre force, c’est que nous avons compris très tôt que les Marocains, à l’instar des internautes du monde entier, sont devenus plus exigeants et disposent d’un besoin de reconnaissance très fort. En bref, les Marocains ont pris le pouvoir sur les marques et c’est un élément qu’il faut intégrer en engageant avec eux un dialogue responsable, franc, serein et au quotidien.
Cette dimension d’interaction et de dialogue a été permise grâce aux réseaux sociaux et à leur pouvoir de viralité et d’engagement.
Nous nous sommes donc attachés à proposer des expériences interactives et originales aux internautes pour marquer les esprits et émerger dans le flux de contenu quotidien consommé sur la Toile.
Quelle est l’importance de disposer d’une communauté sur Facebook et les autres réseaux sociaux ?
Une communauté sur Facebook est synonyme, pour une marque, d’une audience acquise qu’il est possible d’animer et d’engager. C’est le fameux «earned media». Ce n’est pas une audience passive qui subit un message unidirectionnel de la marque. Bien au contraire, la parole est donnée aux fans pour s’exprimer sur la marque, sur leur propre expérience avec la marque mais aussi sur leurs préoccupations, leurs besoins et leurs centres d’intérêt. La notion de communauté prend une forte résonance grâce à Facebook. Sur les autres réseaux sociaux, le sentiment d’appartenance à une communauté de marque est moins fort, la notion de fans n’étant pas très présente. Que ce soit sur Twitter, Instagram ou même Pinterest, on parle de followers. Donc une communauté qui a exprimé un intérêt vis-à-vis de la marque mais qui reste plus prudente sur son sentiment d’engagement avec cette dernière.
Pourquoi être présent sur ces réseaux ? Est-ce une question de notoriété ou d’impacts futurs sur le chiffre d’affaires ?
Les réseaux sociaux peuvent servir toutes les finalités d’une marque, que ce soit en acquisition, en notoriété ou en fidélité. L’objectif recherché est corrélé au dispositif proposé par la marque. Au Maroc, les réseaux sociaux sont majoritairement utilisés à des fins de notoriété et de fidélisation, via des dispositifs de jeux concours ou des dispositifs de customer care. Le social shopping n’est pas encore bien ancré.
Quel investissement a consacré Inwi à sa stratégie digitale et quelles sont les retombés escomptées ?
L’investissement online n’a cessé de croitre depuis le lancement d’Inwi et a connu une évolution à deux chiffres d’année en année. Actuellement, l’investissement online représente près de 9% du budget global communication. Les retombées recherchées sont de deux natures : Business via les activités de e-marketing et e-communication et Marque via l’activité de brand content pour créer la préférence de marque et faire d’Inwi la marque du cœur des Marocains.
Publicité digitale : 118 milliards de dollars dans le monde en 2013
Au niveau mondial, les investissements publicitaires tout média confondu ont connu une croissance de 3,2% en 2013, atteignant près de 490 milliards de dollars, selon Buzzeff, qui revendique le leadership dans la diffusion de vidéos publicitaires sur Internet dans la région MENA. «Le digital a contribué fortement à cette croissance avec une hausse des investissements sur ce média de 16%, soit un total de 118 milliards de dollars, représentant un quart du total des investissements publicitaires», souligne l’agence. La vidéo sociale a enregistré dans ce contexte une hausse de 37% en termes d’investissements à 8,26 milliards de dollars dans le monde.
Dans la région MENA, le marché de la vidéo publicitaire sociale a quadruplé en 2013 comparativement à l’année précédente, représentant un investissement estimé à 60 millions de dollars. Au total, plus de 100 nouveaux annonceurs ont investi dans la vidéo publicitaire en ligne l’année dernière.
La communication «virale»: Comment ça marche
Pour obtenir des fans à moindre coût, vous devez miser sur le bouton «J’aime» ou «Like».Si vous deviez ne retenir qu’une fonctionnalité, c’est celle-là, martèlent les spécialistes. Il s’agit d’un lien que vous pouvez distiller sur votre page Facebook, sur les produits ou services présentés sur le réseau social ou encore dans votre signature électronique, à la fin de vos e-mails. Concrètement, dès qu’un internaute clique sur ce bouton, votre entreprise est notée comme «aimée» sur les pages de vos fans. Elle est alors visible par leurs amis directs, augmentant ainsi votre notoriété. De la communication virale en somme. Sans compter que plus vous avez de fans, plus votre page remonte dans le résultat des recherches des internautes sur Google. C’est donc un critère très important.
Vous pouvez également afficher un bouton «J’aime» sur le site web de votre entreprise. Ce bouton alimente votre compteur de fans et leur nombre s’affiche sur votre page. Attention, cependant. Une fois les fans engrangés, il faut les conserver. Seul moyen : des mises à jour régulières, avec des informations concernant votre société. Les experts conseillent également de poster vos nouvelles vers midi, à l’heure très fréquentée du déjeuner. Vous pouvez, par exemple, organiser des concours, appeler à des réactions par rapport à une actualité sectorielle ou bien faire du teasing sur vos nouveaux produits. Cette communication quotidienne, ou presque, vous permettra de tisser des liens avec les internautes et de créer une véritable communauté. Par ailleurs, ne censurez jamais un commentaire désobligeant. Répondez-y honnêtement. Un client se plaint des délais. Excusez-vous si vous êtes en tort, en précisant que ce problème organisationnel a été réglé. «Bref, faites des critiques à votre encontre des atouts pour mettre en avant votre professionnalisme», souligne Henri Kaufman, spécialiste du marketing.
Source : Commerce Magazine.com
Youtube : 100 heures de vidéo en ligne chaque minute
Après Facebook, les entreprises marocaines sont également présentes sur Youtube. C’est devenu le deuxième site le plus visité sur Internet dans le monde avec plus d’un milliard de visiteurs uniques par mois, d’où l’importance pour les entreprises ayant une stratégie digitale de s’y positionner. Selon Alaoui Belrhiti, directeur général du site d’annonces Bikhir.ma, «le site est visité mensuellement par 11 millions de Marocains, alors que les chaines nationales n’atteignent que 50 à 60% de la population. C’est pourquoi, Youtube est un complément à nos campagnes TV». En terme de référencement, la vidéo de Youtube est beaucoup mieux classée sur Google que sur d’autres sites. Un grand nombre de spécialistes du marketing Internet qui ont du succès reconnaissent l’efficacité de la vidéo pour la promotion d’un produit en ligne.
Il faut savoir que dans le monde, Youtube c’est plus de six milliards d’heures de vidéo, soit presque une heure par personne. C’est aussi 100 heures de vidéo mises en ligne chaque minute. Le trafic de YouTube, qui est disponible dans 61 pays et dans 61 langues, est généré à 80% hors des Etats-Unis.
