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«Vivre une mobilité interne est un grand changement dans la vie professionnelle de l’individu»

La mobilité interne consiste à changer de poste de travail, de rôle, de fonction parfois même de métier au sein de la même entreprise ou du même groupe. Sa réussite suppose une bonne cohésion entre les enjeux de l’entreprise, les exigences requises pour le nouveau poste et les compétences du collaborateur concerné par la mobilité… des éléments et d’autres qu’on vérifie généralement dans le cadre d’un entretien de mobilité interne ; un face à face tant redouté par l’employé qui doit faire part, non seulement de sa motivation et de son désir de changement tout en restant fidèle à son entreprise, mais également de tout ce qu’il peut apporter dans sa nouvelle fonction.

«Vivre une mobilité interne est un grand changement dans la vie professionnelle de l’individu»
Leila Naim.

Le Matin Emploi : Comment préparer et réussir son entretien de mobilité interne ?
Leila Naim : Pour réussir un entretien de mobilité interne, il faut être capable de convaincre son interlocuteur pour décrocher le poste à pourvoir en reconnaissant préalablement ses propres attentes ainsi que les enjeux stratégiques de l’entreprise et cela demande bien éventuellement une préparation en amont, raison pour laquelle on recommande souvent de dresser un bilan de compétences en adéquation avec la stratégie de l’entreprise. Il faut donc identifier le système d’évaluation des compétences et les critères de sélection afin de s’y référer lors de l’élaboration de son bilan de compétences. Seul ou avec son coach, lors de l’élaboration de son bilan, il faudrait faire en sorte d’y intégrer les indicateurs reconnus performants par le système d’évaluation tel qu’il est conçu et appliqué dans l’entreprise. Il faut ainsi savoir illustrer ses compétences par des exemples vécus et savoir parler des réussites comme des échecs passés. Il est nécessaire aussi de faire le point sur sa motivation et sur sa capacité d’adaptation. Il s’avère très convaincant lors d’un entretien de mobilité interne de mettre l’accent sur le besoin de transiter vers un autre poste et le justifier de façon concrète et objective tout en faisant le lien avec l’aptitude de s’adapter aux nouvelles attributions et la volonté d’apprendre, de réussir et de se préparer mentalement : tout n’est pas acquis d’avance.

Pendant l’entretien, comment convaincre son interlocuteur ?
Pour convaincre son interlocuteur de sa motivation pour le nouveau poste, il faut adopter la bonne posture qui permet de se mettre en valeur, je recommande souvent de faire en sorte d’avoir la posture du nouveau poste surtout s’il s’agit d’une poste de leadership.
Il est recommandé aussi de susciter l’échange avec le recruteur, cela donnera l’occasion à l’intéressé de repérer les zones d’incompréhension chez le recruteur interne et d’identifier ses réticences et donc d’élucider ses arguments par davantage d’exemples pour mieux le convaincre. Il faut également prouver son intérêt pour la mission, le service, l’équipe ainsi que pour son interlocuteur. Et il est aussi important de savoir répondre à toutes les questions du recruteur interne et même à ses non-dits.

Quels sont donc les apports du coaching pour un employé invité à passer son entretien de mobilité ?
La mobilité interne est parfois vécue avec intensité, car le changement professionnel nous confronte à l’incertitude.
Cela peut générer soit de l’anxiété ou à l’inverse, une excitation de la nouveauté, et parfois des attentes irraisonnées, voire des illusions.
Vivre une mobilité interne est un grand changement dans la vie professionnelle de l’individu, cela implique le fait de quitter une équipe à laquelle l’on est habitué pour aller vers de nouveaux collègues, de s’adapter à une culture et un environnement de travail différents.
Le recours à un coach aiderait à identifier les frustrations professionnelles du point de vue carrière, à cerner les motivations réelles incitant au changement, à dresser un bilan de compétences en adéquation avec les enjeux de l’entreprise et à mieux tracer la voie du changement tout en travaillant sur ses croyances limitantes et les blocages psychologiques susceptibles de freiner l’envie de prendre de l’élan. Le coach intervient, plus précisément, dans la préparation mentale pour réussir le changement et bien éventuellement pour bien passer son entretien.

Selon vous, quels sont les réflexes à adopter en cas d’échec de l’entretien ? Et quel est le rôle du coach dans ce cas ?
En cas d’échec de l’entretien de mobilité interne, il serait judicieux de tirer profit de cet échec : Ne pas le considérer comme un rejet professionnel, mais plutôt Faire le bilan de l’entretien interne, capitaliser sur les moments forts ainsi que sur les arguments les mieux convaincants et faire la synthèse des points à améliorer qu’ils soient au niveau de la préparation à l’entretien ou lors du déroulement de l’entretien lui-même. L’apport d’un coach, à cette étape, est très important dans la mesure où il saura aider dans ce travail de synthèse en orientant la réflexion sur les causes de l’échec via le questionnement adéquat et adapté.
Son intervention sera fructueuse, par la même occasion, sur le plan du coaching mental d’autant plus que les personnes ont tendance à vivre l’échec de l’entretien de mobilité interne comme un rejet professionnel. 

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