Menu
Search
Jeudi 25 Avril 2024
S'abonner
close
Jeudi 25 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Naissance de SAR Lalla Khadija

«Nos masters et nos filières d'ingénieurs sont reconnus à l’échelle internationale»

L’Oxford Summit of leaders a consacré la Faculté des sciences et techniques (FST) de Fès comme la meilleure faculté régionale et son manager comme le meilleur de l’année dans les sciences de l’éducation. Une distinction qui vient enrichir le palmarès de cette jeune institution très présente au niveau du réseau méditerranéen des Écoles d’ingénieurs et le réseau international des doyens francophones. Entretien avec son doyen, le Professeur Mohcine Zouak.

«Nos masters et nos filières d'ingénieurs sont reconnus à l’échelle internationale»
La FST de Fès s'est mise à l'heure internationale.

Le Matin : La FST de Fès affiche l’ambition de se hisser au rang des grandes écoles d’ingénieurs. Est-ce que vous sentez que cet objectif est atteint ?
Mohcine Zouak : C’est un grand objectif pour la FST de Fès de se hisser au rang des grandes institutions et écoles d’ingénieurs. Nous travaillons pour que la qualité de l’enseignement dispensé au sein de la FST de Fès soit meilleure et reconnue aussi bien à l’échelle nationale qu’internationale. Nos masters et nos filières d'ingénieurs sont d’ailleurs d’un grand niveau, reconnus à l’échelle internationale. À titre d’exemple, l’Oxford Summit of leaders a consacré la FST de Fès, le 11 décembre 2013, comme la meilleure faculté régionale et son manager comme le meilleur de l’année dans les sciences de l’éducation. C’est une réelle fierté. La reconnaissance au niveau international se traduit aussi par un ensemble de conventions de co-diplomation que nous avons signés ainsi que par d’autres conventions en cours de signature avec des pays européens, particulièrement la France.

Et qu’apporte à la FST l’ouverture sur l’international, outre la co-diplomation ?
La FST de Fès a fait le choix de s’ouvrir sur les pays francophones, anglophones ainsi que sur des pays du Golfe et des pays de l’Asie, comme la Corée, pour développer les échanges avec différents établissements de l’enseignement supérieur et pour mener des projets de recherche en partenariat. Il est aussi question de capitaliser sur l’expertise des partenaires étrangers pour améliorer davantage la qualité de l’enseignement. Nous avons à ce titre fait appel à cette expertise à la fin de l’année dernière pour l’associer à l’évaluation du cycle licence. Le taux de réussite au niveau de ce cycle reste faible, malgré nos efforts. Et cette expertise a permis de lever le voile sur un certain nombre de failles.

Quelles sont les failles relevées ?
Nous avons un cahier de normes pédagogiques très sévère et handicapant vis-à-vis des étudiants. Nous sommes en train de revoir ces normes, notamment les programmes, les méthodes d’enseignement, les règles de réussite et d’évaluation des étudiants. Je pense que dès l’année prochaine beaucoup de choses vont changer au niveau du cycle licence.

Est-ce que les changements ne concernent que le cycle licence ?
L’offre de formation au sein de la FST de Fès est en train d’être revue intégralement, suite à la fin de l’accréditation de l’offre actuelle. De fait, une dizaine de nouvelles formations de licence et une douzaine de nouveaux masters vont voir le jour, alors que les filières d'ingénieurs vont être reconduites. Pour obtenir l’accréditation de nouvelles filières, nous sommes appelés à définir, entre autres, les objectifs de la formation, les conditions d’accès, la liste des modules, avec précision de leur nature, les coordonnateurs pédagogiques de la filière, les coordonnateurs des modules, les moyens logistiques et matériels disponibles, les retombées de la formation ainsi que l’association du secteur socioprofessionnel dans l’élaboration et l’encadrement de la licence. C’est un travail qui va occuper l’ensemble des enseignants durant les deux mois à venir parce que la nouvelle offre de formation devrait entrer en vigueur dès la rentrée universitaire prochaine.

Est-ce que l’ouverture de la FST sur le monde de l’entreprise répond à vos attentes ?
Nous avons de bonnes relations avec la CGEM de Fès ainsi qu’avec l’ensemble des entreprises régionales, mais les résultats ne sont pas à la hauteur de nos attentes.
L’entreprise n’a pas souvent la visibilité par rapport aux recrutements et aux stages. Nous comprenons que les entreprises passent par une période de crise et nos relations sont toujours maintenues. Nous espérons, à l’avenir, réaliser des actions plus pertinentes pour permettre à l’université de mieux former des compétences répondant aux besoins de l’entreprise.

Où en est la recherche au sein de la FST ?
Nous sommes en train d’évaluer l’ensemble de nos laboratoires pour permettre de mieux orienter la recherche. Nous travaillons sur des projets innovants, notamment dans le domaine des énergies renouvelables. Aussi, pour le développement de la recherche et l’amélioration des conditions de travail de nos chercheurs, sommes-nous en train d’aménager un espace de près de 800 m² dédié au centre d’études doctorales. Celui-ci est confiné pour l’instant dans les bureaux du décanat et il compte 400 doctorants, travaillant au sein de plusieurs laboratoires appartenant à différents établissements relevant de l’Université Sidi Mohamed Ben Abdellah. Ce projet devrait donner un bon coup de pouce à la recherche qui a toujours été le parent pauvre de l’université marocaine.

Lisez nos e-Papers