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«Les nouvelles technologies peuvent jouer un rôle non négligeable dans l’employabilité»

«Les nouvelles technologies peuvent jouer  un rôle non négligeable dans l’employabilité»
Une convention a été signée entre le ministère de l’Éducation nationale et de la formation professionnelle et la Fondation Zakoura Education.

Le Matin Emploi : Quel est l’intérêt de cet évènement ?
Noureddine Ayouch : Le Maroc a relevé de nombreux défis et ne peut en aucun cas rater l’occasion de réussir celui des nouvelles technologies, surtout dans le contexte actuel où nous connaissons des maux très graves au niveau de l’éducation, tel que l’abandon scolaire qui atteint des taux très élevés.
Les nouvelles technologies peuvent jouer un rôle non négligeable dans l’employabilité et la lutte contre le chômage, et peuvent aussi réduire le taux d’abandon scolaire en rendant l’éducation plus attrayante en particulier dans les zones enclavées.

Cette année, vous avez soulevé la question de l’«E-éducation : l’école de demain». Est-ce que le choix de la thématique a été dicté par l’actualité ?
Aucunement. À la suite du Colloque international sur l’éducation “Le Chemin de la réussite”, tenu les 4 et 5 octobre 2013 à Casablanca, la Fondation Zakoura Education a publié 44 recommandations. Parmi celles-ci, l’importance et les enjeux de l’intégration des nouvelles technologies de l’information et de la communication dans le système éducatif ont été soulignés. Nous avons la conviction que les technologies de l’information sont un levier déterminant pour améliorer l’accès à l’éducation, relever les performances du système éducatif et en maîtriser le coût.

Concrètement parlant, quelle est, d’après vous, la valeur ajoutée de ce colloque pour réussir l’éducation numérique au Maroc ?
Le Maroc dispose d’un niveau d’infrastructures de télécommunication et d’une diffusion d’Internet appréciables : 16 millions d’internautes, 5,5 millions d’utilisateurs de Facebook, une presse électronique importante, des salles multimédias dans les écoles issues du programme GENIE. Notre démarche vise à approfondir la problématique de l’éducation numérique et à proposer des recommandations concrètes et opérationnelles aux responsables de l’éducation dans notre pays. Nous sommes, en effet, convaincus que le Maroc a une opportunité à saisir pour faire un saut technologique permettant ainsi de rendre notre enseignement plus performant. Le Maroc et son système éducatif en particulier, en faisant le pari de l’école numérique, pourra se positionner à l’échelle internationale. Je vous signale que les responsables du ministère de l’Éducation avec lesquels nous avons travaillé en étroite collaboration pour la préparation de ce colloque ont de réelles compétences dans le domaine des TIC dans l’éducation. Ils méritent seulement d’être valorisés et mis en avant.

Quelles sont vos recommandations pour réussir le pari ?
Et quels sont vos projets d’avenir ?
Nous allons publier bientôt toutes les recommandations du colloque.
En attendant, je vous communique trois d’entre elles :
❶ Prioriser la production des contenus. À ce sujet, je vous rappelle que le Maroc ne produit que 3% des programmes numérisés, le reste est malheureusement importé.
❷ Dédier un fond étatique au soutien des projets éducatifs TIC en confiant leur production à des start-ups marocaines et à des entreprises confirmées qui font partie de l’APEBI.
❸ Former et motiver l’enseignant à s’engager résolument dans l’enseignement des TIC, en lui accordant des avantages qui lui permettent d’avancer dans sa carrière. Bien entendu, les recommandations sont beaucoup plus nombreuses et concernent les 4 thèmes traités dans notre colloque.
Concernant mes projets d’avenir, permettez-moi de ne pas en parler maintenant.

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