Matin Sports : Que ressentez-vous avant cette rencontre contre votre ancien club ?
Salaheddine Akkal : Vous savez, je suis un professionnel qui gagne sa vie en jouant au football. Pour moi, l’AS FAR est mon ancienne famille qui m’avait recueilli comme l’avait fait auparavant l’OCK puis les clubs d’Arabie saoudite. Jouer contre l’AS FAR ne me pose aucun souci. Et puis, après tout, le football, ce n’est qu’un jeu.
Parlez-nous de votre défaite en huitièmes de finale aller de la Coupe du Trône et du match-retour prévu mercredi.
Nous avions manqué terriblement de réussite. Nous voulions sortir un grand match ; ce qui nous a joué un très mauvais tour. Nous avions confondu vitesse et précipitation. Cela dit, et en toute franchise, nous n’avons pas été mauvais. L’AS FAR a eu une occasion qu’Abdeslam Bejelloune a exploitée alors que nous avons raté au moins le but de l’égalisation. En outre, les absences de Zakaria Hachimi et de Abdeljalil Jbira nous ont grandement handicapés. De toute façon, ce n’était que la première manche. Mercredi à Rabat, nous aurons 90 minutes pour nous racheter. Et Dieu sait qu’en football en général et en Coupe du Trône en particulier, tout est possible.
Pouvez-vous nous faire un parallèle entre le Raja de l’année écoulée et celui de cette saison ?
Vous savez, l’équipe s’est séparée de ses meilleurs éléments. La colonne vertébrale du Raja a été complètement désarticulée avec les départs de Mouhcine Metouali, Issam Erraki et Mouhcine Yajour, trois atouts majeurs. L’entraineur Abdelhak Benchikha est en train de reconstruire l’équipe. Cela demande du temps et de la patience. Et je crois sincèrement que le coach est sur la bonne voie. Il s’attelle à mettre sur place un team où la cohésion et la complémentarité ne tarderont pas à donner leurs fruits. Avec des joueurs venus de divers horizons, il est normal que l’adaptation et les automatismes demandent du temps pour donner les résultats escomptés. D’autant qu’au Raja la pression est énorme et que les nouveaux venus doivent se mettre au diapason du public exigeant des Verts.
Et pour votre cas ?
Sans fausse modestie, je peux vous assurer que je me sens à l’aise au sein de mon nouveau club. Avec mon expérience, j’arrive à bien gérer la pression ; ce qui me permet de jouer avec tous mes moyens. Non, je n’ai aucun problème ; d’autant qu’avec mes nouveaux coéquipiers, le courant passe admirablement et je ne peux que m’en féliciter.
Le Raja, à votre avis, a-t-il les moyens de jouer le championnat, la Coupe du Trône et la Champion’s league ?
Absolument ! Nos joueurs sont pétris de qualités et, avec, un peu de travail et de chance, ils peuvent aspirer à l’un de ces trois titres.
Quelles sont les autres équipes que vous jugez capables de jouer pour le sacre ?
Le Moghreb de Tétouan tenant du titre, le Raja vice-champion, le Kawkab de Marrakech, l’AS FAR, le Difaa d’El Jadida, le Wydad et le Fath de Rabat seront les favoris à mon humble avis. Et au risque de vous étonner je pense que les deux néo-promus, à savoir le Chabab Atlas Khénifra et surtout le Tihad Zemmouri de Khémisset, sont capables de jouer les trouble-fête cette saison. Leurs jeunes entraîneurs Hicham El Idrissi et Fawzi Jamal y effectuent un excellent travail. En outre, ces deux équipes possèdent de talentueux joueurs.
Que pensez-vous du niveau du championnat ?
Il est assez bon et les joueurs qui y évoluent possèdent de grandes qualités techniques. Malheureusement, les pelouses en général sont dans un état déplorable, ce qui influe négativement sur leur rendement. Transportez nos matches sur des terrains européens et vous verrez un étonnant progrès.
Votre avis sur notre arbitrage ?
Je l’ai toujours dit et je le répète encore : notre arbitrage est très bon et peut rivaliser avec les meilleurs. Certes, il y a et il y aura toujours des erreurs de no referees comme partout ailleurs. Même lors de la dernière Coupe du monde, nous avons assisté à des erreurs flagrantes ! C’est inhérent à l’arbitrage.
