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«Le thème du festival nécessite de la réflexion»

Rencontré lors du 3e Festival international du cinéma et de la mémoire commune, le comédien marocain, Salaheddine Benmoussa, nous livre ses impressions sur cet événement.

«Le thème du festival  nécessite de la réflexion»
Salaheddine Benmoussa.

Le Matin : Que pensez-vous de la thématique du Festival ?
Salaheddine Benmoussa : C’est un bon sujet pour le Festival qui donne à réflexion. Mais il faut que cela se répercute dans les films. Ils doivent avoir une relation avec cette mémoire commune. Certains films dévoilent cette mémoire, comme celui que nous avons vu au festival «Adios Carmen». Ce genre de films montre l’histoire du Maroc. Car un pays sans mémoire est inexistant. Mais je crois qu’il faut s’ouvrir sur des productions de jeunes qui voient le cinéma autrement. Il faut, également, creuser dans cette thématique qui pourra ouvrir beaucoup de portes.

Que reprochez-vous à la programmation du Festival ?
Il y a l’absence des débats qui sont très importants pour discuter la thématique de la mémoire. D'autant plus que le thème du festival est très sérieux et nécessite de la réflexion. Ainsi, les jeunes pourront découvrir des choses importantes de l’histoire du Maroc et d’autres pays. Et par la même, les étrangers connaitront notre histoire.

Que faut-il pour réussir ce genre de films ?
C’est vrai qu’il faut respecter la mémoire. Le Maroc a acquis la liberté d’expression. Les réalisateurs ont les moyens nécessaires pour faire un film sur la mémoire. Mais ils n’ont pas tous réussi. Car il faut d’abord un bon casting, des faits réels, des costumes de l’époque et surtout de la créativité et du talent. Il faut savoir raconter avec professionnalisme et finesse. Sinon, le message ne passera pas. Le réalisateur doit, nécessairement, respecter l’époque, les décors, les costumes, les accessoires… La plupart de nos réalisateurs ne savent pas raconter la mémoire, car ils veulent faire beaucoup de choses à la fois. Il est réalisateur, producteur, scénariste et parfois aussi acteur.

Alors que les films de la mémoire demandent des recherches avec des historiens et des moyens financiers pour l’exécution. Malheureusement, certains réalisateurs ne donnent pas de l’importance aux choses sérieuses et ne déboursent pas tout l’argent qu’ils reçoivent du fonds d’aide dans les productions. Par exemple, des acteurs jouent avec leurs habits alors qu’ils font des rôles qui datent de plusieurs années. Ce n’est pas professionnel. La valeur artistique de la séquence se perd complètement parce que rien n’est respecté jusqu’au dialogue qui change d’un temps à l’autre. 

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