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«Dans notre lutte contre le terrorisme, nous nous appuyons sur l’expérience du Maroc»

«Dans notre lutte contre le terrorisme, nous nous appuyons sur l’expérience du Maroc»
Mehdi Jomaâ interviewé par Omar Dahbi.

Dans cet entretien accordé au Groupe le Matin, le Chef du gouvernement tunisien a abordé l’ensemble des facettes des relations unissant les deux pays : économique, politique, sécuritaire et humaines. Mehdi Jomaâ, cet ingénieur converti dans la politique après une brillante carrière à l’international, a décliné sa vision pour la Tunisie qui commence à récolter les premiers fruits de sa révolution : une Constitution dans laquelle toutes les composantes de la société se retrouvent et des élections parlementaires dont la transparence a été reconnue par la communauté internationale. Mais cette Tunisie fait aussi face à des menaces qui pèsent sur elle et sur l’ensemble de la région : le terrorisme. Sur ce point, elle entend s’appuyer sur l’expérience du Maroc. Le Chef du gouvernement tunisien qui se remémore avec beaucoup de fierté la visite effectuée par le Souverain en Tunisie, notamment sa dimension symbolique, évoque les relations amicales et fraternelles liant les deux pays depuis toujours et souligne la nécessité de les fructifier dans un esprit de partenariat et de partage.

Le Matin : Vous visitez le Maroc pour la deuxième fois depuis que vous avez assumé la charge de l’exécutif de votre pays. Vous aurez rencontré votre homologue marocain trois fois en neuf mois. Quelle est la signification de cette accélération de cadence ?
Mehdi Jomaâ : Je pense que c’est dans la continuité des rapports historiques très amicaux qui ont toujours uni le Maroc et la Tunisie. Et c’est la conscience de la part des responsables de nos deux pays de la nécessité de rapprocher nos actions sur un ensemble de volets aussi bien économique, politique que sécuritaire. Pour moi, c’est très important et dès mon investiture j’ai tenu à faire le déplacement au Maroc. J’ai eu l’honneur de rencontrer Sa Majesté le Roi et mon ami le Chef du gouvernement, et j’ai pu toucher avec ces rencontres l’importance de la Tunisie et des relations entre nos deux pays pour eux. Nous travaillons donc de concert pour essayer d’intensifier nos échanges, rapprocher nos points de vue et concevoir nos rapports dans une vision stratégique pour la région.

La visite qu’a effectuée S.M. le Roi en Tunisie a permis justement de donner une forte intensité à ces relations. Comment percevez-vous l’impact de cette visite ?
La visite a été très importante, au-delà de l’aspect formel. Le gouvernement a été bien évidemment honoré de recevoir Sa Majesté le Roi et de le voir prolonger son séjour. Pour l’ensemble des Tunisiens, c’était un signe d’amitié très fort. Un tel geste a eu un écho très positif pour l’image de la Tunisie à un moment où la région traversait une situation difficile. Réellement, cela nous a beaucoup touchés, aussi bien les officiels que le peuple tunisien.

Le Maroc œuvre pour une meilleure coopération Sud-Sud. Sa Majesté le Roi en a fait un des principes conducteurs de la politique extérieure du Royaume. Durant la visite en Tunisie, le Forum Maroc-Tunisie s’est réuni. Est-ce qu’on peut dire que les chantiers de coopération lancés à ce moment-là avancent ?
Je pense que c’est l’un des cadres forts de nos visites mutuelles et c’est d’ailleurs dans ce cadre-là que j’effectue cette visite. Nous pensons que nous devons accélérer notre coopération économique. On a des défis en commun, mais on a des opportunités croisées. Il y a une mutualisation des efforts à mener entre nos forces économiques pour aller aussi vers d’autres marchés. Et ce que nous essayons de faire actuellement, dans un autre style, c’est de pousser les acteurs économiques à travailler directement ensemble. On n’est plus dans le modèle où l’État doit tout faire. C’est il y a eu depuis de rencontre d’hommes d’affaires et d’investisseurs. Et il y a effectivement des projets que nous poussons et que nous encourageons en tant que gouvernements afin de créer des opportunités de part et d’autre, mais aussi pour aller chercher des opportunités ensemble.

Justement, les analystes s’interrogent : comment peut-on rendre cette coopération plus fructueuse, sachant que les deux économies seraient plutôt dans la concurrence, vu les similitudes existant entre les deux pays ?
Je ne le pense pas. Je connais assez bien le tissu économique marocain et j’ai bien sûr une meilleure connaissance de celui de la Tunisie. Je pense que même dans les secteurs où on est tous les deux présents aujourd’hui, il est nécessaire d’avoir une certaine dimension pour continuer à exister, à investir, à conquérir d’autres marchés et avoir ses chances dans un contexte de concurrence mondiale et ouverte. Si on est aujourd’hui sur le même créneau, on doit s’associer. C’est cela notre force et je constate qu’il y a énormément de proximité dans la façon de faire de nos acteurs économiques et dans nos challenges, c’est de nature à nous unir et nous donner des forces. Je suis adepte de la synergie, plutôt que de la concurrence frontale.

Vous avez déclaré à votre arrivée au pouvoir que la Tunisie aurait besoin de trois ans au moins pour mener des réformes économiques de fond qui demandent beaucoup de courage et d’audace. Vous avez défini des priorités à ce niveau, notamment la réduction de la subvention, et la mise en place d’une réforme fiscale. Ne craignez-vous pas que les changements politiques qui sont en train de s’opérer menacent la feuille de route que vous avez tracée ?
Tout d’abord, effectivement, c’est ce qu’on avait dit et nous restons sur ce diagnostic et cette nécessité de mener des réformes courageuses pour les deux ou trois années à venir. Nous avons commencé cela et dans la loi de Finances supplémentaire que nous avons présentée au Parlement au mois de juillet, nous avons inclus des débuts de réforme fiscale et du système de subvention, ainsi que d’autres réformes liées au secteur bancaire, pour l’équité fiscale. Je pense que nous rentrons dans un nouveau mode de fonctionnement politique où il est important, avec l’alternance des gouvernements, d’assurer la continuité de l’État. Ce que nous disons est quelque chose de fondamental et de structurel, dans la mesure où ça ne doit pas dépendre des équipes qui changent, ça doit être un cap. C’est là une première chose. La deuxième chose : avant de lancer ces réformes, nous avons lancé un dialogue national sur l’économie, un dialogue où nous avons impliqué toutes les forces politiques et sociales ainsi que les experts. Après cela, le gouvernement a fait des choix, mais je pense que c’est une bonne base pour assurer la continuité de cette action, et que s’il y a une chose sur laquelle tout le monde s’accorde, c’est la nécessité de réformer l’économie tunisienne pour aller explorer un potentiel énorme.

Lorsqu’on passe d’un gouvernement de technocrates à un gouvernement politique, ne pensez-vous pas qu’il serait plus difficile de mener certaines réformes, celle touchant au pouvoir d’achat par exemple ?
Je pense que ce qui est important, ce ne pas de passer d’un gouvernement de technocrate à un gouvernent de politique politicienne, mais de passer à un gouvernement de compétences dont les gens ont besoin. Mais qu’il soit politique ou apolitique, c’est pas là la question. Je crois qu’il y a une prise de conscience de tout le monde : aujourd’hui il ne s’agit pas de mettre quelqu’un à tel ou tel poste, juste parce qu’il appartient à un parti, mais avant tout, il faut que ce soit une compétence, c’est ainsi qu’on peut assurer la continuité des réformes et donner de la crédibilité au travail du gouvernement et s’assurer de l’acceptation de la population.

Pensez-vous qu’actuellement les cadres compétents sont prêts à intégrer la vie politique ?
Je peux parler de mon expérience : la moitié de mon gouvernement a été recrutée à l’étranger aux quatre coins du monde, du Brésil à Londres, Paris ou New York. Il y a partout des Tunisiens qui aiment leur pays et qui pensent que le pays à besoin d’eux et que le contexte se prête à ce qu’ils puissent exprimer leur talent, leur connaissance, leur savoir-faire, et les mettre au service de leur pays. Je pense qu’ils ne seraient pas avares et qu’ils seraient prêts à donner au pays ce qu’il leur a donné quand ils étaient petits.

Comment qualifiez-vous la Tunisie après les élections législatives ? Est-ce qu’on est en phase de transition ou de consolidation, ou fait-on partie du concert des pays démocratiques ?
En toute objectivité, je pense qu’avec l’achèvement de ces élections, nous allons tourner la page d’une grande étape de transition, une période de gestation, de naissance de la démocratie, ce qui est très important. Mais après, il faut consolider tout cela. On a un nouveau-né et ça reste fragile.
Il faut qu’il apprenne à marcher correctement et à croitre. Une transition n’est en fait jamais marquée par une date. Elle est continue et graduelle. Et en toute honnêteté, nous allons continuer à mener une transition. Mais la phase la plus critique, on l’aura passée, car nous avons une Constitution, des institutions. Faire émerger des institutions composées de gens choisis par le vote, tout cela est une étape. Mais une transition se fait aussi dans le comportent, dans la discipline et le savoir-faire. Dans l’expérience aussi. Et quand on parle de la transition, il n’y a pas que la transition politique. Pour assurer la pérennité de ce nouveau système politique, il faut assurer aussi une transition économique et sociale. C’est comme les différents étages d’une même fusée et toute une mécanique à mettre en place, ce qui prend du temps. Là on vient de tourner la première page de la naissance d’une démocratie, et je vois toutes les conditions nécessaires réunies en Tunisie pour consolider cette expérience, la porter et donner espoir aux jeunes et à la nouvelles génération.

Avec votre longue expérience dans le secteur privé, comment vendez-vous le produit Tunisie aux investisseurs ?
La Tunisie a d’abord des atouts intrinsèques, sa position géographique, au croisement de trois grands espaces que sont l’Afrique, le monde arabo-musulman et l’Europe. Mais on a aussi du savoir-faire : la Tunisie c’est aussi un réservoir de ressources humaines qualifiées. C’est un pays très ouvert qui possède des facteurs de compétitivité très importants, un cadre de vie agréable et puis elle a fait preuve dernièrement d’une certaine maturité et d’une certaine ouverture. Tout cela avec maintenant plus de transparence et un environnement des affaires beaucoup plus sain. Donc, l’ensemble de ces facteurs, avec la visibilité qui revient progressivement et la stabilité retrouvée, va booster l’attractivité de la Tunisie, qui était toujours intrinsèque, mais qui donnera plus de perspectives. On a eu l’occasion au mois de septembre, et là je dois remercier mon ami et mon homologue Abdelilah Benkirane d’avoir participé au Forum Invest in Tunisia qu’on a organisé, et qui a été justement l’occasion de présenter la vision d’avenir de la Tunisie, les secteurs porteurs et les opportunités.

Vous parliez du monde qui s’organise en bloc. Le Maghreb a du mal à se frayer un chemin dans ce sens. Quelle est la position de la Tunisie vis-à-vis de ce retard ?
Ma position je la traduis d’abord par ma présence ici. En l’espace de deux mois, c’est ma deuxième visite. Et si on compte la visite de Sa Majesté le Roi et de mon homologue, le Chef du gouvernement, c’est que nous croyons vraiment en nos chances de créer une dynamique pour l’avenir, à la nécessité de faire face à des défis qui sont de différents ordres : économiques, sécuritaires… Je pense que la dynamique est mise en œuvre et nous devons être unis devant les menaces qui pèsent sur l’ensemble de la région, et ça, c’est une sorte de construction que nous menons. Le fait aussi d’encourager nos acteurs privés à intensifier leurs échanges. Malgré toutes les difficultés sur le terrain, qu’on ne peut pas nier et qui datent d’un certain temps, mais il y a une dynamique qui est créée. Je reste confiant, nous allons faire cette construction, mais dans une conception, un style, une manière complètement différents.

Peut-on en savoir plus sur cette nouvelle conception ?
C’est les échanges économiques, les échanges entre les hommes. C’est faire face aussi aux grandes questions stratégiques pour la région. On voit qu’il y a des signes dans ce sens. Quand un Algérien, un Tunisien, un Marocain se retrouvent à l’étranger, on sent qu’il n’y a pas beaucoup de différence, on se sent unis. Et ce n’est pas une union morale, culturelle ou historique, c’est une union aussi d’intérêt. C’est à travers ce prisme-là que je vois cette dynamique d’avenir pour la région.

Venons-en maintenant à la question de l’instabilité régionale. Votre pays se trouve au cœur d’une zone perturbée. Comment gérez-vous cette situation, sachant que les forces de sécurité tunisiennes et son armée n’étaient pas habituées à gérer la menace terroriste ?
Tout à fait, nous faisons face depuis la révolution à une menace terroriste qui n’était pas identifiée, mais qui s’est manifestée depuis maintenant deux ans et demi. C’est quelque chose de nouveau pour la Tunisie qui est connu pour son calme, sa stabilité et son ouverture. Loin de toutes les formes de violence et d’extrémisme. Mais les choses ont changé et les terroristes ont profité de l’affaiblissement de l’État, suite à la révolution. Mais l’équation est en train de changer. Nous avons fait ça en deux grandes étapes. Après notre entrée au gouvernement, on a vu ce qui se passait et évalué la situation, analysé ce qui était endogène et ce qui était exogène. Et on a commencé par travailler à l’intérieur. Il s’agissait d’aider les services de renseignement à agir en toute vitesse et avec plus d’efficacité pour contrer cette menace terroriste et, d’une manière générale, on a travaillé sur l’ensemble des forces de l’ordre et de l’armée pour les munir des outils et des moyens et les doter de l’organisation nécessaire pour qu’elles deviennent les garantes de de la sécurité de l’État, et c’est ce qui s’est produit réellement, puisqu’on a pu démanteler nombre de réseaux. Bien que de temps en temps on encaisse des coups, mais comme dans une guerre, le moral de nos hommes est bon et ils sont dévoués et prêts à faire les sacrifices qu’il faut pour la stabilité de leur pays. Pour ce qui vient de l’extérieur, il y a ce lien logistique et financier qui vient de la Libye. C’est pourquoi nous avons travaillé sur le renforcement de nos frontières et là nous avons fait un grand pas.
Réellement, nous contrôlons de mieux en mieux le flux de marchandises, d’hommes, mais restons conscients que le feu est encore dans le voisinage. Nous faisons tout ce qu’il faut sur le plan diplomatique aussi, avec tous nos amis de la région et d’ailleurs pour contenir cette situation. Nous avons des principes pour faire ça : la non-intervention directe étrangère, car nous sommes contre. En revanche, nous prônons le dialogue avec nos voisins libyens. C’est ce qui marche partout, mais nous restons vigilants pour nous protéger de cette menace qui reste réelle : trafic d’armes, prolifération de groupes terroristes…, et dans nos relations avec les Libyens, nous faisons montre d’une solidarité sans faille avec eux, nous les accueillons, même si nos moyens sont limités, mais nous prenons les précautions nécessaires.

Si j’ai bien compris, vous êtes plutôt pour une coopération interrégionale plutôt que pour une intervention étrangère. Est-ce que cette coopération existe ? Est-ce qu’elle doit être renforcée, est-ce que vous la sentez ?
Tous les pays de la région se sentent concernés par le poids de la menace. Quand un pays comme la Libye où l’État a du mal à contrôler l’ensemble de son territoire, c’est qu’il y a une menace réelle et commune et vous comprenez facilement que les échanges, la coopération sur la question sont intenses et sérieuses avec l’ensemble du voisinage de la Libye et nous intégrons aussi dans notre démarche ce qui se passe au Moyen-Orient, parce que c’est lié.
Et avec nos amis marocains, nous avons des échanges très directs et fréquents et j’ai eu l’occasion de discuter avec mes homologues et même de bénéficier de l’appui de Sa Majesté le Roi pour multiplier ces échanges et partager nos expériences. Il y a aussi une concertation permanente pour faire face à tous les dangers qui planent sur nos pays.

Justement, le soutien de S.M. le Roi en tant qu’Amir Al Mouminine s’est manifesté également par l’accord qu’il a donné pour la demande de formation d’imams tunisiens. Où en est-on dans ce projet ?
Tout d’abord, il s’agit là d’une dimension importante puisque nous parlons de violence et de terrorisme et on est dans le traitement sécuritaire. Nous savons que c’est indispensable, mais ce n’est pas suffisant. Nous en avons pris conscience en Tunisie et nous travaillons avec tous les pays amis qui ont une bonne expérience dans ce domaine. Le Maroc à une bonne expérience et nous souhaitons en bénéficier. S.M. le Roi et son Chef de gouvernement nous ont encouragés et nous ont dit qu’il y a des étudiants qui viendront se former ici. Nous allons nous inspirer également de l’expérience du Maroc pour créer une école de formation chez nous aussi. Et dans ce cadre-là, nous allons coopérer avec les écoles marocaines. Car nous avons l’obligation aussi de porter à nos jeunes un discours qui contre le discours extrémiste et qui correspond plus aux principes de notre religion, qui est une religion de tolérance et d’ouverture et dont on est très fier. Donc, dans le traitement de la menace terroriste et de la montée de l’extrémisme, il y a l’aspect sécuritaire, mais aussi cette dimension liée à la formation et à l’encadrement, et là nous nous appuyons sur l’expérience du Maroc. Mais il y a aussi l’aspect social et économique, qui est également incontournable pour lutter contre ce phénomène.

L’affaire du Sahara concerne tous les Marocains et c’est l’affaire de tout un peuple. Les Marocains ont toujours apprécié la position amicale de la Tunisie. Est-ce que cette position a évolué ?
Nous avons une position qui est très claire et inchangée : la neutralité positive sur cette question avec le souhait de voir tous les problèmes réglés dans cette zone. Les Marocains, les Algériens et les Tunisiens, c’est des peuples très proches. Nous ferons tout ce qui est dans notre périmètre d’action pour mener des actions avec les uns et les autres pour voir ces peuples vivre en paix et en prospérité.

Quelles sont les projections politiques de monsieur Mehdi Jomaâ ?
Je suis sur une mission et je suis sur le point de la terminer. Mais tant que l’arbitre n’a pas sifflé, on a pas encore fini. Jusqu’à maintenant, on a fait beaucoup de progrès en termes de stabilité politique et on a pu contrer nombre de menaces qui pèsent sur la Tunisie. On a aussi avancé sur l’organisation des élections. Les élections parlementaires se sont très bien déroulées et ont été appréciées par l’ensemble de la communauté internationale. Je dois terminer les élections présidentielles. Puis attendre la mise en place de ma nouvelle équipe, probablement vers février ou mars. Après, je vais retourner à une vie civile normale. Voilà.

Sauf si les Tunisiens vous sollicitent ?
Les Tunisiens ont voté et sollicité des équipes en qui ils ont confiance, et qui doivent rassurer les Tunisiens. Je suis venu avec l’engagement de ne pas me présenter et j’ai tenu mon engagement. Et j’ai dit que je terminerai ma mission et je prendrai une pause. C’est le plan que j’ai aujourd’hui et il n’y a pas plus d’indiscrétion à faire sur cette question.

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