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Elena Prentice est née à Boston, Gustave de Staël à Paris. Leurs destins se croisent à Tanger où ils élisent domicile il y a une dizaine d'années. Ces deux artistes, fascinés, chacun à sa manière, par la beauté de la nature qui se pose et s'impose comme une évidence à leur regard, dévoilent pour la première fois leurs œuvres aux Casablancais. À travers ses œuvres poétiques, Elena Prentice évoque la rencontre fusionnelle du ciel et de la mer. Au-delà du paysage dans lequel les éléments naturels se font écho et s'invitent à se mouvoir l'un dans l'autre, l'artiste invite les spectateurs à partager ce moment d'éternité «parce ce que s'il est bien une qualité de l'Homme, c'est d'être un fantastique témoin de ce qui l'entoure».
Gustave de Staël présente, quant à lui, une trentaine de monotypes dans lesquels les traits et les formes se dressent et s'imbriquent pour composer des paysages urbains et marins inspirés de ses diverses pérégrinations : des gratte-ciels de New York à la baie de Boston en passant par le vieux port de Tanger. Artiste notoire, Elena Prentice multiplie depuis les années 80 les expositions au Maroc, en France et aux États-Unis. Ses œuvres ont intégré de nombreuses collections comme le Fine Arts Museum de San Fransisco, le Fogg Museum of Art, la très prisée Century Association de New York ou encore la Bibliothèque nationale du Royaume du Maroc. Peintre et graveur reconnu, Gustave de Staël plonge dans la peinture dès le berceau. S’il a à peine le temps de connaître son père, le célèbre artiste Nicolas de Staël, il s’imprègne très tôt de son œuvre, seul héritage tangible dans lequel le «prince foudroyé» a laissé son empreinte vivante et sa fièvre créative. Gustave de Staël questionne, à son tour, la vie à travers le trait et les couleurs. Ses œuvres figurent dans de prestigieuses collections en France, en Belgique, en Norvège et au Maroc.
Tous deux sont de fervents défenseurs de la culture et des arts. Elena Prentice a dirigé le musée Talim à Tanger et est également la fondatrice de Khbar Bladna, maison d’édition qu’elle dirige depuis avec Gustave de Staël. Khbar Bladna a édité 80 petits opus sur Tanger. Écrivains connus, marocains et étrangers, ou simples passeurs de mémoire y évoquent leurs souvenirs, leurs impressions et leurs histoires. Gustave de Staël fut durant 3 ans le directeur de l’ensemble des Instituts français du nord du Maroc. Il a précédemment dirigé pendant 14 ans l’Association pour la promotion des arts à l’Hôtel de Ville de Paris durant les mandats de Jaques Chirac, de Jean Tibéri puis Bertrand Delanoë.
Activiste chevronné en matière de culture, Gustave de Staël œuvre à la promotion de la nouvelle scène artistique. L’exposition «Horizons et intimités» est à découvrir dans le fabuleux écrin architectural de Dar El Kitab, au Habous, jusqu’au 3 février 2015.
