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«Winter Sleep» du Turc Nuri Bilge Ceylan remporte la Palme d’or

«Winter Sleep» du Turc Nuri Bilge Ceylan remporte la Palme d’or
Nuri Bilge Ceylan accède à la récompense ultime avec «Winter Sleep».

La 67e édition du Festival de Cannes a dévoilé son palmarès samedi soir. C’est donc «Winter Sleep» du Turc Nuri Bilge Ceylan qui remporte la Palme d’or d’une compétition plus anodine que d’ordinaire.
Jane Campion et ses compères membres du jury : Willem Dafoe, Gael Garcia Bernal, Carole Bouquet, Jeon Do-yeon, Nicolas Winding Refn, Sofia Coppola, Leila Hatami et Jia Zhang-ke, ont donc choisi d’honorer la Turquie, 33 ans après sa deuxième Palme d’Or.

Déjà récompensé trois fois au Festival de Cannes (Grand Prix du jury pour «Uzak» en 2003, Prix de la mise en scène pour «Les trois singes» en 2008 et le Grand Prix pour «Il était une fois en Anatolie» en 2011), Nuri Bilge Ceylan accède à la récompense ultime avec «Winter Sleep», un drame de 3h15 qui raconte les relations difficiles entre un propriétaire d’hôtel, sa jeune épouse et sa femme.
Pas de chef d’œuvres digne du nom cette année ni de véritables coups de cœur capables de transcender notre esprit, mais des films tout de même très différents des uns des autres.
Le Grand Prix a été décerné à «Le Meraviglie (Les Merveilles)» de l’Italienne Alice Rohrwacher alors que Julianne Moore remporte le Prix d’interprétation féminine pour son rôle dans «Maps to the Stars» du Canadien David Cronenberg. Le Prix d’interprétation masculine a, quant à lui, été remporté par le Britannique Timothy Spall pour son rôle dans
«Mr. Turner» de Mike Leigh. «Foxcatcher» de l’Américain Bennett Miller remporte le Prix de la mise en scène alors que «Leviathan», des Russes Andreï Zviaguintsev et Oleg Negin, remporte le Prix du scénario.
Deux vainqueurs ex æquo pour le Prix du jury décerné à «Mommy» du Québécois Xavier Dolan et à «Adieu au langage» du Suisse Jean-Luc Godard. «Party Girl», des Françaises Marie Amachoukeli, Claire Burger et Samuel Theis, remporte la Caméra d’or et le Colombien Simon Mesa Soto remporte la Palme d’or du court métrage pour «Leidi».

En somme, même si cette 67e édition n’a pas révélé de succès fracassants, les films projetés ont été globalement bons. Le palmarès est, quant à lui, fidèle à l’image de la présidente du jury, Jane Campion, qui a d’ailleurs exprimé quelques mots à propos du grand vainqueur : «Je n'avais aucune restriction concernant des films qui auraient déjà gagné une Palme ou d'autres récompenses. Ce que j'ai aimé sur “Winter Sleep” ? J'ai été effrayée au début par sa longueur ! Je me disais que j'aurais besoin de pauses pipi... Mais je me suis assise et le film a un si beau rythme que je suis entrée dedans, c'était si maîtrisé. Je l'ai vu comme une pièce de Tchekhov, avec des personnages qui se torturent l'un l'autre avec tant d'intelligence, je me suis projetée moi-même dedans, je l'ai trouvé sophistiqué, toutes ces raisons ont fait que c'est ce film qui a gagné», a-t-elle expliqué. 

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