Cela fait quatre ans déjà que le Festival Marrakech du Rire enchante la ville ocre le temps d’une semaine. Cette année encore, Jamel Debbouze et son équipe de choc promettent une semaine de folie. Tous les soirs, plusieurs spectacles seront proposés au public dans différents sites de la ville.
On retrouvera le prodigieux Malik Bentalha, Jeff Panacloc et son acolyte Jean-Marc le singe, mais aussi Kamel le Magicien, Baptiste Lecaplain, Max Boulbil, Kad Merad, Patrick Timsit, Franck Dubosc, la troupe du Jamel Comedy Club et plein d’autres surprises !
Après avoir conquis le public lors des éditions précédentes, on retrouvera l’humoriste marocain Eko (de son vrai nom Abderrahmane Ouaabab) qui se produira pour la première fois sur la scène mythique du Palais Badii le 11 juin à 21 h. Il y jouera une version un peu différente de «Ch'tatata», spectacle avec lequel il cartonne dans toutes les villes du Maroc depuis des mois. Originaire de la médina de Marrakech, celui que l’on surnomme affectueusement «l’humoriste de Jamel Debbouze» a su se faire une place parmi ses pairs et se prépare depuis plusieurs mois pour ce spectacle qui s’annonce d'ores et déjà inoubliable.
Question à Eko,humoriste marocain
«Cette année, je vais jouer au Palais Badii devant 3.000 personnes !»
On vous a vu jouer 3 minutes lors de la première édition du Marrakech du Rire en 2011 et depuis votre carrière a pris un nouveau tournant. Comment s’est passée cette ascension fulgurante ?
J’ai accompagné le Marrakech du Rire depuis sa naissance, mais j’ai commencé bien avant. Au début j'ai fait quelques petites scènes et par poster des sketchs sur internet. Ensuite, lors de la première édition du Marrakech du Rire, j’ai joué 3 minutes sur scène, l’année suivante, j’ai présenté mon spectacle devant une centaine de personnes. Lors de la troisième édition l’année dernière, j’ai eu l’honneur de me produire au Théâtre royal devant 1.400 personnes. Et cette année, je vais jouer au Palais Badii devant 3.000 personnes. Et le petit plus, cette année mon spectacle va être retransmis à la télévision !
Peut-on dire que le Marrakech du Rire est un vrai tremplin pour les humoristes marocains qui ont du talent et qui veulent percer ?
Le Marrakech du Rire m’a donné une grande impulsion donc je pense que c’est un bon tremplin pour les artistes. Je suis en tournée dans tout le Maroc depuis quelques mois, j’ai rempli des salles à guichets fermés et on m’a même proposé des dates à l’étranger, tout ça, c’est grâce au Marrakech du Rire. Je dois aussi toute ma reconnaissance à Hassan El Fad que j’ai rencontré en 2009 et depuis, c’est l’amour fou. Il est le maître et je suis le poulain. J’étais complètement novice dans tout ce qui était mise en scène par exemple et lui m’a donné de très bons conseils et il continue de le faire.
Vous qui participez à ce festival depuis la première édition, comment se prépare le Marrakech du Rire ? Quel encadrement y a-t-il derrière ?
Il est vrai que les gens ne voient que le résultat final, mais le Marrakech du Rire demande huit mois, voire une année de réunions, de négociations et de va-et-vient entre Paris, Marrakech et Casablanca. Ensuite, il faut compter environ trois ou quatre mois de préparation. Rien que pour mon show, le régisseur du festival a rencontré mon metteur en scène à plusieurs reprises pour tout préparer. La société Debjam (société de production de Jamel Debbouze) ne lésine pas sur les moyens pour réussir chacun des spectacles proposés dans le cadre du Marrakech du Rire.
