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La production locale couvre 39% des besoins nationaux

La bonne campagne de betteraves a boosté la filière sucrière dont la production a augmenté de 32% à 478.000 tonnes. Niveau permettant de couvrir 39% des besoins nationaux contre 29% pour la campagne 2012-2013.

La production locale couvre 39% des besoins nationaux
Cosumar appelle à la mise en place urgente de solutions adéquates pour répercuter l’augmentation de plus de 60% du prix du fuel.

Bonne campagne 2013-2014 pour la filière sucrière. La production est en hausse de 32%, selon Cosumar, par rapport à la campagne précédente, et s'établit à 478.000 tonnes. Cette production permettra de diminuer sensiblement les importations en sucre brut. Le taux de couverture des besoins nationaux passe à 39% contre 29% en 2012-2013. Si le Maroc a enregistré une bonne campagne sucrière, c’est grâce notamment à la production de betteraves qui a atteint 3,2 millions de tonnes. Un chiffre en hausse 51% par rapport à la saison précédente. Un fait exceptionnel qui rompt avec la tendance de ces trois dernières années. Selon Cosumar, le bon comportement des betteraves a été favorisé par des conditions climatiques exceptionnelles durant la campagne 2013-2014. Il est aussi dû aux «efforts de développement de la filière moyennant d’importants investissements, dépassant 5 milliards de dirhams, réalisés par Cosumar tout au long des dernières années pour la modernisation et la mise à niveau de l’outil industriel», explique l’unique producteur de sucre sur le marché national dans son communiqué reprenant ses résultats semestriels.

La filiale du singapourien Wilmar fait toutefois remarquer que la flambée du prix du fuel de plus de 60% compromet la poursuite des investissements et la pérennité de la filière betteravière, grosse consommatrice d'énergie. Le gouvernement a, en effet, décidé de ne plus subventionner le fuel industriel, ce qui a impacté la filière et donc le business de Cosumar. Cette dernière fait aussi remarquer que si la betterave a enregistré de bonnes performances, la production de la canne à sucre n’a pas été au rendez-vous. En cause, la baisse des superficies plantées, due principalement à l’endettement des agriculteurs canniers et aux difficultés d’accès à l’eau d’irrigation. Pour la campagne 2014-2015, Cosumar affirme avoir pris les dispositions nécessaires pour réaliser le programme des semis dans de bonnes conditions.

Mais le raffineur tire toutefois la sonnette d’alarme quant à la décompensation du fuel qui menace la pérennité de la filière betteravière dont la facture énergétique constitue le premier poste de charges dans le processus de transformation industrielle. «La garantie de la pérennité de la filière sucrière locale et la consolidation de ses résultats positifs nécessitent pour la betterave à sucre la mise en place urgente de solutions adéquates pour répercuter l’augmentation de plus de 60% du prix du fuel», recommande Cosumar. Selon le dernier rapport de la Caisse de compensation, les Marocains ont consommé 698.920 tonnes de sucre (pain, morceau, lingot et granulé) à fin juillet 2014, en légère baisse de 0,7% par rapport à la même période de 2013. Sur le marché international, les prix du sucre brut ont connu une hausse de 8% entre janvier et juillet 2014. La tonne était vendue à 454,23 dollars en juillet 2014, contre 421,07 dollars en janvier de la même année.
Mais selon la presse spécialisée, les prix du sucre ont emprunté une courbe baissière depuis le mois de juin 2014. Durant le mois de septembre, ils ont atteint des niveaux inconnus depuis quatre ans à New York et depuis plus de cinq ans à Londres, plombés par l'abondance de l'offre sur le marché mondial. La tonne de sucre pour livraison en octobre a atteint 394,90 dollars, son plus bas niveau depuis la mi-avril 2009. Notons que la compensation du sucre consommé et importé a atteint une valeur de 1,8 milliard de DH au mois de juillet 2014, enregistrant ainsi une baisse de 16% par rapport à la même période de l’année 2013.

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