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L’art de la sculpture célébré par Mohamed Afailal et Aicha El Haskouri

Jusqu’au 18 juillet, le public de Rabat pourra encore apprécier les sculptures des artistes peintres Mohamed Afailal et sa femme, feu Aicha El Haskouri, à la galerie Bab El Kébir.

L’art de la sculpture célébré par Mohamed Afailal  et Aicha El Haskouri
Cette exposition offre aux amateurs de la sculpture l'occasion d'apprécier des œuvres artistiques originales.

Des restes de fer, du plâtre, du tissu et du plastique sont entre autres les matières qui constituent les travaux des deux sculpteurs, disposés avec beaucoup de savoir-faire dans le site historique de la galerie Bab El Kébir.
Leur présence nous donne l’impression de l’installation d’un vrai dialogue entre ces pièces artistiques originales et l’architecture séculaire de ce beau monument de la capitale.

«Mon expérience avec la sculpture a débuté même avant mes études à l’École des beaux-arts de Tétouan où ma spécialité était plutôt la peinture. J’ai toujours été attiré par cet art. Mais, il faut dire que j’ai reçu des conseils de certains artistes et professeurs, notamment feu Chebâa qui m’a beaucoup soutenu et motivé. Je n’oublierai jamais cela. D’ailleurs il l’a fait avec d’autres étudiants. Ma femme, Aicha El Haskouri, que Dieu ait son âme, a eu, par contre, un diplôme de décoration d’intérieur de l’Espagne et était très éprise par la recherche et l’innovation dans la sculpture. Beaucoup plus que la production», souligne l’artiste Mohamed Afailal.
Plus d’une quarantaine de pièces sculptées d’une manière très novatrice, présentant des sujets aussi variés, notamment des animaux de toutes sortes, des instruments de musique et bien des thématiques ayant trait au vécu quotidien. «Les thématiques de nos sculptures sont très diverses et sont, majoritairement, en relation avec l’actualité, avec les événements que nous vivons, en plus, bien sûr, de sujets du pur imaginaire. Actuellement, je suis en train de travailler sur la thématique “L’autre visage”». Ce qui nous conduit à constater rapidement l’influence très présente de la culture marocaine sur les travaux de ces deux artistes, ainsi que leur expérience très enrichissante qui a donné lieu à une authenticité et une maîtrise dans l’exécution. Leur riche parcours et leurs efforts continus en sont ressentis et dénotent une grande passion pour cet art.

«Cette exposition est le résultat de nombreux efforts qui ont pu garantir la continuité et donner l’originalité à des œuvres artistiques distinguées qui diffèrent par leur thématique, mais qui s’unissent en un seul contenu : idéaliser “le simple” pour l’élever au rang de la sublimation, en utilisant rien que des débris de fer, de bois… et autres matériaux qui n’avaient pas de valeurs en eux-mêmes. Alors qu’une fois entre leurs doigts habiles, ils deviennent des œuvres artistiques. Ce qui a attiré l’attention de nombreux critiques qui s’intéressent à ce domaine».

Ces deux diplômés de l’École nationale des beaux-arts de Tétouan, en 1995, se sont construit un monde propre à eux dans leur atelier de Martil où ils ont fait de la recherche et de l’imagination leur passion qui les a menés à produire des œuvres on ne peut plus singulières ayant contribué à la construction de leur univers artistique.
Un monde où on constate dès le premier regard la variété des sujets et de la matière.
Cette dernière est maniée de sorte qu’elle acquiert de la notoriété et de la noblesse. On ne peut que saluer ces deux artistes pour tous les exploits qu’ils nous offrent à voir donnant de la valeur à notre sculpture marocaine. n

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