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Une exposition collective mêlant supports, matières et couleurs se tient, du 8 août au 28 septembre, à la Galerie Fan Dok de Rabat, avec la participation de nombreux artistes, chacun montrant un travail qui lui est propre.
Y figurent les œuvres de vingt-quatre artistes plasticiens, en l'occurrence Mohamed Benmoussa, Omar Mahfoudi, Abdelaziz Zerrou, Marie Jeanne Lorenté, Lamia Skiredj, Houda Terjumann, Smail Bourqaiba, Malika Agueznay, Marta Simeon, Souhail Benazzouz, Mohamed Mrabet, Mohamed Zouzaf, Najeb Zoubir, Nadia Lebbar, Myriam
El Haik, Monia Abdelali, Yasmina Zyat, Nawal, Mohamed Abounacer, Hassan Echair, Abdeljalil Belassel, Abderrahim Trifis, Mohamed Nabili et Isabelle Aubry.
Le public découvrira des objets qui peuvent se présenter à première vue anodins, ne méritant pas tant d'être montrés dans une exposition comme une caisse de sardines, des éponges végétarisées, de l'écriture alguée en gravure, du tutu en papier de palmier sur toile, de la peau support à la peau en lanières comme matière, des sachets d'emballage de ciment, aux anciennes toiles d'emballage du sucre, de la toile synthétique imprimée, aux tapis en palmier doum, du goudron et papier journal comme matière, du pastel d'huile sur drap de coton à des matériaux de récupération et autres inventions, précise la directrice de la galerie, Hakima Lebbar.
Aujourd'hui comme on peut le voir dans les manifestations internationales d'art contemporain, la création s'enrichit de tout, fait art de toute matière, de nouvelles technologies et de nouveaux matériaux, explique la directrice la galerie pour mieux clarifier le choix de la thématique de cette exposition qu'elle a intitulée «Quand les artistes se jouent des matières. Une exposition tonitruante de supports, de matières et de couleurs».
«Aujourd'hui plus que jamais, nombreux sont les artistes qui travaillent peinture et sculpture et ce, parfois pour la réalisation d'une même œuvre», renchérit la directrice de la galerie, précisant que «certains artistes disent avoir été interpellés par des objets au hasard de rencontres pour y déposer une émotion, une pensée», tandis que d'autres «ont choisi des matières et des matériaux qui soient le plus justement alliés à leur projet», dit-elle.
«Souvent aussi, on entend des artistes dire qu'ils s'amusent en travaillant et ainsi ils se sont amusés à travailler des supports et des médiums insolites», poursuit-elle.
Pour ce qui est du Maroc, Mme Lebbar rappelle que Belkahia utilise la peau et le cuivre, Miloud du plexiglas, Drissi des pelles, Yamou de la terre, Binebine de la cire et du fil de fer, Safaa Erruas des aiguilles et des lames de rasoir, Hassan Hajjaj, des tapis, des caisses d'emballage, des boites de conserve.
