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Une tendance globale des entreprises à aller vers la performance

En cette période marquée par la déstabilisation, il est plus que jamais important de songer à une stratégie qui prend en considération les besoins du marché. La gestion axée sur les résultats s’avère un outil efficace pour maintenir l’équilibre et atteindre les objectifs ainsi que les résultats escomptés.

Une tendance globale des entreprises  à aller vers la performance
Les approches, les concepts, les outils et les méthodes doivent répondre à un certain nombre d’exigences.

La recherche de la performance est le souci de chaque organisation se voulant concurrentielle. En management, le terme «performance» signifie l’association de l’efficacité au rendement. Aujourd’hui, les gestionnaires sont conscients que le développement ne peut être atteint qu’en se focalisant sur la performance et l’efficacité. La performance oblige donc à une vision progressive visant tous les paramètres, qu’ils soient internes ou externes, alliant quantité et qualité, technicité et gestion humaine, physique et financière. C’est pourquoi l’attention des gestionnaires s’est fixée sur les «résultats» et non seulement sur les «produits».
Pour relever le défi, les approches, les concepts, les outils et les méthodes doivent répondre à un certain nombre d’exigences. C’est probablement cette logique qui a justifié l’apparition et l’intégration du concept «Gestion axée sur les résultats».

Qu’est-ce qu’on entend par «gestion axée sur les résultats» ?

Théoriquement parlant la GAR est «une approche qui intègre la stratégie d’ensemble, les gens, les processus et les mesures pour améliorer la prise de décision ainsi que pour influencer le changement». Côté pratique, ce concept est basé sur plusieurs critères notamment : «la définition des résultats escomptés réalistes fondés sur les analyses appropriées» ; «l’identification et l’élaboration des programmes qui correspondent à leurs besoins» ; «le suivi des progrès en fonction des résultats» ; «la gestion des risques», «l’accroissement des connaissances en tirant les leçons» et finalement «l’établissement des rapports sur les résultats obtenus et les ressources utilisées».
Ces définitions montrent que la GAR est une approche qui met effectivement l’accent sur la performance en se basant sur les résultats et les profits générés par l’entreprise.
Ce qui permet de la classer parmi les approches participatives de développement. À en croire Ali Serhani, consultant et directeur associé au cabinet Gesper Services, qui définit la GAR comme gestion durable et à long terme focalisée sur la performance et la compétitivité et donc in fine sur les profits que pourraient engendrer l’entreprise ou toute organisation du fait de cette gestion, ajoutant que «là où ça diffère, c’est la manière avec laquelle l’entreprise fera des profits et bien sûr la manière avec laquelle elle sera compétitive. Vous pouvez être très compétitif en ne respectant ni foi ni loi sans oublier que le volet humain au sein de votre entreprise compte, passez-moi l’expression pour du beurre à long terme votre gestion sera la conséquence de votre chute. N’oubliez pas que notre vie est une gestion axée sur le résultat. Un faux pas et tout basculera».

Les principes fondamentaux de la GRH

La GAR est certes bénéfique pour les organisations se voulant performantes, cependant cette pratique ne peut donner ses fruits qu’en respectant certains principes. Comme toute approche volontariste, la pratique de la GAR tient compte de certains paramètres sans lesquelles l’utilisation des techniques et des outils de la GAR ne garantit pas le bon résultat. Il s’agit en l’occurrence du principe de Responsabilité, de Transparence, d’Esprit d’équipe, d’Objectivité, de Performance et de durabilité. Tous sont liés.
Chaque ressource au sein de l’entreprise fera en sorte qu’elle est concernée par ses principes et de manière permanente. C’est ce qui fait que la culture d’entreprise sera très forte et donc que la performance sera tout le temps au rendez-vous.
En deux mots qu’il ne faudra jamais baisser la garde. Je résumerai cela par la citation de Sénèque qui disait «qu’il n’y a pas de vent favorable pour celui qui ne sait où il va», fait savoir M. Serhani.


Entretien avec Ali Serhani, directeur associé, Cabinet Gesper Services

«La GAR, une condition sine qua non de l’existence même de l’entreprise»

La gestion axée sur les résultats (GAR) est une des approches que l’organisation peut mettre en place pour mieux évaluer sa performance dans le but d’atteindre les objectifs et de générer des résultats en optimisant l’utilisation des ressources humaines et financières. Responsabilité, transparence, esprit d’équipe, objectivité, performance et durabilité, telles sont les bases de cette gestion à mettre en avant par l’organisation dans la gestion de ses projets. Éclairages sur cette notion retenue comme un moyen d’améliorer l’efficacité et la responsabilité de la gestion avec Ali Serhani, directeur associé du Cabinet Gesper Services.

Le Matin Emploi : Quelle est la finalité de la gestion axée sur les résultats dans la stratégie RH ?
Ali Serhani : Tout d’abord, la stratégie RH de l’entreprise se focalisera en interne pour inculquer une véritable culture d’entreprise dans laquelle l’éthique et le respect des valeurs de l’entreprise seront considérés si j’ose dire comme sacrés, car il en va de l’avenir de l’entreprise. Ensuite, tous les recrutements se feront en fonction bien sûr de la compétence, mais également en fonction de critères qui tiendront compte d’une seule chose à savoir que les nouveaux arrivants correspondront à l’esprit et aux valeurs de l’entreprise. Attention, je ne parle pas de la recherche de clones, mais je parle de valeurs. Vous pouvez par exemple recruter le meilleur manager du monde et le mettre dans un milieu «fermé» ou qui est étranger à son système de valeurs cela aura pour conséquence une seule chose : perte de temps et d’argent.

Comment  mesurer les progrès vers l’atteinte des résultats ?
Pour ce qui est des entreprises structurées, vous avez des procédures/process sans oublier des indicateurs qui sont affichés quotidiennement comme ceux que nous voyons par exemple sur les écrans des ordinateurs des traders. Les fluctuations de la production si vous êtes dans une usine ou autre cas précis. C’est-à-dire que les indicateurs pour chaque métier existent et sont mis en pratique au sein des entreprises.
Tout est calculé, tout est précis, rien n’est laissé au hasard. Les reportings existent, par exemple, pour les commerciaux. Il n’y a pas un jour où le commercial ne fait pas son compte rendu. S’il a tous les moyens pour travailler et bien sûr des objectifs logiques, mesurables et atteignables tout demeurera clair, le cas contraire ledit commercial sait à quoi s’attendre. Cela est valable pour tous les postes d’ailleurs. Un autre exemple, prenez les grandes multinationales qui travaillent avec des progiciels hyper puissants. Tous les indicateurs de leurs filiales figurent sur des écrans et chaque jour tout est suivi à la loupe. Enfin, les vrais managers à savoir ceux qui sont objectifs, honnêtes, consciencieux et très compétents jouent leur rôle en supervisant leurs équipes (qu’ils ont recrutées d’ailleurs ou formées) et savent mesurer les progrès de leurs employés. La DRH par des réunions périodiques a une idée sur ce qui se passe et enfin n’oublions pas les entretiens annuels d’évaluation qui permettent à chacun de remettre les pendules à l’heure.

Alors, comment savoir si les résultats sont atteints ?
Comme indiqué plus haut, par des indicateurs très précis mis en place au sein de l’entreprise et bien sûr par l’évaluation qui est faite par chaque manager le tout sous la supervision d’un patron qui sait où mettre les pieds et qui a connaissance de ce que cela veut dire que de gérer des gens et d’être stratège sans oublier bien sûr d’être un leader de choc. L’exemple le plus frappant au niveau international reste celui de Steve Jobs et la saga Apple.

Quels sont les enjeux de cette approche ?
Tout simplement permettre à l’entreprise d’être leader sur son marché et bien sûr d’être une référence soit à l’échelle nationale ou internationale.
L’entreprise devient, passez-moi l’expression, une sorte de «fabrique» sinon une entreprise pourvoyeuse de matière grise pour le marché local, sinon international.

Qu’est-ce qui peut freiner son application ?
Tout simplement la mauvaise gestion c’est-à-dire que tout manager qui ne fera pas sienne la gestion axée sur les résultats et tout simplement un manager qui n’a de manager que le nom et devrait s’attendre à être débarqué illico presto par son conseil d’administration à court terme. Cependant quand vous êtes dans une entreprise structurée rien ne pourra freiner l’application de la gestion axée sur le résultat sinon l’entreprise se dirigera vers une faillite inéluctable !!! Quelle est cette entreprise qui ne se focalise pas sur les résultats ?
Je n’en connais pas. Cependant si la transparence et la responsabilité des managers ne sont pas au rendez-vous alors là on peut s’attendre à une véritable catastrophe.
La Gestion axée sur les résultats n’est pas un choix, mais la condition sine qua non de l’existence même de l’entreprise. Nous ne sommes plus dans un monde où le protectionnisme a droit de cité. C’est fini !!!

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