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Des techniciens ouest-africains en formation au Maroc

Les pays de l’Afrique de l’Ouest vivent une situation hydrologique paradoxale : ils disposent d’importantes ressources en eau, mais souffrent de déficits chroniques. De plus, plusieurs pays de cette sous-région africaine ont en commun des bassins versants transfrontaliers les rendant extrêmement interdépendants les uns des autres en matière d’approvisionnement hydrique, d’où la nécessité d’une formation pointue en matière de gestion de l’eau. Quinze techniciens de cinq de ces pays bénéficieront d’une formation au Maroc.

Des techniciens ouest-africains  en formation au Maroc
Cette situation d’apparente suffisance en eau potable cache une autre situation plus complexe caractérisée par une disparité spatiale et temporelle.

L’Institut international de l’eau et de l’assainissement, relevant de l’Office national de l’électricité et l’eau accueillera pendant deux années quinze techniciens issus du Bénin, du Burkina Faso, de la Guinée-Conakry, du Mali et du Niger. Ils y suivront une formation dans la gestion de l’eau potable grâce à un programme financé par l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA) et réalisé en partenariat avec le ministère des Affaires étrangères et de la coopération. Le procès-verbal relatif à la réalisation de ce programme a été signé le 24 juillet à Rabat. La session de formation, qui durera jusqu’en 2016, démarrera par un séminaire qui aura lieu au mois de décembre prochain. «L’objectif étant de permettre aux professionnels de l’eau des pays africains d’améliorer leurs connaissances et compétences en matière de gestion des services d’eau potable dans leurs pays respectifs. La promotion de la coopération Sud-Sud, qui vise le développement de l’Afrique à visage humain, se traduit par la mise en œuvre de programmes spécifiques de formation dans des secteurs socio-économiques», souligne l’ONEE. Cette coopération constitue une orientation prioritaire dans la coopération maroco-japonaise-Afrique initiée en 1998. À ce propos, l’ambassadeur du Japon au Maroc avait rappelé en mars dernier que «l’effort du Japon à lui seul ne suffira pas pour le renforcement de la capacité humaine au continent africain.
Le Maroc, fort de ses liens historiques, culturels et linguistiques avec les pays africains francophones, se positionne comme un partenaire fiable de la coopération triangulaire».

La pénurie malgré la disponibilité

Les pays de l’Afrique de l’Ouest, dont les cinq bénéficiaires de la formation au Maroc, jouissent d’une disponibilité moyenne d’environ «4. 059 m3 d’eau douce par personne par année. Vu que la norme internationale de rareté est fixée à 1.700 m3/an, le développement des sociétés ouest-africaines ne devrait théoriquement pas être contraint par un problème d’accès à l’eau.
En plus, l’Afrique de l’Ouest connaît un niveau de stress hydrique relativement faible», rapporte le Groupe de recherche et d’information sur la paix et la sécurité basé à Bruxelles. Or cette situation d’apparente suffisance en eau potable cache une autre situation plus complexe.
«Ces statistiques dissimulent néanmoins une disparité pluviométrique considérable entre régions arides et bien arrosées, ainsi qu’entre périodes sèches et périodes humides», poursuit le même document.
Ainsi, la prise en main d’une question aussi sensible que la pérennisation de l’eau, recouvre des aspects divers et complexes, tels que la réponse aux besoins fondamentaux des populations, l’anticipation des crises et la préservation de la ressource. 

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