«Le Maroc devrait asseoir un mode de gouvernance basé sur la durabilité et la rationalisation de l’utilisation des ressources disponibles, afin de faire face à la crise hydrique, sachant que les précipitations et les apports en eau ont été revus à la baisse dernièrement et certaines zones marocaines connaissent un déficit important, notamment les zones de Sud» préconise Charafat Afilal, la ministre déléguée chargée de l’Eau, alors qu’elle était invitée par la FAO à son atelier «pour la restitution de l’évaluation nationale sur l’initiative pour faire face à la pénurie de l’eau dans la région du Proche-Orient et de l’Afrique du Nord».
Pour la Maroc, les ressources en eaux naturelles renouvelables par habitant se situent déjà largement en dessous du seuil de 1.000 mètres cubes par habitant, considéré comme la limite à partir de laquelle des tensions sur les ressources en eau commencent à se manifester. Pour faire face à cette situation de stress chronique, le Maroc a lancé des initiatives, dont un plan de l’eau. La FAO a accompagné le Maroc dans la mise en œuvre de ses stratégies, notamment le programme national d’économie de l’eau d’irrigation dans le cadre du Plan Maroc vert, qui a été appuyé à travers la réalisation d’un projet pilote de reconversion collective des petits agriculteurs en irrigation localisée, a rappelé la responsable gouvernementale.
Pour une collaboration régionale
«Le Maroc ainsi que cinq autres pays de la région, en raison de sa riche expérience dans le secteur de l’eau, a été choisi comme pays pilote et accepté de contribuer pleinement à cet exercice qui vise à développer une stratégie de collaboration régionale dans la gestion durable de l’eau en agriculture, afin d’améliorer la sécurité alimentaire dans la région, avait souligné le représentant de la FAO au Maroc, Michael George Hage. Cinq grands objectifs ont été identifiés : l’élimination de la faim et de l’insécurité alimentaire, la réduction de la pauvreté rurale et l’amélioration de la résilience des moyens d’existence face aux catastrophes et l’identification des meilleures pratiques de gestion des ressources hydriques.