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Le Maroc, un modèle et un rempart contre l’extrémisme

Le Maroc, un modèle et un rempart contre l’extrémisme
Un Islam modéré, tolérant et ouvert : c'est l'image qu'entend toujours donner le Royaume à travers le monde.

 Les choix faits par le Maroc en matière de gestion du champ religieux portent leurs fruits.Le Royaume s’érige de plus en plus comme un rempart contre l’extrémisme et le sectarisme religieux. Alors que plusieurs pays arabes et africains sont minés par les clivages confessionnels et l’anarchie doctrinale, le Maroc demeure un pays cimenté par son identité et ses valeurs qui portent le sceau de la modération et de la tolérance.

Il n’est pas étonnant que plusieurs pays frères souhaitent s’inspirer du modèle marocain. C'est dans ce cadre que s’inscrivent les demandes de coopération émanant de trois pays : la Guinée Conakry, la Tunisie et la Libye qui souhaitent profiter de l’expérience du Maroc en matière de gestion de la chose religieuse. Le choix porté sur le Maroc par ces trois pays n’est pas fortuit, il constitue une preuve supplémentaire de la pertinence et de la sagesse de la politique menée par le Maroc dans ce domaine, notamment après la restructuration du champ religieux opéré en 2004. «Ce choix recèle des significations très profondes. Pour ces trois pays, le Maroc constitue une exception. Non seulement en raison de l’existence de la commanderie des croyants en tant qu’institution fédératrice qui transcende tous les groupes politiques et idéologiques, mais aussi parce que le Maroc a procédé à la restructuration de son champ religieux pour accompagner les changements à l’échelle régionale et pouvoir ainsi préserver la sécurité spirituelle des Marocains», explique Mountassir Hamada, chercheur dans les affaires religieuses et directeur du site Islam Maghribi (Islam marocain).

Mais si le Royaume a opté très tôt pour un islam modéré, authentique et ouvert, c’est en 2004 qu’il a jeté les bases de sa nouvelle politique dans ce domaine. Prenant en compte les nouveaux défis que posent les changements politiques dans le monde arabe, mais aussi en Europe, il a procédé cette année à une restructuration du champ religieux avec comme souci majeur l’attachement à l’unité doctrinale de la nation sous la prééminence du rite malékite. Les grandes lignes de cette réforme ont été déclinées par le Souverain dans le discours royal (avril 2004). Ainsi, il a été procédé à la restructuration du ministère des Habous et des affaires islamiques. Un Dahir portant création d'une Direction de l'enseignement originel et d'une autre chargée des mosquées a été promulgué.

Dans ce même registre, les délégués régionaux du ministère ont été appelés à changer d’approche en assurant, sur le terrain, une gestion moderne des affaires islamiques. Dans le même esprit, les Conseils des Oulémas ont été renouvelés et redynamisés. Des théologiens connus pour leur érudition et leur attachement aux constantes et aux institutions sacrées de la nation ont été appelés également à inscrire leurs actions dans une logique de proximité et à être plus à l'écoute des citoyens, surtout les jeunes. Le but étant d’œuvrer pour protéger leur foi et leur esprit contre les velléités extrémistes ou mystificatrices. Mais l’épine dorsale de la restructuration du champ religieux a été sans conteste le projet portant sur la rationalisation, la modernisation et l'unification de l'éducation islamique. Le but est de leur permettre de dispenser une formation solide dans les sciences islamiques, toutes disciplines confondues, et ce, dans le cadre d'une École nationale unifiée. Une attention particulière a été accordée à la mise à niveau des écoles de l'enseignement originel, à la sauvegarde du système d'apprentissage coranique et à la protection de ces établissements contre toute exploitation ou déviation portant atteinte à l'identité marocaine. 

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