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Une «rentrée scolaire» très particulière que celle ayant eu lieu cette semaine à la métropole. Les fonctionnaires de la Commune urbaine et ceux relevant des différents arrondissements du Grand Casablanca ont, en effet, retrouvé les bancs d'école. Un programme de formation continue a été mis à profit des cadres, cadres moyens, techniciens et agents de l’ensemble des institutions locales. Cette première phase concerne 1.600 fonctionnaires. Dans le lot, 13,88% sont des cadres supérieurs, 17,64 des cadres moyens et 68,48 des cadres subalternes et agents. Dans sa globalité, le programme bénéficiera à quelque 15.400 fonctionnaires.
Quant à la formation, celle-ci est assurée par des experts de la filiale marocaine du Groupe Demos, cabinet ayant remporté l’appel d’offres lancé en juillet dernier. Les cours sont dispensés au niveau d’un centre mis en place par la Commune urbaine, en groupe de 15 à 20 personnes. La formation se décline selon trois axes principaux se subdivisant en plusieurs modules : Gestion des ressources communales (ressources humaines, finance locale et fiscalité), Management stratégique et opérationnel communal (communication et système d’information, politique de communication d’une commune) et Services publics communaux (police administrative, voirie urbaine, patrimoine de la ville, concessions). Chaque module nécessite deux à trois jours de formation, de 09h à 16h. Et à propos de police administrative, dont la création traîne depuis des années, quatre groupes de 20 personnes chacun suivent les formations appropriées pour constituer ce corps d’autorité tellement attendu par les Casablancais. C’est dire que les nouveaux uniformes ne tarderont pas à faire leur descente dans les rues de la métropole.
Parallèlement, les élus du Conseil de la ville, au nombre de 147, bénéficieront également de ces cycles de formation. Les locataires de l’assemblée locale auront droit à des modules spécifiques, conformément à leur mission de représentants des Casablancais au sein du conseil. L’organisation communale, les campagnes électorales, le développement local ou encore la communication institutionnelle figurent, entre autres, parmi les modules dont bénéficieront les élus. En ce qui concerne le budget alloué à cette première phase qui se déroulera jusqu’à la fin de l’année en cours, celui-ci est de l’ordre de 1,7 MDH pour les fonctionnaires, contre 200.000 DH pour la formation des élus. Pour l’exercice 2015, ces montants seront respectivement de 3 MDH et 1 MDH.
«Certes, ces formations sont quelque peu obligatoires pour les fonctionnaires, avec un minimum d’un module, sous peine de constituer une absence. Cependant, à l’annonce du lancement des formations, quel n’était pas notre étonnement de constater un fort engouement de la part des fonctionnaires de la Commune et des arrondissements ! Nous nous sommes retrouvés face à des fonctionnaires demandeurs, exigeants et impliqués, car conscients de la rentabilité de ces formations», explique Taoufik Naciri, secrétaire général de la Commune urbaine de Casablanca.
Pour sa part, Amina Kchirid Hajji, responsable de la formation portant casquette de Demos, ces formations sont d’une grande utilité, car, sous d’autres cieux, elles ont déjà fait leurs preuves dans les domaines de la gestion locale.
