Pourquoi une telle décision ? Selon un communiqué publié par la Fédération à l'issue de sa réunion du 20 mars, cette décision est motivée notamment par l’absence de mise en œuvre du contrat programme signé entre la profession et le gouvernement. Les professionnels reprochent également à l’Exécutif son «manque de sérieux dans la lutte contre les intrus» qui nuisent à l'activité et la non-actualisation du prix du pain depuis 10 ans. «La décision est ainsi prise et elle sera mise à exécution, à moins d’un engagement sérieux et crédible de la part du gouvernement, nous a déclaré Mohammed Hassine, de la FNBP, qui dit préférer les contacts directs avec le Chef du gouvernement.
C'est pourtant ce dernier qui était intervenu en octobre dernier pour calmer les esprits. Les boulangers entendaient en effet augmenter le prix du pain basique, mais Abdelilah Benkirane avait promis une mise en œuvre immédiate du contrat programme une fois la majorité gouvernementale reconstituée. Depuis, les réunions se sont multipliées avec Mohamed El Oufa. Le ministre délégué chargé des Affaires générales et de la gouvernance avait affirmé, le 5 février lors d’une émission télé sur 2M, qu'il n'y aurait pas d'augmentation du prix du pain sous le gouvernement Benkirane. D'ultimatum en ultimatum, les boulangers veulent aujourd'hui une décision ferme. Parviendront-ils à arracher LA solution qui les fera revenir sur leur décision de grève ?
