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L’Espagne passe à la trappe, le Chili en huitièmes

L’Espagne, championne en titre, a déjà fait ses adieux au Mondial suite à une deuxième défaite consécutive face au Chili (0-2). Les hommes de Del Bosque ont peiné à s’extirper d’une poule qui semblait pourtant dans leurs cordes, et ouvrent la voie des huitièmes de finale à leurs deux bourreaux du premier tour.

L’Espagne passe à la trappe,  le Chili en huitièmes
La joie d'Eduardo Vargas qui a inscrit le premier but contraste avec le désespoir des Espagnols. bPh. FIFA

Après les Pays-Bas, qui ont asphyxié la ligne médiane de la Roja et qui lui ont infligé la plus lourde déculottée de l’histoire subie par un champion en titre (5-1), c’était au tour du Chili de mettre à nu l’incapacité du système de jeu espagnol à durer plus longtemps sans retouches profondes. Bien que Del Bosque ait choisi d’aligner Martinez et Pedro d’entrée (laissant Xavi et Piqué sur le banc pour accroître la rapidité de son équipe), l’Espagne était toujours obstinée à développer son jeu de passes courtes devenu insipide et inefficace. Sauf qu’elle s’est encore une fois retrouvée face à un adversaire coriace et redoutablement réaliste.

À la vingtième minute de la rencontre, les coéquipiers d’Alexis Sanchez s’amusent à l'entrée de la surface espagnole et servent Vargas qui n’hésite pas à démystifier un peu plus Iker Casillas.
À deux minutes du terme de la première période, le portier du Real Madrid est encore une fois mis en difficulté par un coup-franc d’Alexis, repris à bout portant par Aranguiz pour le 2-0. Les dés sont jetés, et les Ibériques commençaient déjà à penser à l’ambiance morose qui régnera pendant le vol du retour.

L’Espagne s’est entêtée et en a payé les frais

En deuxième mi-temps, un raté phénoménal de Busquets à deux mètres des bois vides (52e) a définitivement scellé l’échec des siens. Dépourvus et accablés par le manque de solutions, les Espagnols traîneront le pas jusqu’au coup de sifflet final. En jetant un coup d’œil aux statistiques de la rencontre, on s’aperçoit que les coéquipiers d’Alonso ont accaparé le ballon à 60%, ont réussi 268 passes (contre 168 pour le Chili) et ont gagné 32 duels (soit 6 de plus que leurs adversaires)… tout ça pour rien ! En face, les Sud-américains ont évolué en groupe compact, reposant sur les quelques débordements de classe de leurs stars Sanchez et Vidal, et faisant montre d’une solidarité très accrue (même Sanchez revenait récupérer devant la surface de son gardien). Somme toute, ce Mondial pourrait bien constituer la parenthèse qui clôt la période marquée par le fameux jeu basé sur les passes courtes et la possession draconienne, le «Tiki-taka». Les sept buts encaissés par Casillas en deux matchs (contre un seul marqué, penalty de Xabi Alonso) en sont la preuve irréfutable. Retour donc aux bonnes vielles chevauchées, aux surplus de testostérone, aux dribbles fous et aux offensives directes à trois ou quatre passes. Le Mexique, la Colombie, l'Argentine et la Hollande en savent quelque chose. 

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