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Le film «les Feuilles mortes» ouvre la compétition officielle

Pour la huitième fois, le Festival international du film de femmes de Salé déroule le tapis rouge pour les célébrités du cinéma. Une vraie fête conviviale pour le septième art et son public, annonçant le coup d’envoi d’une autre édition dédiée à la femme.

Le film «les Feuilles mortes»  ouvre la compétition officielle
L'équipe du film «les Feuilles mortes» de Younes Reggab.bPh. Kartouch

Un festival qui se démarque par sa thématique et se veut une valeur ajoutée dans la cartographie des manifestations cinématographiques marocaines. Et c'est rendu possible grâce aux efforts de l’Association Bouregreg et du maire de la ville de Salé, Noureddine Lazrek. Ce dernier n’a pas manqué d’exprimer sa joie en annonçant l’ouverture du cinéma Malaki, qui était encore en chantier l’année précédente. «Je suis très content de vous faire part de l’inauguration de cette salle qui sera un plus pour le festival et la ville de Salé, sachant que nous accordons beaucoup d’importance au volet culturel et artistique. Nous souhaitons que cet engouement pour le cinéma draine des tournages dans cette cité séculaire, en plus de ce qui a déjà été fait».

De beaux projets que la ville de Salé espère réaliser avec la collaboration de ses partenaires. Ce Festival en est une, car il fait venir à chaque fois de multiples cinéastes de différents pays pour célébrer le cinéma et ses femmes.
Lors de la cérémonie d’ouverture de cette édition, deux dames ont reçu les honneurs et ont été consacrées par cet événement. Il s’agit de l’Égyptienne Wafaa Amer, dont les qualités d’actrice ont été vantées par notre chère femme de média Fatéma Ifriqi. Car il n’y a qu’une femme qui peut ressentir la lutte d’une femme. «Ce n’est pas évident d’être acteur dans le monde arabe. Ce qui est encore plus difficile est d’être femme dans cet univers traditionnel où la liberté d’expression n’est pas monnaie courante. Wafaa Amer a vécu toutes ces souffrances pour s’imposer. Les rôles qu'elle a incarnés nous l’ont bien montré, aussi bien à la télévision qu’au cinéma.

Ce qui lui a valu plusieurs Prix et distinctions…» Un fort témoignage, à la suite duquel l'actrice distinguée a exprimé aux organisateurs et au public le respect qu’elle porte pour le Maroc. «La preuve est ce festival dédié à la femme que le Maroc est le premier à instaurer dans le monde arabe». La seconde femme à laquelle le festival a rendu un vibrant hommage n’est autre que l’actrice amazighe Zahia Zahiri qui a brillé dans plusieurs films, grâce à ses qualités d’actrice dévouée et très ambitieuse qui n’oublie jamais tous ceux qui l’ont soutenue dans sa démarche. «C’est un honneur pour moi d’être consacrée dans ce festival de Salé qui s’intéresse à la femme dans le domaine du cinéma».

C’est un plus pour le cinéma amazigh, en particulier, et la culture amazighe, en général, que nous devons soutenir, comme l’a souligné Mohamed Amine Sbihi, car elle représente une riche composante de notre patrimoine marocain. Le FIFF de Salé en est conscient et ne ménage aucun effort pour rendre hommage à toutes les femmes du Maroc qui se sont illustrées dans le domaine du septième art. «Ce festival est devenu une station importante du cinéma où la femme sera toujours la créatrice, le sujet et l’objectif», précise Noureddine Chemaou, président de l’Association Bouregreg.

Un témoignage partagé aussi par le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi, qui trouve que cet événement est louable à plus d’un titre, car il évoque les problématiques de la femme, son évolution sur le plan culturel et artistique, sa créativité dans le domaine du cinéma, un point essentiel pour prouver ses compétences et son savoir-faire. En effet, c’est ce que découvriront les festivaliers tout au long de cette édition avec les 12 films de la compétition officielle qui seront départagés par un jury de taille, présidé par Aïcha Belarbi, la sociologue, professeur universitaire, experte auprès des Nations unies, écrivain, activiste en matière de démocratie des droits humains et des droits de la femme.


Questions à : Younes Reggab, cinéaste

«La femme a besoin d’être célébrée 365 jours par an»

Qu’est-ce que cela vous fait de voir «les Feuilles mortes» parmi les films de la compétition officielle ?
C’est un honneur. Cela représente, pour moi, le grand Prix, parce que c’est un festival international où il y a un seul film marocain parmi 12 dans la compétition officielle.

Est-ce que le film a été réalisé dans cet objectif ou bien c’est une pure coïncidence ?
J’étais toujours amoureux de ce festival et mon rêve a été d’y participer un jour. L’idée était d’abord de réaliser un film. Mais, puisqu’elle colle à la thématique de la femme, tant mieux. J’en suis content.

Que pensez-vous de ce festival dédié à la femme ?
La femme a besoin de beaucoup de choses, plus que d’un festival. Elle a besoin qu’on l’évoque et la célèbre 365 jours par an.

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