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La filiale marocaine de l’éditeur de solutions de gestion Sage lance une grande offensive contre le piratage de ses logiciels. L’éditeur a démarré une campagne nationale pour la régularisation des logiciels Sage piratés valable jusqu’au 19 septembre 2014. «Cette campagne s’inscrit dans la stratégie de sensibilisation du grand public à l’utilisation de logiciels sous licence en vue de minimiser les risques liés au piratage et favoriser l’efficacité opérationnelle qui profite directement à la productivité des entreprises», indique Grégory Desmot, DG de Sage Maroc. Cette amnistie de l’éditeur intervient après avoir gagné 3 procès majeurs contre des entreprises en situation irrégulière sur le continent africain. «Malgré notre leadership sur le marché, le piratage reste un facteur qui pénalise non seulement Sage mais aussi la dynamique de développement de l’édition des logiciels au Maroc», regrette Desmot. Les chiffres sur l’étendue du phénomène sont jugés préoccupants. Selon la dernière étude 2013 du groupement des éditeurs internationaux «The Software Alliance» (BSA), le taux de piratage de logiciels au Maroc s’est établi à hauteur de 66% l’année dernière. Cette proportion n’a enregistré aucune tendance à la baisse depuis 2009. «Ce qui prouve l’absence d’une politique publique efficiente dans le domaine de la protection de la propriété intellectuelle. D’ailleurs, ce taux représente, toujours selon les estimations de BSA, une perte directe de 69 millions de dollars», souligne Sage Maroc. Après la fin de l’opération amnistie, le 19 septembre prochain, Sage procédera à des saisies régulières et des constats par huissier des entreprises qui utiliseront encore des logiciels non authentiques.
Nouvelle technologie de détection
Cette opération se fera grâce à une nouvelle technologie de détection de ses logiciels installés illégalement. Les entreprises se verront alors poursuivies en justice sur la base de la loi de protection des droits d’auteurs et des droits voisins pour demander des sanctions civiles et pénales. En outre, les entreprises qui ne régularisent pas leurs parcs logiciels se verront également appliquées une pénalité de 25% du tarif de la solution dans le cadre d’une régularisation tardive et non déclarée.
Outre l’opération de régularisation en cours, la stratégie à long terme de Sage pour la lutte contre le piratage passe par le renforcement de la plaidoirie avec d’autres éditeurs marocains et internationaux. L’objectif est de rendre les lois effectives et modernes en matière de propriété intellectuelle dans le but de protéger les logiciels, que ce soit sur des ordinateurs, des mobiles ou encore sur le Cloud. Le renforcement du dispositif juridique de la propriété intellectuelle passe également par la sensibilisation du public et des entreprises aux risques liés à l’utilisation de logiciels piratés et la nécessité de mettre des programmes de gestion des actifs logiciels. À rappeler que selon l’étude récente de BSA-INSEAD, l’augmentation de 1% de l’utilisation de logiciels sous licence ajouterait 70 millions de dollars à la production nationale. Ce chiffre ne serait que de 30 millions de dollars s’il s’agissait de logiciels piratés. Cela signifie que les logiciels sous licence pourraient produire une valeur économique supplémentaire de 40 millions de dollars, selon Sage. Actuellement, l’entreprise compte 15.000 entreprises clientes et près de 40.000 utilisateurs sur le Maghreb qui utilisent au quotidien l’une de ses solutions.
