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C’est parti pour le processus d’adjudication lié à la réalisation de Nador West-Med. La société publique Nador West Med (NWM) - chargée du développement, de l’aménagement et de la gestion de ce complexe industrialo-portuaire - vient de lancer un avis international de candidature. Ce dernier porte sur la préqualification des soumissionnaires au futur appel d’offres relatif à la construction des infrastructures de la première phase du projet.
L’ouverture des plis relatifs à cet avis de candidature est fixée au 22 décembre prochain, quelques jours avant le lancement du processus d’appel d’offres final, également prévu pour la fin de l’année, selon NWM.
Le projet global porte sur le développement en plusieurs phases d’un complexe industriel et portuaire intégré dans la zone de Bétoya dans la province de Nador, offrant des infrastructures portuaires en zone franche, une plateforme industrielle franche sur une superficie de 1.500 hectares (ha) et une zone de développement du projet en dehors de la zone franche sur une superficie d’environ 2.500 ha. Les travaux de la première phase devront s'achever le second semestre de l’année 2018 pour une mise en service en 2019.
Cette tranche est constituée de 7,3 km de quais pour conteneurs (soit une capacité de 10 à 12 millions d’équivalent vingt pieds -EVP), 5 postes d’hydrocarbures (40 à 50 millions de tonnes) et 320 ml de quai à charbon (7 à 8 millions de tonnes). Son coût est estimé à environ 9,9 milliards de DH, selon le rapport sur le secteur des établissements et entreprises publics, accompagnant le projet de loi de Finances 2015. Ce montant sera financé sur fonds propres pour 4,6 milliards : 2,24 milliards de DH à apporter par l'État, 1 milliard par le Fonds Hassan II, 800 millions par TMSA et 550 millions par l’Agence Nationale des Ports. À ces fonds propres s’ajoutent des emprunts de 5,3 milliards de DH à mobiliser auprès de bailleurs de fonds étrangers. La société Nador West Med affirme avoir déjà sollicité des prêts des institutions financières internationales pour contribuer au financement du projet. Il s’agit de la Banque africaine de développement (BAD), la Banque européenne d’investissement (BEI), la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) et du Fonds arabe pour le développement économique et social (FADES), notamment.
Comme nous l’annoncions en exclusivité le 14 octobre dernier, le montant du prêt en négociation entre Nador West Med SA et la BERD est de 200 millions d’euros. Ce prêt couvrirait ainsi environ 25% des coûts travaux d'infrastructure de la première phase du projet.
Le gouvernement estime que le projet Nador West Med renforcera la présence du Maroc sur les voies maritimes internationales, qui est passé du 78e rang mondial en 2004 au 17e en 2011, suite à la réalisation de Tanger Med. L'objectif étant aussi de créer une synergie entre Tanger Med et Nador West Med et, de manière générale, entre les différentes infrastructures portuaires du Maroc en vue de répondre au besoin en capacité qui se manifestera en 2021.
Le Maroc veut faire du complexe Nador West Med une des plateformes majeures de développement des métiers mondiaux, offrant aux investisseurs des atouts jugés indéniables dont une fiscalité «compétitive», notamment dans la zone franche de Bétoya. Il est à noter que les composantes hors site indispensables au développement du projet portent sur la réalisation d’une voie ferrée, d’une liaison autoroutière ainsi que d’une voie express Al Hoceima-Taza, en cours de réalisation, pour un coût de 2,4 milliards de DH.
