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Le groupe marocain Ciments d’Afrique (CIMAF) continue de pousser ses pions sur le continent. Après la Côte d’Ivoire, le Cameroun, la République de Guinée, le Gabon, le Burkina Faso et le Congo, le groupe de l’homme d’affaires Anas Sefrioui investit au Ghana. CIMAF a, en effet, signé le 3 mars à Accra un mémorandum d’entente avec le gouvernement ghanéen pour la construction d’une cimenterie. Un investissement de 60 millions d'euros. Aux termes de l'accord – paraphé par Mawuena Trebarh, du ministère ghanéen du Commerce, et Saâd Sefrioui, directeur général du groupe CIMAF –, l'usine serait située à proximité de la région métropolitaine de Tema, à environ 25 kilomètres à l’est d’Accra. Ce projet est jusqu’ici le plus important de CIMAF en Afrique en termes d’investissement et de capacité. Il sera piloté par une entité dédiée, baptisée CIMAF Ghana Limited. «CIMAF Ghana Limited projette de construire une usine de ciment dans la République du Ghana, avec une capacité d'un million de tonnes par an», stipule le protocole d'accord. Selon la presse locale, le gouvernement ghanéen s’engage à mettre à la disposition de CIMAF dix hectares, ainsi qu’un gisement de calcaire. Le groupe marocain, lui, promet d’utiliser des matières premières locales et de respecter les réglementations environnementales du pays. Les deux parties ont aussi convenu que CIMAF achèvera la construction de l'usine dans les 18 mois qui viennent.
L'accord fait suite à une visite effectuée en février dernier à Accra par une délégation du groupe immobilier Addoha qui avait été reçue par le Président ghanéen, John Dramani Mahama. Selon le portail officiel du gouvernement ghanéen, une réunion avait été organisée entre les deux parties et durant laquelle le groupe marocain avait exprimé son intention d'investir 100 millions d'euros en production de logements sociaux et d’une usine de ciment au Ghana. Les deux parties avaient notamment discuté de la problématique du foncier. Le déficit de logements au Ghana est estimé à environ 1,7 million d'unités. Le top management d'Addoha avait assuré au gouvernement ghanéen que son groupe avait toutes les compétences et l’expertise nécessaires pour la résolution du problème.
Pour rappel, Ciments d’Afrique a été créée en 2011 pour regrouper les investissements cimentiers du groupe d'Anas Sefrioui dans le continent africain. Actuellement, CIMAF développe ou exploite des projets de cimenteries en Côte d’Ivoire, Cameroun, République de Guinée, au Gabon, au Burkina Faso et au Congo avec des usines d’une capacité initiale de 500 000 tonnes annuelles chacune, extensible à 1 million de tonnes.
Le groupe prévoit également, dans un délai de 20 mois, la construction d’une cimenterie à Bamako au Mali, qui développera une capacité de production de 500 000 tonnes pour un investissement de près de 30 millions d’euros. D’autres pays du continent africain figurent sur la liste des projets en cours d’élaboration et de développement par CIMAF, à l’instar du Rwanda, de la Tanzanie, du Liberia, de l’Angola et du Bénin.
