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Les enjeux urbains en débat

Fès a célébré le 10 janvier, la 4e édition de sa Journée annuelle. Cette commémoration qui devient un rendez-vous annuel constitue cette année une occasion de débattre des opportunités de faire de la capitale spirituelle un pôle urbanistique compétitif et moderne qui intègre la notion de durabilité dans les orientations futures d’aménagement urbain.

Les enjeux urbains en débat
L'urbanisation galopante de la ville de Fès pose des défis aux pouvoirs publics.

Une occasion pour pérenniser l’historique glorieux de Fès et son message civilisationnel qui a rayonné à travers le temps et l’espace, c’est ce que représente la Journée de Fès qui arrive cette année à sa 4e édition.
Initié par plusieurs membres de la société civile de la ville de Fès, à leur tête le Forum régional des initiatives environnementales, cet événement qui a été célébré le 10 janvier a permis de débattre une fois encore de l’avenir de Fès et de présenter des scénarii idéalement structurés pour arriver à un modèle de gouvernance exemplaire où le développement socioéconomique mène systématiquement vers le développement durable.
Cette année, la Journée de Fès a réuni les acteurs associatifs, économiques et politiques locaux, pour réfléchir ensemble aux possibilités dont dispose Fès pour devenir un pôle urbanistique d’excellence, qui respecte la notion de durabilité et qui est doté d'équipements et d'infrastructures qui caractérisent les grandes métropoles.

Selon Abdelhay Raiss, président du Forum régional des initiatives environnementales, ce thème a été choisi cette année pour la journée de Fès, dans le but d’engager un débat de fond sur les enjeux urbains pour la ville tout en s’interrogeant sur les moyens pour corriger les dysfonctionnements, garantir les équilibres et conduire Fès vers la réalisation de la durabilité et la relance du leadership. «Nous avons décidé cette année avec le comité organisateur de la journée de Fès de nous projeter dans l’avenir et d’aborder l’aménagement urbain dans une perspective de développement durable et une démarche intégrée afin de garantir une meilleure qualité de vie pour la population de la ville», précise M. Raiss.
En effet, dans un contexte de croissance démographique et d’urbanisation rapide, Fès à l’instar des grandes villes marocaines connaît une évolution perpétuelle. Ceci implique de prendre en compte les grandes tendances d’urbanisation pour relever les plus grands défis auxquels fait face la ville, dans des domaines comme la mobilité urbaine, la pollution, la gestion des déchets, l’énergie, l’accès aux infrastructures de base, la réhabilitation de l’ancienne Médina, etc.,

«Pour rendre à Fès l’attractivité urbaine qui la caractérisait autrefois, il est primordial d’avoir un plan de développement clair avec une vision stratégique pour le futur. Dans ce cadre, il faut placer la mobilité et le développement du transport urbain au centre de toute politique urbaine, tout en prenant notamment en considération les besoins futurs de la ville en matière de circulation, de mise en valeur du tissu urbain, de mise à niveau des infrastructures et des espaces vitaux de la ville, de renforcement du réseau routier, d’aménagement des trottoirs et des bordures et de respect de la propriété publique», explique M. Raiss.
Il est à noter que la problématique des espaces verts est l’un des points prioritaires qui ont été traités lors de cette Journée de Fès. Le président du Forum régional des initiatives environnementales déplore le fait que Fès souffre actuellement d’un véritable déficit en matière d’espace vert, alors qu’autrefois les jardins faisaient partie du patrimoine lié à l’histoire de la ville. Pour lui, la responsabilité de la disparition et du manque d’entretien des espaces verts dans la ville incombe d’une part aux autorités qui n’y consacrent pas assez de moyens financiers, et d’autre part aux promoteurs immobiliers qui, influencés par la crise foncière, ne respectent pas la superficie minimale du terrain bâti, qui doit être réservée aux espaces verts.

Une histoire de plus de 12 siècles

Première capitale du Maroc, la ville de Fès a été fondée en 808 par les Idrissides. Au Moyen-âge, Fès perdit son rang de capitale sous la dynastie des Almoravides qui s'étaient installés à Marrakech, mais le retrouva à nouveau en 1250 avec l'arrivée au pouvoir de la dynastie des Mérinides. Ces derniers fondèrent Fès-el-Djedid en 1276 face à Fès-el-Bali. Cette ville neuve fut conçue comme une forteresse.
Elle comprend un vaste centre administratif dominé par le palais royal et entouré de remparts.
Cette époque correspond à l'âge d'or de Fès : son rayonnement culturel s'étend dans tout le monde arabe grâce notamment à la mosquée-université Karaouiyne.

Au début du XVIe siècle, Fès fut secouée par un tremblement de terre puis perdit à nouveau son rang de capitale avec l'arrivée de la dynastie des Saâdiens à Marrakech en 1554. Puis aux Saâdiens succèdent les Alaouites, avec Moulay Ismaïl, qui choisit Meknès comme capitale. Moulay Abdallah, le successeur de Moulay Ismail, fait de Fès son lieu de résidence et fait construire mosquées, écoles madrasas, ponts et rues.

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