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La CGEM appelle à un sommet social sur le coût du travail

La hausse du coût du travail est aujourd'hui un facteur de risque pour l’économie marocaine, estime la Confédération patronale qui s'inquiète des conséquences de la hausse du SMIG sur la compétitivité des entreprises et l'emploi.

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C’est fait. Comme nous l’annoncions dans notre édition du 1er mai, le gouvernement a décidé d’augmenter le salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) de 10% en deux fois à compter du 1er juillet 2014. Une mesure qui n’est pas du goût de la CGEM, qui a aussitôt réagi en se fendant d’un communiqué le 30 avril. Visiblement dépitée, la Confédération patronale y exprime «ses regrets et sa vive inquiétude quant à cette hausse du coût du travail qui s’inscrit en décalage total avec l’objectif de la nouvelle stratégie de relance industrielle 2014-2020 visant à créer 500.000 nouveaux emplois en 7 ans».

Le patronat souligne qu’entre 2001 et 2012, le SMIG a augmenté en moyenne annuelle de 9,7% et que les charges des entreprises se sont alourdies par ailleurs avec l’instauration de l’indemnité pour perte d’emplois (IPE) et de l’Écotaxe. Elle affirme en outre que les charges le seront davantage avec la récente extension de l’assurance maladie obligatoire (AMO) aux soins dentaires. La CGEM dit craindre la destruction d'emplois pérennes. Déjà depuis 2007, argue-t-elle, l’industrie marocaine perd en moyenne 30.000 emplois par an. «Cette hausse appliquée, sans contreparties, viendra éroder davantage la compétitivité de l’industrie marocaine et ne manquera pas d’avoir un impact sur l’emploi industriel, tout en induisant le risque de voir des entreprises basculer dans l’informel et annihiler les efforts d'en faire sortir celles qui y sont encore», s’insurge-t-elle.

Aujourd’hui, lance le patronat, «c’est la hausse du coût du travail qui est un facteur de risque pour l’économie marocaine. La CGEM regrette qu’une hausse du SMIG ne soit pas accompagnée de l’instauration de mesures qui ont été proposées au gouvernement et qui permettraient à l’entreprise de diminuer ses charges». Elle appelle donc à un sommet social sur le coût du travail et la compétitivité de l’entreprise. Et pour montrer qu’elle n’est pas contre l’augmentation des revenus, la Confédération rappelle qu’elle avait proposé de faire financer la taxe relative au Fonds de cohésion sociale par les entreprises plutôt que par les
salariés. 

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