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La région MENA détient le taux de chômage le plus élevé au monde en 2013

L’Organisation internationale du travail (OIT) vient de publier son rapport 2013 sur la situation de l’emploi dans le monde. L’Organisme onusien a dénombré 5 millions de chômeurs supplémentaires au cours de l’année écoulée. Le chômage touche surtout les jeunes âgés de 15 à 24 ans, plus particulièrement au niveau de la région Moyen-Orient – Afrique du Nord.

La région MENA détient le taux de chômage le plus élevé au monde en 2013
Une manifestation des diplômés chômeurs à Rabat.

Des progrès timides, mais un avenir pessimiste. On pourrait ainsi résumer le rapport sur la situation de l’emploi dans le monde, publié par l’Organisation internationale du travail (OIT).
Ce document intitulé «Tendances mondiales de l’emploi 2014 : Vers une reprise sans création d’emplois» braque les projecteurs sur le marché de l’emploi en 2013. Les premières images sont tout sauf reluisantes.
D’emblée, le rapport nous renseigne que le chômage a touché près de 202 millions de personnes en 2013, soit une hausse de 5 millions par rapport à 2012. Les hausses les plus notoires ont été observées en Asie de l’Est et en Asie du Sud, deux zones qui concentrent plus de 45% de chômeurs. S’en suivent, l’Afrique subsaharienne et l’Europe.

74,5 millions de jeunes sans emploi

Les pourcentages de chômage les plus élevés se trouvent dans la région Moyen-Orient – Afrique du Nord (MENA), révèle le rapport «Au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, la croissance économique de 2013 s’est avérée trop basse pour générer suffisamment d’emplois pour une population qui s’accroit rapidement, et le chômage y est toujours le plus élevé au monde», indique l’OIT. Cette inactivité touche particulièrement les jeunes.

74,5 millions de jeunes dont la tranche d’âge se situe entre 15 et 24 ans n’ont pas trouvé de l’emploi en 2013, soit près d’un million de plus par rapport à 2012. Globalement, le taux de chômage de cette jeunesse est estimé à 13,1%, soit près de trois fois de plus que les adultes.
Et d’après le rapport, ce pourcentage entre ces deux catégories est particulièrement élevé dans la région MENA.
Autre aspect soulevé par le rapport, le nombre élevé de travailleurs qui évoluent dans des conditions vulnérables, notamment les travailleurs indépendants ou les travailleurs familiaux non rémunérés.
Ces emplois précaires ont représenté 48% de l’emploi total en 2013, ce qui équivaut à une augmentation d’environ 1% durant l’année écoulée, et cinq fois plus que pendant les années qui ont précédé la crise économique de 2008.

Le secteur informel n’a pas été non plus passé sous silence. Ce type d’emploi est surtout existant dans les pays en développement. «Dans les pays en développement, l’emploi informel reste prépondérant et les progrès en matière de qualité de l’emploi s’essoufflent.
Ce qui implique que moins de travailleurs réussissent à sortir de la pauvreté.

En 2013, le nombre de travailleurs extrêmement pauvres – qui vivent avec moins de 1,25 dollar par jour – n’a reculé que de 2,7% à l’échelle mondiale, l’un des taux les plus faibles durant les dix dernières années, à l’exception des années qui ont immédiatement suivi la crise», observe l’OIT.
Les perspectives du marché de l’emploi ne sont guère rassurantes. À en croire le rapport, le nombre de chômeurs devrait dépasser les 215 millions en 2018.

De même, «40 millions de nouveaux emplois vont être créés chaque année, ce qui est inférieur aux 42,6 millions de personnes par an qui devraient arriver sur le marché du travail», précise l'OIT.

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