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Pour répondre à des besoins de formation massive, les dispositifs d’enseignement ne cessent de se développer et de se moderniser permettant ainsi d’être en phase avec les exigences de la société moderne. Le dernier dispositif en date s’appelle «MOOC».
Massive/Massively Online Open Courses ou les MOOC sont des cours en ligne ouverts qui réunissent un très grand nombre d’étudiants et qui intéressent de plus de plus d’acteurs économiques et politiques qui y voient même un successeur aux dispositifs de e-learning ou de formation à distance.
Comme le constate Abderrazaq Mihamou, expert en TIC & Organisation et coach professionnel, «le MOOC, ici ou sous d’autres cieux, a désormais le vent en poupe.
Il n’est guère utile de souquer ferme contre vents et marées pour faire le plein en adeptes.
En effet, cette manière d’inculquer le savoir au commun des mortels a définitivement gagné ses titres de noblesse, car preuve en est que dans moult domaines professionnels, aussi bien au sein de processus opérationnels que de support, le MOOC s’impose comme un concept incontournable pour ceux que le souci de bien faire pousse à bien faire».
Abderrazaq Mihamou, expert en TIC & Organisation, coach professionnel et Enseignant à l’ENCG de Casablanca
«L’émergence des MOOCs est due à la diversification des outils sur le Net»
L’acronyme MOOC signifie «Massive Open Online Course» dont la traduction littérale est «cours en ligne ouvert et massif». Il s’agit bien, comme son nom l’indique, de cours dont la caractéristique première est celle d’être précis et concis, contrairement aux programmes souvent longs et peu adaptés. Ces cours sont majoritairement diffusés sur internet en mode asynchrone. Ils sont libres d’accès et gratuits. Seule la délivrance de certificat en fin de formation est payante. Cela ne signifie pas pour autant que le contenu délivré sur ces plateformes soit libre de droit, car comme le préconise la déontologie, ces cours ne peuvent être ni réutilisés, ni rediffusés tels quels, sans le consentement expresse de leurs auteurs.
Dans cette appellation, le qualificatif de massif suggère que le nombre d’inscrits par cours peut atteindre des milliers de participants. Même si un grand nombre de ces inscrits ne font pas dans la durée et/ou la régularité et ne suivent pas forcément l’enseignement du début jusqu’à la fin, on peut dire, sans risque de se tromper, qu’une proportion assez large d’étudiants reste intéressée et active tout au long de cette formation et arrive ainsi à boucler aisément le cours.
Ces cours sont structurés en capsules vidéo. Des évaluations sont dispensées sous forme d’exercices et de devoirs avec des outils de navigation et d’interactions entre les participants.
La durée des MOOCs, bien qu’elle soit en adéquation avec l’importance du cours, elle ne dépasse guère, dans la plupart des cas, 10 semaines avec un rythme de publication périodique planifié d’avance. Le rendu des exercices d’évaluation est généralement prévu parallèlement à la fin de chaque chapitre pour la validation des acquis en respectant un planning bien étudié, lequel favorise du même coup le suivi et les échanges entre étudiants.
L’émergence des MOOCs est due à la diversification des outils sur le Net dont les plus connus comme le tchat, les forums, les évaluations par les pairs, les quizz, etc. permettent à plusieurs dizaines de milliers d’étudiants de suivre le cours simultanément sans augmenter linéairement la charge de travail du côté de l’enseignant.
D’autres caractéristiques peuvent se résumer comme suit :
• les MOOCs se déroulent sur plusieurs semaines avec une date de début et une date de fin du cours ;
• les étudiants suivent les cours de manière synchronisée, permettant ainsi de nombreuses interactions entre eux durant la même période d’ouverture du cours ;
• le contenu du cours est décomposé en séquences vidéo d’une dizaine de minutes
environ, à la différence des cours présentiels ou en E-learning qui sont organisés d’une manière complètement différente.
Les MOOCs peuvent aujourd’hui être proposés comme une solution aux cours de soutien qui représentent une lourde charge pour les ménages marocains soucieux des résultats de leur progéniture. En effet, une lueur d’espoir, dans notre société et particulièrement dans l’arrière-pays, les enseignants-citoyens et compétents, bénévoles par principe, dispensent grâce aux MOOCs des cours de qualité et contribuent à remédier aux déficiences des élèves ou étudiants dans plusieurs matières et disciplines.
L’engouement est réel de la part de la génération Y pour cette manière de véhiculer la pensée.
En effet, nos jeunes se sentent beaucoup plus à l’aise devant leur Androïd ou PC que dans une salle de cours. Cette réflexion sur la substitution des plateformes MOOC et E-learning pourra apporter ses fruits pour soutenir notre système éducatif. C’est également l’occasion de redonner aux enseignants citoyens, les vrais, la place qu’il mérite dans notre société.
