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Le Gabon, qui est le dixième client du Maroc et le troisième fournisseur sur le plan africain est un partenaire commercial avec lequel le Royaume développe graduellement ses relations. Ces relations sont d’une qualité exceptionnelle et revêtent un caractère spécial. Les multiples visites au Gabon de Sa Majesté le Roi ont constitué un catalyseur du développement des relations économiques et commerciales (visites de S.M. le Roi en juin 2004, en février 2005 et en mars 2013). En effet, les échanges entre le Maroc et le Gabon ont gagné en diversité, notamment pour ce qui est des exportations marocaines. En dirhams, le volume des exportations marocaines vers ce pays est passé de 148 MDH en 2007 à 194 MDH en 2008, puis 238 MDH en 2011 et 271 MDH en 2012 (ce volume a atteint 188 MDH rien qu’entre les mois de janvier et d’août de l’année 2013).
En termes d’importations du Gabon, les volumes sont passés de 568 MDH en 2007 à 213 MDH en 2010 puis 220 en 2011. Entre janvier et août 2013, ces importations ont totalisé 134 MDH. En ce qui concerne les exportations marocaines, elles sont constituées essentiellement des produits alimentaires, des produits finis, des équipements industriels, des fils et câbles électriques, des chaussures et des vêtements confectionnés, des machines et matériels de génie civil... Quant aux importations, elles portent notamment sur le bois, divers produits d’origine animale et végétale, le marbre, le granite, le gypse, etc. Dans ce cadre, et pour rendre ces échanges plus importants, des actions sont menées pour la mise en place d'un accord commercial préférentiel entre le Maroc et le Gabon. Dans le même sens, la mise en place d’un Conseil d'affaires maroco-gabonais est appelée à jouer un rôle crucial. Car, il faut le souligner, le cadre juridique actuel qui préside aux relations entre les deux pays consistait en un simple accord commercial de type NPF (nation la plus favorisée), signé à Rabat le 6 novembre 1974. Il s'agit d'un accord de type classique ne prévoyant aucune préférence tarifaire pour les produits échangés sur le plan bilatéral. Or les deux pays se sont rattrapés en signant deux accords importants, notamment ceux sur la non double imposition et la promotion et la protection réciproques des investissements. Par ailleurs, il faut souligner que les potentialités d’échange sont nombreuses. Un premier axe, du côté de Libreville, est lié au programme Gabon vert. Il concerne les forêts, l'agriculture, l'élevage, la pêche, la pisciculture et l'écotourisme. Le deuxième axe est de type industriel (mines, hydrocarbures, énergie, industrie du bois, agroalimentaire).
Le dernier axe est relatif au développement des infrastructures (routes, BTP, habitat, ports, aéroports). En effet, le Gabon est un marché prometteur pour les opérateurs marocains. Il dispose de nombreuses richesses naturelles, minières et forestières. La politique audacieuse et ambitieuse du Président de la République gabonaise, Ali Bongo Ondimba, tend à faire du Gabon un pays émergent à l’horizon 2025. Ce qui constitue un véritable attrait pour l’investissement étranger au Gabon. Ce dernier est le mieux classé en Afrique centrale en matière d'indices du climat des affaires. Aussi, les groupes marocains manifestent-ils un intérêt grandissant pour l’investissement au Gabon. Parmi les groupes déjà présents sur le marché gabonais, l’on peut citer Maroc Telecom, Attijariwafa bank, Royal Air Maroc, Managem, Cema Bois de l’Atlas, la Caisse de dépôt et de gestion, Involys, Addoha… D’ailleurs, lors de sa visite officielle au Maroc, en mars 2010, le Président de la République gabonaise avait eu une rencontre importante avec les opérateurs économiques marocains. Il les avait invités à soumissionner aux différents appels d’offres en spécifiant les secteurs des bâtiments et des travaux publics, les infrastructures de transport, l’éducation et la santé. Il a également appelé de ses vœux un partenariat gagnant-gagnant tout en louant l’expertise et le savoir-faire marocains.
