«Toutes les forces militaires ont été placées sous le commandement de l'état-major pour libérer Tripoli et Benghazi», a dit M. Theni, dont le gouvernement est reconnu par la communauté internationale, dans une interview par téléphone depuis la ville d'Al-Baida (est).
Depuis la chute en 2011 du régime de Mouammar Kadhafi après une révolte de huit mois, les autorités de transition ont échoué à former une armée régulière professionnelle et à asseoir leur autorité sur les nombreuses milices, notamment islamistes, qui font la loi dans le pays.
Face aux attaques de ces milices qui ont pris le contrôle de la capitale Tripoli fin août, le cabinet al-Theni et le Parlement élu le 25 juin ont dû fuir dans l'est du pays.
Après des semaines de combats meurtriers, Fajr Libya, une coalition hétéroclite de milices islamistes et de la ville de Misrata, a chassé de Tripoli les milices pro-gouvernementales de Zentan et y a installé un gouvernement parallèle.
Les USA et l'Europe réclament la fin des combats
Selon un décompte de l'AFP basé sur les bilans des hôpitaux locaux, les combats à Benghazi ont fait 66 morts depuis le lancement mercredi d'une nouvelle offensive par des forces loyales au général à la retraite Khalifa Haftar, appuyées par l'armée, contre les groupes islamistes contrôlant la ville depuis juillet.
Dans un communiqué commun, les États-Unis, la France, l'Italie, l'Allemagne et le Royaume-Uni menacent de «sanctions ceux qui menacent la paix, la stabilité ou la sécurité de la Libye».
Ces cinq gouvernements, qui ont déjà plusieurs fois communiqué conjointement sur la crise libyenne, ont «condamné fermement la violence en cours en Libye et appelé à la fin immédiate des hostilités». Les grandes puissances occidentales sont «tombées d'accord pour dire qu'il n'y a pas de solution militaire à la crise libyenne» et se sont déclarées «particulièrement consternées par le fait que les parties n'ont pas respecté les appels au cessez-le-feu». Washington, Paris, Rome, Berlin et Londres ont également «condamné les crimes» du groupe jihadiste Ansar Asharia, considéré par les États-Unis comme une «organisation terroriste».