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Reprise des vols à Misrata et à Tripoli

Les autorités libyennes ont annoncé, mardi, dans un communiqué la reprise des vols à l'aéroport de Misrata et l'ouverture de celui de Miitiga à côté de Tripoli, pour pallier la fermeture depuis dimanche de l'aéroport de Tripoli en raison de violences. Lundi et mardi, seulement deux aéroports étaient en service en Libye, ceux des villes d'Al-Baida et Tobrouk, dans l'est du pays.

Reprise des vols à Misrata et à Tripoli
La carcasse calcinée d'un avion à l'aéroport de Tripoli, lundi 14 juillet 2014. Ph. AFP

Les combats entre milices armées rivales autour de l'aéroport de Tripoli risquent de plonger la Libye dans la guerre civile, face à des autorités dépassées qui ont affirmé mardi envisager de demander l'aide d'une force internationale.

Après de violents combats autour de l’aéroport de Tripoli, le ministère de Transport et l'Office de l'aviation civile libyens ont annoncé dans un communiqué la reprise des vols intérieurs et internationaux à l'aéroport de la ville de Misrata, à 200 km à l'est de Tripoli, et à Miitiga, un aéroport militaire dans la banlieue-est de la capitale Tripoli.
L'ouverture de ces deux aéroports permettrait notamment le retour de milliers de Libyens bloqués depuis dimanche dans plusieurs aéroports dans le monde. L'aéroport de Miitiga, qui dispose d'une capacité limitée, est souvent utilisé pour les vols VIP ou militaires. Il est toutefois contrôlé par des milices islamistes depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011.

Les vols avaient été suspendus lundi à l'aéroport international de la ville libyenne de Misrata, à 200 km à l'est de Tripoli pour des «raisons techniques», après la fermeture dimanche de celui de Tripoli à la suite à des affrontements meurtriers. Les combats ont éclaté dimanche après une attaque lancée par des milices islamistes qui ont tiré depuis des dizaines de roquettes sur l'aéroport international contrôlé depuis 2011 par des brigades anti-islamistes.

Le spectre de la guerre civile

Plusieurs installations et une dizaine d'avions ont été endommagés à l'aéroport qui a été fermé pour trois jours en raison de la poursuite par intermittence des combats. Les milices islamistes sont considérées comme le bras armé du courant islamiste au sein des autorités alors que les brigades anti-islamistes qui viennent de la ville de Zenten (sud-ouest de Tripoli) sont considérées comme la force militaire du camp libéral. Mardi, plusieurs routes de la capitale ont été bloquées par des protestataires qui ont brûlé des pneus, à la suite d'appels à la désobéissance civile lancés sur les réseaux sociaux pour dénoncer l'attaque contre l'aéroport, selon des témoins. Plusieurs banques et commerces sont restés fermés, rapporte l’AFP.

Pour des analystes, cités par cette dernière, ces nouvelles violences sont liées aux élections législatives du 25 juin dont les résultats définitifs seront annoncés le 20 juillet. Mais selon des diplomates, le courant libéral a obtenu une majorité devant les islamistes lors du scrutin où seuls des «candidats individuels» et pas forcément indépendants ont pu se présenter après l'interdiction des listes politiques. «L'assaut sur l'aéroport peut être interprété comme une mesure préventive (des islamistes) qui tentent de s'emparer d'installations importantes dans la capitale», a dit, de son côté, l'analyste libyen Mohamed Eljarh.

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