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Ça bouge du côté de l’Agence marocaine de développement de la logistique (AMDL). Celle-ci est à un stade «très avancé» dans l’élaboration des schémas régionaux de la logistique pour l’ensemble du pays. L’institution dirigée par Younes Tazi est par ailleurs en train de définir la taille et les paramètres clés des projets de zones logistiques dans huit régions qui totalisent un besoin à long terme évalué à plus de 1.600 hectares. Les études techniques et financières de ces projets de plateformes sont en cours de finalisation et devront être fin prêtes dans les mois qui viennent. «Aujourd’hui, nous passons à la vitesse supérieure pour accélérer le rythme de réalisation des projets», affirme au «Matin», Younes Tazi, en marge d’un séminaire de concertation sur la logistique urbaine le 26 juin à Casablanca. La rencontre a connu la participation d’experts internationaux et d’opérateurs privés et institutionnels dont le maire de Casablanca, Mohamed Sajid, le wali de la région du Grand Casablanca, Khalid Safir, le ministre de l’Équipement, du transport et de la logistique, Aziz Rabbah et le président de la commission logistique de la CGEM, Mohamed Talal.
Efficacité des systèmes logistiques
Le séminaire a été marqué par le lancement de la réalisation d’une étude pour la structuration de la logistique urbaine. Selon Younes Tazi. «Il est question de définir une vision qui soit pertinente et cohérente entre les différentes échelles territoriales, acceptable et déclinable par les collectivités et les acteurs économiques», explique le DG de l'AMDL. L’étude devrait également identifier les moyens d'améliorer l’efficacité des systèmes logistiques et de transport de marchandises en ville, notamment à travers la mise en œuvre optimale des mesures qui restent à définir et de bonnes pratiques. «L’étude comprendra plusieurs axes dont “le diagnostic et tendances” qui consiste en la connaissance de l’organisation et le fonctionnement actuel de la logistique urbaine du pays. Il s’agira par la suite de définir une vision à long terme et des plans d’action à court et moyen termes. Ce sera l’objet d’un autre axe de l’étude», détaille le patron de l’AMDL. Mais la particularité de l’étude, c’est qu’elle s'intéressera au cas de Casablanca. «Cette phase se focalisera sur l’état des lieux de la logistique urbaine de la métropole avec l’objectif principal de définir une vision à l’horizon 2030 et des plans d’action pour la gestion du fret urbain spécifique à ville», indique le management de l’AMDL.
Selon Mohamed Sajid, si la capitale économique souffre de congestion, c’est que sa logistique urbaine est à réorganiser.
L’étude devrait ainsi identifier et mesurer l’ampleur du dernier kilomètre logistique en zone dense à Casablanca. Elle évaluera par ailleurs l’état et le niveau d’adéquation du parc d’immobiliers logistiques existants dans la ville. «Un plan d’action spécifique au développement de la logistique urbaine de la capitale économique sera par la suite défini. Il permettra d’évoluer vers un schéma cible prenant en considération les schémas d’aménagements urbains pour assurer la coordination entre les préconisations de l’urbanisme et celles des commerces et des flux inévitables de marchandises générés», développe Tazi. En outre, des scénarios de réorganisation de la logistique urbaine seront proposés dans des quartiers réputés pour leurs flux intenses de marchandises dont Derb Omar, Ben Jdiya, Derb Soltane, Garage Allal, Bernoussi et l’axe Aïn Sebaâ.
