Plus de 150 associations de Marocains résidant à l'étranger ont pris part, samedi dernier, au premier Forum de la société civile des Marocains du monde, organisé à Skhirat à l'initiative du ministère chargé des Marocains résidant à l’étranger et des affaires de la migration. Placée sous le Haut Patronage de S.M. le Roi Mohammed VI, cette rencontre, qui a connu la participation de représentants des départements ministériels, des institutions publiques et des organismes internationaux, était une occasion pour évaluer le partenariat que le ministère chargé des MRE développe avec les associations de Marocains résidant à l’étranger et de prospecter avec elles les voies d’amélioration de l’action commune en faveur des MRE.
Selon Abdallah Boussouf, secrétaire général du Conseil des Marocains résidant à l’étranger, qui s’exprimait à l’ouverture de cet événement, la tenue de cette rencontre témoigne de l’engagement du ministère à identifier des solutions aux problématiques posées aux communautés marocaines résidant à l’étranger et de sa volonté à intégrer ces citoyens du monde ainsi que les associations qui les représentent dans la conception des politiques les concernant à travers l’adoption d’une approche participative. Le même responsable a appelé dans ce sens à ce que toutes les politiques publiques liées à la migration soient axées sur le moyen et le long terme et qu’elles prennent en considération les transformations qui s’opèrent actuellement en Europe et qui portent notamment sur le durcissement des procédures concernant la migration. «Le ministère est sollicité pour accompagner nos communautés à l’étranger afin de garantir à nos citoyens une meilleure intégration dans leur pays d’accueil», a-t-il souligné. Abordant le rôle des associations dans les pays d’accueil, M. Boussouf a indiqué que la société civile marocaine dans le monde se caractérise par ses démarches unilatérales, déplorant ainsi le manque de cohésion dans son action avec d’autres composantes de ce tissu, ce qui impacte négativement son rendement qui demeure peu visible. Cette caractéristique, souligne le même responsable, n’est toutefois pas uniquement l’apanage des associations des Marocains du monde, mais également du tissu associatif au sein même du Maroc, qui se caractérise par sa faible intégration et son manque de structuration.
Pour sa part, Anis Birou, ministre chargé des Marocains résidant à l’étranger et des affaires de la migration, a rappelé dans son intervention l’importance de l’action des associations œuvrant à l’étranger. Ces dernières, au nombre de 2.500 ONG, intéressent le ministère qui souhaiterait développer des liens de partenariat avec elles. «Nous sommes actuellement en train d’examiner les voies d’amélioration de l’action commune en faveur de nos concitoyens résidant à l’étranger et nous souhaitons que toutes les associations présentes dans cet événement formulent leurs propositions. Quant aux associations absentes, je les invite à déposer leurs suggestions à travers le portail que le ministère a mis en place dernièrement à cette fin afin de recevoir leurs propositions et pouvoir les examiner», souligne M. Birou. D’après le ministre, il devient indispensable de connaître les méthodes de travail de ces associations ainsi que leurs capacités en vue de les accompagner et renforcer les actions qu’elles élaborent en faveur des communautés marocaines résidant à l’étranger.
Jamal Lamti, coordinateur du tissu associatif à l’étranger, s’est félicité, quant à lui, de l’importance qu’accordent les différents départements aux questions liées aux communautés marocaines résidant à l’étranger, soulignant que l’approche liée à ces communautés demeurait au cœur des politiques publiques grâce à l’intérêt particulier qu’accorde Sa Majesté le Roi Mohammed VI à ces citoyens résidant à l’étranger.
