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La quatrième édition a tenu toutes ses promesses

Dimanche s’est clôturée la quatrième édition du Festival Marrakech du Rire par une immense parade qui a sillonné les artères de la ville. Six jours de festival et six jours de folie pour les festivaliers de plus en plus nombreux chaque année. Entre talents confirmés et d'autres nouveaux, le Marrakech du Rire réalise, une fois de plus, la parfaite combinaison qui fait rire et découvrir.

La quatrième édition a tenu toutes ses promesses

Il y a tout juste une semaine, Jamel Debbouze et ses acolytes débarquaient à Marrakech pour y mettre le feu. Après une édition test en 2010 et trois éditions à succès, le festival a remis le couvert cette année avec une programmation enrichie mettant à l’honneur les artistes marocains. Eko, Youssef Ksiyer, Hamza Filali, Miz, Haroun, des artistes révélés, pour la plupart, sur les scènes ouvertes des éditions précédentes, qui rassemblent aujourd’hui à eux seuls, des milliers de spectateurs.

Loin des trois spectacles de la première édition, cette année le Marrakech du Rire a proposé une quinzaine de spectacles permettant de découvrir des artistes aux univers complètement différents. Fort de son succès, le festival gagne en notoriété et séduit les jeunes talents comme les artistes confirmés. Samedi soir, lors de la traditionnelle soirée de gala organisée au Palais Badii, les pointures de l’humour français telles que Patrick Timsit, Franck Dubosc, Florence Foresti, Kad Merad et Michaël Youn, ont défilé sur scène. Face à eux, dans le public, Laurent Baffie, Jean-Marie Bigard, Michelle Laroque, Monica Belluci, Melita Toscan du Plantier, Jack Lang, Brahim Asloum… des personnalités venues s’offrir une séance de rire.
Coup de cœur de cette quatrième édition, le prodigieux Malik Bentalha qui monte en grade. Avec le même spectacle («Malik Bentalha se la raconte») qu’il actualise en permanence, l’artiste a rempli, deux fois, le Théâtre royal de Marrakech. Situé quelque part entre Jamel Debbouze et Gad Elmaleh, Malik Bentalha impose son propre style mêlant textes travaillés, improvisations et dialogues avec le public.
Dans un style totalement différent, Jeff Panacloc et Jean-Marc, sa marionnette, ont littéralement conquis le public marrakchi stupéfait par l’incroyable talent du ventriloque. Si Jeff est timide, Jean-Marc lui n’a pas la langue dans sa poche et c’est visiblement ce qui plaît au public. Déjanté, mais attachant, on n’a qu’une seule envie, c’est de l’embarquer avec nous.

Mention spéciale aussi à Kamel le Magicien qui s’est produit pour la première fois sur la scène de l’Institut français de Marrakech. Drôle et magicien à la fois, une combinaison qui a son charme et qui maintient le public en haleine du début à la fin. Close-up, lévitation, mentalisme et grande illusion, un spectacle complet qui émerveille petits et grands.
Fiertés nationales, Eko et Youssef Ksiyer ont subjugué leur public. Révélés par le Marrakech du Rire, ils volent tous deux de leurs propres ailes et sont la preuve vivante qu’il y a toujours de la place pour les meilleurs.
En somme, la quatrième édition du Marrakech du Rire a tenu toutes ses promesses. Rendez-vous incontournable de la scène humoriste francophone, le festival a encore de beaux jours devant lui et ferait même des envieux outre-Atlantique. À en croire Jamel Debbouze, «les Américains auraient proposé de délocaliser le festival dans le Massassuchets», a plaisanté l’humoriste. Mais n’ayez crainte, Jamel le dit et le répète, le Marrakech du Rire restera à Marrakech ! 

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