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Le violoniste italien Uto Ughi en concert au Théâtre national Mohammed V

Le public de Rabat aura rendez-vous, le 27 novembre au Théâtre national Mohammed V, avec l’exceptionnel violoniste italien Uto Ughi, accompagné du pianiste Bruno Canino.

Le violoniste italien Uto Ughi en concert au Théâtre national Mohammed V
Uto Ughi.

Ce concert, organisé à l’occasion du semestre de présidence italienne du Conseil de l’Union européenne, fera découvrir aux mélomanes le talent de ce violoniste hors pair dont la virtuosité a fait de lui un artiste accompli dès l’âge de 12 ans.

Ayant poursuivi ses études avec George Enescu à Paris, Corrado Romano à Genève, puis à l'Accademia Chigiana de Sienne (avec Riccardo Brengola) où il a pu rencontrer Andrés Segovia et Pablo Casals, Uto Ughi a été le directeur musical de l'Orchestre de l'Académie nationale Sainte-Cécile de 1992 à 1997, comme il s'est engagé dans de nombreuses actions pour promouvoir la culture musicale, en créant plusieurs festivals de musique. Uto Ughi a commencé ses grandes tournées en Europe, se produisant dans les grandes capitales européennes, puis un peu partout dans le monde, dans les grands festivals avec les orchestres les plus célèbres. Ce qui lui a valu plusieurs prix et distinctions. Récemment, la présidence du Conseil des ministres l'a nommé président de la Commission chargé d'étudier une campagne de communication en faveur de la diffusion de la musique classique auprès du jeune public. «Il m’arrive souvent, pendant l’année, de rencontrer des élèves du Conservatoire et de voir à mes concerts des jeunes musiciens qui parfois sont au premier rang.

Leurs demandes sont toujours stimulantes et cela peut paraître rhétorique, mais j’y crois beaucoup : les jeunes sont le futur. Ils sont notre espoir, sans eux ma musique risque l’extinction, comme les présences dans certaines salles de concert, fréquentées le plus souvent par des personnes d’un certain âge». Uto Ughi possède, aussi, un riche répertoire enregistré où figurent «Trille du diable», le Concerto de Schumann dirigé par le maestro Sawallish avec Bayerischer Rundfunk, le Concerto de Vivaldi avec l'Orchestre philharmonique de Rome, Lalo Symphonie espagnole avec l'Orchestre de la RAI de Turin et de Burgos, l'enregistrement pour Sony Classical en 2013, intitulé «Violon romantique». En 2013 a été publié un livre racontant sa vie «Ce diable de Trille, notes de ma vie», l'histoire d'une vie incroyable, entièrement dédiée à la musique. Ce génie de la musique classique considère son concert au Maroc comme une vraie première. Car il a déjà visité la ville de Fès qui l’a vraiment impressionné. «C’est une ville qui exprime un passé ineffaçable avec ses Palais d’une élégance et d’un goût artistique incomparable. J’ai été enchanté par sa magie et j’aimerais un jour jouer dans cette ville d'où émane un charme ancien et à la fois actuel», renchérit-il.


Questions à : Uto Ughi, violoniste italien

«Quand un artiste joue bien d'un instrument, celui-ci garde certaines des caractéristiques qui ont inspiré le musicien»

Après une belle carrière menée à travers le monde, êtes-vous satisfait de ce que vous avez accompli ou vous reste-t-il encore des projets qui vous tiennent à cœur ?
Quand on se sent satisfait des résultats atteints, on n’a plus de possibilités de faire des progrès. L’Art est comme un mirage, plus tu cherches à t’approcher de la perfection, plus tu vois que ce mirage s’éloigne.

Qu’est-ce que cela vous fait de jouer avec des violons appartenant à de grands noms de l’histoire ?
Ce qui tient le plus à cœur d’un artiste est de réussir à communiquer avec son propre public les mêmes émotions que lui-même il reçoit des chefs-d’œuvre musicaux. Une sensation de continuité. Tout artiste, tout violoniste laisse sa propre image, son empreinte, sa marque, dans l’instrument dont il a joué. Quand un artiste joue bien d'un instrument, celui-ci garde certaines des caractéristiques qui ont inspiré le musicien.

Avez-vous préparé un programme spécial pour le Maroc ?
La sonate de C. Frank, qui est peut-être la sonate la plus significative du romantisme français. Sonate dédiée par l’auteur au plus grand violoniste de son temps, Eugene Isaye, puis «Il trillo del diavolo», qui a anticipé d’un siècle et demi la virtuosité et l’inspiration romantique italienne. Il y aura aussi «Danses roumaines» de Béla Bartók, puis «Rondo capriccioso» de Camille Saint-Saëns et bien d’autres morceaux.

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