Réputé ces derniers temps par sa belle œuvre musicale «Safinat al Omr», et tout récemment par sa nouvelle composition «Marrakech El Bahja», Mehdi Abdou promet une très prochaine apparition sur scène avec d’autres compositions. Mais, cette fois-ci sur des paroles de sa sœur Aïcha El Waâd. «C’est vrai que c’est une première. D’autant plus que j’ai beaucoup aimé ses poésies écrites en dialecte marocain. L’œuvre a un style très fin avec des messages de paix et de tolérance très profonds et forts. J’espère que cette nouvelle expérience, qui nous tient tant à cœur tous les deux, touchera le maximum des publics», souligne le chanteur-compositeur Mehdi Abdou qui, tout au long de sa carrière entamée dans les années 80, a porté un grand intérêt à la chanson arabe dans son style oriental. Ce qui explique son long séjour en Égypte où il s’était lié d’amitié avec le célèbre compositeur Baligh Hamdi qui les a aidés, lui et sa sœur Aïcha El Waâd, à s’introduire dans le milieu artistique égyptien et arabe. Ce séjour a été pour quelque chose dans le style de son produit, souvent inspiré des grands de la musique arabe, tout en essayant de donner à ses créations une dimension internationale.
«C’est vrai que je suis un passionné de la chanson orientale que j’appelle la “chanson de la belle époque”. Mais, je suis aussi pour sa modernisation. Donc, j’essaye de faire des compositions qui vont avec le progrès que connaît le monde, de nos jours, sur tous les plans. La musique doit, également, suivre, sans pour autant toucher à l’essence de beauté des paroles et de la mélodie. C’est ce que j’ai fait dans mon dernier titre “Marrakech El Bahja”, qui est diffusé dans les radios, où j’ai puisé dans la richesse des rythmes de notre pays», affirme Mehdi Abdou, tout à fait conscient qu’il peut toujours offrir le tarab dans un style moderne. Nul doute que ce compositeur, interprète et peintre, a encore énormément à nous proposer. Car, depuis son premier tube «Soudfa» en 1986, il n’a cessé de travailler, de chercher et de produire de nouvelles sonorités musicales, malgré le problème de la piraterie qui sévit dans notre pays. «C’est un vrai problème pour l’artiste. Ceci ne doit pas l’empêcher de produire pour rester présent sur le marché. N’oublions pas, aussi, la télévision qui privilégie certains artistes aux dépens d’autres. Mais là, il y a l’Internet qui a résolu en partie cette problématique. Ce qu’il faut pour l’artiste, c’est continuer à travailler son art et ne jamais se décourager, et surtout être sincère». C’est le principe de Mehdi Abdou qui l’a aidé, dans sa carrière, à progresser et arriver à tout ce qu’il a réalisé, notamment ses nombreux titres que ses fans ne sont pas prêts d’oublier comme «Saoulouni Alih», «Mine Hakki Nâyche», «Yaâjabni Al kamar» et bien d’autres. Aussi, il a pris part à différentes manifestations de musique arabe, dont le Festival Jarache en Jordanie, Volubilis et Mawazine au Maroc.
