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Affluence massive au Festival national des arts d'Ahouache

Des milliers de spectateurs se sont retrouvés à la casbah de Taourirte pour assister aux prestations des troupes d'Ahouache qui symbolisent les traditions de la région. L’événement a réuni près de 500 artistes représentant différentes tribus et régions. Le festival ambitionne de s'inscrire dans le patrimoine de l'Unesco.

Affluence massive au Festival  national des arts d'Ahouache
Le Festival national des arts Ahouache veut sauvegarder une documentation visuelle digne d’un évènement qui se prépare pour l'inscription au patrimoine de l’Unesco.

Le Festival national des arts Ahouache a animé pendant trois jours la ville d’Ouarzazate. Pour sa troisième édition tenue du 8 au 10 août, l’évènement a enchanté le public local avide de manifestations culturelles et artistiques. Le spectacle de clôture présenté par plusieurs troupes folkloriques a attiré une foule immense et bariolée. Comme l’affirme Zoubir Bouhoute, directeur du conseil provincial du Tourisme d’Ouarzazate, «la scène principale de Taourirte qui accueille entre 15 et 20.000 spectateurs a affiché plus que complet, durant la soirée de clôture». En plus de quelques touristes nationaux et internationaux, des jeunes, enfants et adultes de la région sont venus admirer les spectacles hauts en couleur et rythmes proposés par «Ajmak Souss», «Ahwach Tifoultoute», «Aouad Souss», «Ahwach Sidi Daoud», «Ahwach Taourirte» et la fameuse «Rokba de Zagoura». Les danses et chants des 500 artistes qui font partie des 18 troupes participantes, leurs sifflements assonants, concordants et allitératifs ne laissent personne indifférent.

Cette troisième édition a été caractérisée par une conception artistique visant à montrer la diversité de l’art d’Ahouache et son étroite liaison avec la vie quotidienne et les grands évènements de chaque région. Ainsi, les différentes troupes ont présenté tout au long du festival les rituels de la naissance, de la circoncision, du mariage, de la récolte… «La particularité de cette édition est la mise en scène. Différemment des autres festivals, le présentateur du Festival national des arts Ahouache fait partie du show. Il présente une situation ou plutôt une scène précise de naissance, de circoncision… et après la troupe entre pour expliquer par les gestes, danses et chants les traditions de sa région», explique Zoubir Bouhoute. Et de préciser qu’en tant que ville cinématographique, Ouarzazate a mis toutes les compétences de ses techniciens au service du festival. On a ainsi installé une scène avec le décor naturel d’un village traditionnel. Selon les organisateurs, la scénographie adoptée pour cet évènement vise à mettre en valeur la célèbre casbah de Taourirt en tant qu’arrière-plan d’une scène dynamique reprenant un décor authentique des compagnes marocaines.

Le Festival national des arts Ahouache veut ainsi sauvegarder une documentation visuelle digne d’un évènement qui se prépare pour s’inscrire au patrimoine de l’Unesco. «C’est notre ambition», confirme Z. Bouhout. Les chercheurs collaborant avec le festival ont aussi longuement travaillé sur les textes présentés au cours de cet événement. Dans ce cadre, on y a présenté une conférence sur Ahouache avec la participation de professeurs, de chercheurs et de spécialistes en la matière. Le Théâtre romain de la casbah de Taourirt a abrité la soirée «Abaraz N’ait Oumarg» qui est une improvisation des poètes de cet art dans une atmosphère de concurrence devant les autres poètes et les chefs de tribus. Par ailleurs, les invités du festival avaient rendez-vous avec des visites aux studios de cinéma et la casbah d’Ait Ben Haddou, patrimoine de l’Unesco située à 30 km de la ville d’Ouarzazate. L’ensemble de ces activités a été organisé grâce à un budget d’environ 1,2 MDH. Selon le directeur du conseil provincial du tourisme d’Ouarzazate, la troisième édition était une réussite même si le festival n’a pas encore atteint ses objectifs. Pour drainer un public plus large, les organisateurs voudraient commencer la préparation de la quatrième édition à partir du mois d’octobre prochain. Ainsi, ils auraient le temps de préparer le programme et surtout de communiquer. 

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