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Nourri du succès de sa précédente édition, le Festival international de la flûte et des arts bédouins (FIFAB) revient cette année avec un programme éclectique autour de la richesse de cette forme de musique. Ce soir, au cœur de la ville de Bouarfa, chef-lieu de la province de Figuig, l’évènement dont l’ouverture a eu lieu le 20 août, prendra fin. Parfait mariage entre les patrimoines matériel et immatériel nationaux, le festival se veut un miroir des arts bédouins. Pour cela, tout au long de cette édition, les organisateurs ont programmé une exposition des produits du terroir, d’artisanat, de produits d’antiquité, des ustensiles et des techniques.
À côté de cela, les organisateurs ont pensé à mettre en lumière les compétences et l’art de vivre. Des compétences que les familles tentent dur comme fer de transmettre de génération en génération, depuis des siècles. Le patrimoine immatériel occupe une place prépondérante dans les activités de cette édition.
Dans ce sens, des tentes d’art bédouin sont installées tout au long du festival. Ces tentes sont dédiées à la poésie bédouine, aux chants et aux danses folkloriques, sans oublier les rites et les jeux traditionnels. Il y a aussi l’idiome populaire oral, les énigmes, les proverbes, les devinettes, les contes et les légendes, propres à cette région du pays. «Ce festival constitue une phase importante de la valorisation du patrimoine et du développement économique et social de la région, comme en témoigne la première édition qui a tenu toutes ses promesses, avec plus de 150.000 spectateurs, quelque 120 artistes et 17 troupes folkloriques venues de différentes régions du Maroc», rappellent les organisateurs.
Cette deuxième édition invite actuellement une pléiade de stars arabes et marocaines et des créateurs de l’art bédouin à donner à ce patrimoine tout son sens et lui à accorder toute la place qui lui sied dans le paysage artistique et de création au Maroc. Depuis le 20 août et jusqu’à ce soir, le public aura eu rendez-vous avec les stars de la musique de divers horizons. Il s’agit de la star internationale du raï Bilal, des monstres de la musique chaâbi d’ici Abdelaziz Stati et Zina Douadia, des rappeurs marrakchis de Fnaïre.
À ces stars s’ajoutent l’incontournable Issam Kamal, ex-leader du groupe Mazagan du chaâbi-groove, l’illustre maître de la flûte Rachid Zeroual et le chanteur Abdelali Anouar. Cette année, le festival aura accueilli aussi des stars internationales, dont on retient le flûtiste algérien Mokhtar Choumane, le flûtiste grec Lamprakis Charilos et le groupe africain Tshabuala. Les soirées musicales de cette année réservent des moments de détente et de fête. Mais, les organisateurs ont prévu aussi diverses activités liées à l’Homme bédouin. Dans ce sens, il y a une tente réservée à la poésie et une rencontre qui réunira des chercheurs, des universitaires, des anthropologues et des créateurs de l’art bédouin autour du thème «Le patrimoine immatériel des tribus Bni Guil». Un mariage traditionnel bédouin est organisé dans le cadre de cette deuxième édition. Parmi les activités programmées : une compétition de peinture murale, une journée pour enfants, en collaboration avec l’association «Les pionniers de la scène» et une exposition de l’artiste Lakhdar Hamzaoui sur le thème «Terre nomade».
