«Le Bureau du Réseau mondial des géoparcs, émanation de l'Unesco, a décerné, lors de la sixième Conférence mondiale des géoparcs qui s'est tenue du 18 au 22 septembre 2014 à Stonehammer Geopark au Canada, le prestigieux label “Global Geopark” au Géoparc du M'Goun, parmi 11 nouveaux géoparcs situés dans sept pays européens et asiatiques (Chine, Japon, Espagne, Portugal, Danemark, Autriche et France)», indique un communiqué des acteurs institutionnels locaux, promoteurs de ce géoparc.
Le Maroc devient ainsi le premier pays arabe et africain à intégrer le Réseau mondial des géoparcs qui compte 111 territoires répartis dans 32 pays. Le Géoparc du M'Goun est appelé de ce fait à constituer le chef de file du futur réseau africain des géoparcs, selon la même source. Pour obtenir ce label, le Géoparc du M'Goun a dû répondre à deux critères essentiels, à savoir présenter un territoire qui recèle un patrimoine naturel, géologique, culturel et architectural riche et varié, et être doté d'une structure de gestion appropriée et d'une stratégie de développement socio-économique, s'appuyant notamment sur le géotourisme et le tourisme durable, explique le communiqué.
Situé dans le Haut Atlas central, le Géoparc du M'Goun, qui a vu le jour en 2004 suite à la signature d'une convention-cadre entre la région de Tadla-Azilal, les groupements de communes de la région et l'Association pour la protection du patrimoine géologique du Maroc (APPGM), a obtenu également le soutien de plusieurs organismes publics et privés. En 2004 et 2005, les instruments juridiques et institutionnels dédiés à ce géoparc ont été mis en place. Une association ad hoc a été également créée, l'Association du Géoparc du Mgoun (AGM), en vue d'accompagner la concrétisation du projet.
Le 8 avril 2008, le projet du Géoparc du M'Goun ainsi que le musée du Géoparc d'Azilal ont été officiellement présentés à S.M. le Roi Mohammed VI lors de la visite royale à la ville d'Azilal.
Selon le communiqué, ce géoparc est riche d'un patrimoine géologique, minéralogique et paléontologique exceptionnel qui suscite l'intérêt de la communauté scientifique nationale et internationale. Il renferme de nombreux géosites de sites géotouristiques et archéologiques de grande valeur, tels que les empreintes de Dinosaures, les gravures rupestres, les Cascades d'Ouzoud, le Pont naturel d'Iminifri, le Rocher de Mastfran, des sites architecturaux, et d'autres à intérêt biologique et écologique, précise la même source. Et de faire savoir qu'une cérémonie officielle sera organisée à Azilal, dès que la date en sera convenue avec les responsables de l'Unesco, pour permettre aux parties prenantes locales de «s'approprier cette reconnaissance et donner à ce succès le rayonnement qu'il mérite à l'échelle nationale.
Ce label est une reconnaissance internationale, certes, mais aussi une responsabilité, a affirmé la même source, insistant sur le fait que la pérennité de ce label implique «une stratégie de conservation à long terme, la mise en œuvre de moyens adaptés et la poursuite de la coordination entre le conseil régional et les parties prenantes, en particulier l'APPGM et les communautés locales, pour assurer aux différentes composantes du géoparc une qualité durable et préserver ainsi cette reconnaissance». Créé en 2004 avec l'appui de l'Unesco afin d'encourager la coopération entre experts et praticiens du patrimoine, le réseau regroupe des sites qui proposent un patrimoine géologique exceptionnel, du point de vue scientifique ou pour sa rareté ou sa beauté, et qui mettent ce patrimoine au service de la promotion du développement durable des communautés qui y vivent.
