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L’innovation pour la valorisation de la caroube

En dépit d’être le deuxième producteur mondial de la caroube, le Maroc peine à exploiter d’une façon optimale, les opportunités importantes qu'offre la filière du caroubier. Profitant de sa présence au SIAM, une société qui œuvre dans le domaine depuis plus de 25 ans, expose son projet de développement du caroubier au Maroc, qui mise sur l’innovation, le transfert technologique et la valorisation des produits de la caroube.

L’innovation pour la valorisation de la caroube
la caroube exerce un effet régulateur sur la fonction intestinale, constituant un excellent antidiarrhéique et une aide pour la minceur.

Localisé dans les plaines et les moyennes montagnes du Rif, du Moyen Atlas, du Haut Atlas et de l’Anti-Atlas, le caroubier est présent sous forme de plantations naturelles ou artificielles. Cet arbre est d'une importance socio-économique considérable, contribuant à améliorer les revenus des populations rurales et à développer l’économie des zones de montagne. Faisant partie des arbres fruitiers et forestiers les plus rentables, il peut produire à partir de la quatrième année et générer entre 1.500 et 10.000 DH de revenu par arbre et par an. Par ailleurs, les produits extraits du fruit du caroubier peuvent avoir diverses utilisations. «Les caroubes (composées de pulpes et de graines) sont plus riches en sucre que la canne à sucre et la betterave sucrière.

Elles sont transformées en farine, obtenue en séchant, torréfiant et moulant les gousses après les avoir débarrassées de leurs graines, et en gomme, extraite de l’endosperme blanc et translucide de la graine. Essentiellement utilisée dans l’industrie agro-alimentaire (confiserie, boissons nutritives, etc.), la caroube, peut ainsi être utilisée comme substitut du chocolat pour sa saveur voisine de celle du cacao, sa faible teneur en protéine et en matières grasses et son absence total de stimulants (caféine, tannin...) et d'allergènes», précise Driss Sloumi, directeur général du Pôle technique et commercial d’une société qui œuvre dans le domaine du caroubier depuis plus de 25 ans. Ce responsable ajoute qu'en matière thérapeutique, la caroube exerce un effet régulateur sur la fonction intestinale, constituant un excellent antidiarrhéique et une aide pour la minceur. En cosmétique, les produits à base de caroube (huile, crèmes, savons) ont de nombreux bienfaits pour la beauté de la peau du corps et du visage.

Driss Sloumi, indique aussi que son entreprise est présente au SIAM pour faire connaitre au grand public les vertus de la caroube et pour présenter son projet de développement de la filière du caroubier au Maroc. «Le Maroc, pourtant, deuxième producteur mondial de la caroube, n’arrive pas à exploiter pleinement les importantes potentialités que présente la filière, en raison notamment du manque de maîtrise du processus de valorisation. C’est dans ce cadre que nous avons élaboré un projet de valorisation de la filière du caroubier, selon une approche qui s’inscrit dans le cadre des orientations du Plan Maroc vert», explique Driss Sloumi.

Ce projet que l’entreprise a présenté au ministère de l’Agriculture et de la pêche maritime, en vue d’un partenariat pour sa réalisation, devra constituer, explique M. Sloumi, une plateforme de transfert technologique, en mettant l’accent sur les aspects technologiques de la conduite et de la valorisation de la production du caroubier, par le biais notamment de la mise en œuvre d’innovations techniques et l’installation d’une station de recherche scientifique. Il vise la production d’un million de plants greffés par an de caroubiers, la création d’un verger pilote de caroubiers et la valorisation de la caroube en intégrant la production des agriculteurs via l’agrégation.

Il ajoute que «ce projet, qui aspire à améliorer les conditions de vie des populations rurales en créant des emplois directs et indirects, projette également de mettre en place une unité de valorisation de la caroube d’une capacité de 4.500 tonnes par an, des unités de stockage et de broyage d’une capacité de 10.000 tonnes par an, des unités agro-industrielles de production de chocolat, de confiserie, de boissons nutritives, etc., ainsi que des unités de production pharmaceutique et cosmétique».

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