Les origines du peuple brésilien sont multiples et s'expliquent essentiellement par deux phénomènes, à savoir la colonisation et l'esclavage. Jusqu'au 19e siècle, le métissage brésilien a été le fruit des échanges entre le peuple brésilien originel, les indigènes, les colons portugais et les esclaves, des Africains.
De récentes études anthropologiques révèlent qu'en 1500, à l'époque de la découverte des côtes brésiliennes par le navigateur portugais Pedro Alvares Cabral, avec l'arrivée des premiers Européens, et la colonisation du pays par le Portugal en 1530, la population indigène était autour de cinq millions de personnes.
La conquête du territoire brésilien s'est faite au détriment des indigènes qui ont été massivement exterminés par le travail forcé qui leur a été imposé par les colons portugais, ou sont morts à cause de la prolifération de maladies.
Actuellement, cette population, dont plus de 700 tribus auraient disparu depuis lors, victimes de maladies et massacres, ne représente que 0,2% de la population totale du pays, soit environ 250.000 Indiens.
Cette communauté vit principalement en Amazonie (60%), alors que les 40% restants sont répartis au nord-est et au centre-sud du pays. Ils occupent un territoire d'environ 900.000 km² qui leur est réservé par le gouvernement brésilien.
L'immigration portugaise au Brésil, entamée au 16e siècle, a atteint son apogée au début du 20e siècle, ce qui explique, selon certaines estimations, que la population brésilienne est aujourd'hui majoritairement d'origine portugaise ou luso-brésilienne.
Près de 25 millions des Luso-brésiliens descendent de quelque 1,5 million de Portugais ayant immigré au Brésil après 1850, selon plusieurs études génétiques réalisées au Brésil qui confirment que 50% des Noirs et la grande majorité des métis ont également des ancêtres portugais. Par ailleurs, quelque 133.000 Portugais vivaient à Rio de Janeiro en 1906, ce qui en faisait la deuxième ville avec le plus grand nombre de Portugais au monde après la capitale portugaise Lisbonne.
Le Brésil accueille, en effet, de grandes communautés ethniques, selon un recensement de la population réalisé par le pays. Plus de 6 millions de Brésiliens sont d'origine arabe et vivent principalement à São Paulo, Belo Horizonte et Rio de Janeiro.
En outre, la plus forte communauté d'origine japonaise du monde (hors Japon) est aussi présente à São Paulo, avec 1,6 million de personnes, tandis que 25 millions de Brésiliens sont d'origine italienne et près de 18 millions sont d'origine allemande.
Vers 1950, le Brésil comptait environ 50 millions d'habitants contre 150 millions en 2001 et plus de 200 millions actuellement, enregistrant, ces dernières décennies, une forte croissance démographique de différentes souches, en raison des flux migratoires.
Les guerres et les problèmes économiques ont été à l'origine de ces flux migratoires issus de l'Europe, de l'Afrique et de l'Asie. Au début du 20e siècle, des immigrés italiens, allemands et japonais sont également arrivés au Brésil. La majorité d'entre eux s'est installée au sud du pays, en particulier à São Paulo, la mégalopole économique du géant latino-américain. Au nord du Brésil, c'est la population d'origine indienne qui prédomine, alors qu'au nord-est du pays, surtout dans l'État de Bahia, la population est majoritairement noire et métisse. Les Noirs représentent environ 46% de la population totale de ce pays d'Amérique latine. La plupart est installée au nord-est et au sud-est du pays. Salvador de Bahia est la ville où la population noire est très majoritaire avec près de 86% de sa population. En 1532, les premiers Africains, issus de Guinée, d'Angola, du Mozambique et du Soudan, furent réduits en esclavage dans ce pays. Jusqu'en 1888, année de l'abolition de l'esclavage, plus de trois millions et demi de Noirs africains ont été déportés vers le Brésil, où ils ont travaillé notamment dans la culture de la canne à sucre, dans les plantations de café et de coton, les mines d'or et l'exploitation de minéraux. Le Brésil est une nation d'immigrants qui ne venaient pas seulement du Portugal, puisque le gouvernement encourageait l'immigration européenne pour reconstituer la main d'œuvre après l'abolition de l'esclavage dans ce pays. Les premiers immigrants étaient des paysans allemands et suisses, suivis plus tard par des Italiens, des Espagnols et des Russes, entre autres.
Par ailleurs, quelque 700.000 immigrants arabes, originaires pour la plupart de l'actuelle Syrie et du Liban, embarquaient au Brésil durant les 20 premières années de ce siècle, pour des raisons socio-économiques.
Le Brésil constitue ainsi un immense creuset de traditions de tous les peuples qui y vivent et compte une population multiraciale dont la diversité s'explique essentiellement par l'ère coloniale portugaise qui a duré près de 3 siècles (1530-1822).
