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La candidature de Bouteflika contestée

La prochaine élection présidentielle en Algérie s’annonce dans la plus grande confusion. L’apparition du Président candidat Abdelaziz Bouteflika à la télévision publique, lundi 3 mars, n’a pas rassuré sur son état de santé, tant s’en faut.

La candidature  de Bouteflika contestée
Abdelaziz Bouteflika signant sa candidature au Conseil constitutionnel le 3 mars à Alger.

La période de dépôt des dossiers de candidature à l'élection présidentielle est close en Algérie. Un total de 12 candidatures, dont celle du Président sortant, Abdelaziz Bouteflika, ont été déposées auprès du Conseil constitutionnel mardi à minuit, date limite de dépôt fixée pour la présidentielle du 17 avril en Algérie, a rapporté mercredi l'agence «Algérie Presse Service» (APS).

Le début de la campagne électorale officielle est fixé au 23 mars. Cependant, la candidature de Abdelaziz Bouteflika, 77 ans et très diminué physiquement, pose problème : «Le peuple algérien doit savoir que dans plusieurs APC (Assemblée populaire communale), des gens ont eu recours aux registres de l’état civil pour remplir les formulaires à l’insu des concernés, dont les noms figurent sur ces documents», a dénoncé l’ancien chef de gouvernement, Ali Benflis dans les colonnes du quotidien algérien El Watan qui en conclut que cette démarche donne «un caractère public à ce qui n’était, jusque-là, que des rumeurs». Tout en rappelant le dispositif administratif mis à la disposition du président candidat, El Watan se questionne : «Pourquoi donc de telles pratiques ? Certains analystes n’hésitent pas à voir dans l’attitude de Abdelaziz Bouteflika et ses partisans une tentative d’impressionner ses adversaires et, surtout, d’anticiper par le nombre, une fraude à grande échelle». Abdelaziz Bouteflika a déposé sa candidature au Conseil constitutionnel et les images diffusées par la télévision publique ont fait dire à «El Watan» : «Image altérée, voix inaudible». Depuis son discours prononcé à Sétif en mai 2012, les Algériens n'avaient plus entendu le son de sa voix.

Multiples interpellations

Devant ce qu’ils considèrent de dérives, un mouvement appelé «Barakat» a vu le jour et a adressé une lettre ouverte au Président du Conseil constitutionnel dans laquelle il est demandé «l’application de la loi en ce qui concerne le dossier de candidature de Abdelaziz Bouteflika (…) Vu les dispositions de la Constitution et des articles de loi relatifs aux conditions d'éligibilité des candidats, et compte tenu de l'état de santé du Président sortant, et sa totale incapacité à assumer ses charges constitutionnelles». À l’appel du mouvement «Barakat», des rassemblements ont eu lieu à Alger pour faire barrage au quatrième mandat de Bouteflika. Ces rassemblements ont été dispersés par la force et la police a interpellé plusieurs manifestants, dont des journalistes. «15 ans Baraka», «Oui à la démocratie, oui à la justice et oui à la prospérité, mais non à un quatrième mandat de Bouteflika» ont scandé les étudiants de l'Université de Tizi Ouzou qui ont tenu un meeting de protestation. 

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