Lancée en 2010 comme une déclinaison haut de gamme de Citroën, DS est devenue une marque à part entière du groupe PSA Peugeot Citroën en juin dernier au côté des deux marques historiques du constructeur. «Notre objectif est d’avoir six véhicules à moyen terme pour chaque grande région», a indiqué Yves Bonnefont en marge de la présentation du concept, car «Divine DS», qui réunit les nouveaux codes de DS.
La stratégie du groupe consiste aujourd’hui à concevoir des modèles mondiaux, mais les six véhicules sur le marché européen ou chinois ne seront pas forcément tous similaires, à l’instar de la petite DS3, disponible uniquement en Europe, ou du 4x4 DS6, qui sera lancé en Chine à la fin du mois.
La montée en gamme et le recentrage sur les modèles les plus rentables sont au cœur de la stratégie de redressement de PSA présentée mi-avril par le nouveau président du directoire, Carlos Tavares. Le «premium» représentant environ 10% du marché automobile mondial, «il serait naturel que le groupe PSA réalise à terme 10% de son volume mondial avec la marque premium DS, soit entre 300.000 et 400.000 unités», a indiqué Yves Bonnefont au site L’Argus.fr. PSA a commercialisé l’an dernier 122.700 DS dans le monde. Après la DS3 en 2010, la DS4 et la DS5 en 2011, la famille s’est agrandie cette année avec la berline DS5 LS et la DS6, deux modèles réservés pour l’heure à la Chine. Une nouvelle DS pour le marché chinois devrait suivre l’an prochainDevenue le premier marché de PSA cette année devant la France, la Chine joue un rôle central dans le rattrapage de PSA à l’international. Si le groupe n’a vendu que 3.500 DS sur place l’an dernier, il vise 50.000 ventes cette année et espère utiliser toute la capacité de production de son usine dédiée de Shenzhen, qu’il exploite avec son partenaire Changan, soit 200.000 exemplaires par an, à l’horizon 2017-2018.
PSA est également partenaire d’un autre chinois, Dongfeng, entré au début de l’année à son capital à parité avec l’État français. «Le concept-car présenté aujourd’hui n’a pas vocation à être industrialisé en tant que tel, il a vocation à démontrer la personnalité de la marque», a ajouté à Reuters Yves Bonnefont. «Nous avons maintenant un objet qui incarne la trajectoire sur laquelle nous voulons mettre cette marque».
Reuters (Synthèse Le Matin Auto)
