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La pluie s’invite à l’étape «Marathon»

La troisième étape du Rallye Maroc Classic, qui reliait Ifrane, Rich et Boulmarne Dades, a été marquée par de fortes averses sur certains passages. Les équipages devaient donc faire face à des conditions climatiques difficiles et négocier quatre épreuves de régularité routières, le tout sur une distance «Marathon» de 445 km.

La pluie s’invite à l’étape «Marathon»
Ph. Cyril De Plater

Un froid de canard, suivi d’un climat estival, puis des pluies torrentielles… la troisième étape du Rallye Maroc Classic n’aura pas été clémente envers les équipages engagés, dont certains ont vécu un vrai calvaire mardi. Quatre épreuves de régularité routières étaient au menu du jour, avec Ifrane comme point de départ. La matinée commençait donc sur une température de 4°C, au beau milieu des sommets enneigés de Mischlifen, pour une spéciale de liaison qui menait à la première ERR. Une fois à Midelt, à peine 50 km après Mischlifen, le climat a complètement tourné et les participants ont pu découvrir une tout autre végétation, mais surtout une température qui avoisinait les 30 degrés. Là encore, une deuxième ERR était programmée sur la route de Rich (moyenne de vitesse de 56 km/h), avec un premier aperçu des roches volcaniques et les vastes plateaux d'altitude dominant les paysages du Haut Atlas oriental. Après le déjeuner, le constat a une nouvelle fois changé : un ciel grisâtre et des pluies diluviennes qui se sont abattues sur les concurrents juste avant la troisième ERR. Les bolides «Classic», souvent collés au sol, devaient traverser plusieurs rivières au niveau d’eau élevé et au débit assez accentué. Résultats, quelques pannes qui ont contraint certains équipages à recourir au service de l’assistance, et des voitures inondées (l’eau a atteint pour certains le niveau de la boite à vitesses). C’est le cas de Daniel Seltz et Virginie Marco (N° 10, Jaguar XK 140 de 1956), qui ont souffert d’un problème d’allumage et qui s’estimaient néanmoins chanceux de ne pas avoir noyé le moteur.

Les Cerezo font cavalier seul

Après la dernière épreuve de régularité routière et une petite éclaircie juste avant les gorges du Thodra, le climat a repris ses caprices, arrosant les «Gentlemans Drivers» avant leur arrivée à Boumalne Dades. À l’issue de cette journée haletante, le leadership de la catégorie «Classic» revenait toujours à l’équipage N° 5 (les frères Cerezo sur Jaguar
XK 140 DHC, de 1954), mais la véritable surprise était l’ascension de la paire Mohamed Thoulali-Olivier Verger (Porsche 911 T, 1979) à la deuxième position. Fort de plusieurs podiums sur les ERR de mardi, cet équipage s’annonce ainsi comme un sérieux prétendant au titre de la 21e édition. Le couple Kamil et Ilda El Kholti ont également réalisé une étape aboutie, raflant la sixième position au général. 


Questions à Cyril Neveu,Promoteur organisateur du Rallye Maroc Classic

«Globalement, le bilan à mi-parcours est positif»

Quel bilan pouvez-vous nous faire à mi-parcours ? Avez-vous été accablés par des contretemps jusqu’ici ?
Globalement, je peux dire que c’est positif puisqu’il n’y a eu aucun abandon jusque-là. On a eu pas mal de soucis mécaniques, mais on a tout réglé pour permettre aux participants de continuer dans des conditions optimales. Puis il y a des passages inédits et nouveaux, qui ont séduit les concurrents. Au niveau du classement aussi, la bataille et serrée avec un écart réduit entre les occupants des premières places. Donc oui, cela est jusqu’à présent satisfaisant.

Les épreuves de régularité sur circuit, que vous avez introduites cette année, ont-elles été favorablement accueillies par les concurrents ?
Oui, j’ai eu quelques retours, mais c’est un peu tôt pour statuer. Par contre, je suis sûr que c’est un plus pour le Rallye, et on va essayer de continuer dans la même voie pendant les années suivantes. Ça implique bien sûr la création d’autres circuits, soit naturels soit sur des aérodromes.

Aviez-vous prévu les pluies torrentielles et les rivières débordantes qui ont compliqué la tâche des participants mardi ?
En réalité non, mais cela fait partie des particularités du Maroc. Vous avez un beau temps et du soleil et après deux heures ça bascule. On a vu qu’en 400 km on arrive à apprécier des paysages diversifiés et des climats tout aussi disparates. C’est propre au royaume, et c’est fantastique.


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