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L'inflation devrait retrouver en 2014 son niveau moyen enregistré entre 2009-2012, soit 1%. Selon Bank Al-Maghrib, elle s'établirait à 0,9%, après 1,9% affiché en 2013. La Banque centrale affirme que l’année précédente a été marquée par une relative montée des tensions inflationnistes d’origine interne, liée à l’évolution des tarifs de quelques services, à l’augmentation des prix des carburants et au repli de l’offre de certains produits agricoles. «L’effet de ces pressions a été, néanmoins, atténué par le recul de celles d’origine externe, dans un contexte de baisse des cours mondiaux des matières premières et de mouvement désinflationniste dans la zone euro», expliquent les services de Abdellatif Jouahri. La hausse de l’inflation reflète, essentiellement, l’accélération de 0,8% en 2012 à 1,5% l’année suivante de l’inflation sous-jacente, en liaison notamment avec l’accentuation de l’accroissement des prix du loyer et de l’enseignement et l’atténuation de la baisse de ceux des communications.
D’un autre côté, elle résulte de l’augmentation de 1,6% à 2,3% de l’inflation des produits réglementés en rapport avec les répercussions du relèvement des prix des carburants intervenu en juin 2012 et, dans une moindre mesure, de la réactivation du système d’indexation en septembre 2013. Elle s’explique également par l’augmentation de 3% à 3,3% de l’inflation des produits alimentaires à prix volatils. Quant aux prix à la production des industries manufacturières, ils ont accusé une régression de 1,8% après une augmentation de 2,9% en 2012, sous l’effet du recul des cours des matières premières sur les marchés internationaux.
La Banque centrale indique, par ailleurs, que la hausse de l’inflation en 2013 reflète l’accélération des prix des trois composantes de l’indice des prix à la consommation. Ainsi, les prix des produits alimentaires volatils ont progressé de 3,3% contre 3% en 2012, maintenant leur contribution à l’inflation à 0,4 point de pourcentage. «Cette évolution est imputable au renchérissement de 31,3%, après une baisse de 3% en 2012, des agrumes, en relation avec la contraction de la production agrumicole de la campagne 2011/2012», détaille BAM. En outre, les prix ont augmenté de 5,5% pour les volailles et lapins, de 1,2% pour les légumes frais et de 2,1% pour les poissons frais.
L'institut d'émission affirme que ces augmentations n’ont été que partiellement compensées par la diminution des prix de 1,7% des fruits frais et de 3,8% des céréales non transformées. L’inflation sous-jacente qui retrace la tendance fondamentale des prix et qui a enregistré une hausse de 0,8% à 1,5% a porté sa contribution à la progression de l’indice des prix à la consommation (IPC) de 0,5 à 1 point de pourcentage. Une évolution qui découle de l’accélération du rythme d’accroissement des prix de 1% à 2,2% pour la section logement, eau, gaz, électricité et autres combustibles et de 3,8% à 5,5% pour l’enseignement.
«Elle tient également à l’atténuation de la baisse de 19,6% à 9,2% des tarifs des communications. En revanche, les prix des produits alimentaires qui y sont inclus, ont vu leur rythme d’accroissement reculer de 2,2% à 1,6%, tout en maintenant leur contribution à l’augmentation de l’IPCX à un niveau important de 0,7 point de pourcentage», souligne la banque centrale. BAM indique que la dynamique infra-annuelle des prix a été marquée par une forte décélération avec un rythme revenant de 2,4% au premier trimestre à 1% au quatrième. Ce profil continue d’être déterminé par l’évolution des prix des produits alimentaires exclus de l’inflation sous-jacente qui, après une hausse de 7,3% au premier trimestre, ont accusé un recul de 2,1% au dernier trimestre.
