Recyclez pour ne plus polluer ! C’est l’ambition du ministère délégué auprès du ministère de l’Énergie, des mines, de l’eau et de l’environnement. Le département de la ministre Hakima El Haïti a paraphé vendredi dernier une convention de partenariat avec le ministère délégué chargé des Petites entreprises et de l’intégration du secteur informel, et le Groupement des producteurs de batteries, pour mettre sur pied une filière de valorisation des batteries usées. Ce nouvel accord tripartite souhaite réduire les taux de pollution engendrée par ces batteries, promouvoir la gestion intégrée et durable de ces produits, développer le système de recyclage, et créer des emplois verts dans ce domaine. Le procédé est le suivant, «les producteurs de batteries reprennent, à l’achat d’une batterie neuve, la batterie usée. Les batteries usées sont recyclées par broyage pour obtenir des lingots de plomb.
Ces lingots de plomb sont vendus aux producteurs de batteries. Il est prévu un délai de 10 ans pour la mise en œuvre complète de la filière à partir de la date de signature de la convention», indique le ministère chargé de l’Environnement.
Les partenaires dudit projet prévoient de mettre en place une sorte de feuille de route pour atteindre leurs objectifs. Ils envisagent d’élaborer un schéma de développement de la filière en ciblant notamment les mécanismes techniques, institutionnels et financiers, et d’organiser des activités de communication et de sensibilisation autour du projet. «La batterie est composée d’alliage de plomb, d’oxyde et de sulfates de plomb, de plastique et d’acide sulfurique. Toutes ces composantes, en dehors de l’acide, sont recyclables jusqu’à 97%. Le recyclage consiste à un broyage des batteries usées et un tamisage pour en extraire le concentré du plomb, raffiné et recyclé, coulé en lingot, et les impuretés, nettoyées et transformées en plastique moulé», souligne le ministère.
Bien évidemment, ce programme devrait avoir des effets positifs aussi bien sur l’environnement que sur la santé des individus.
La mise en place de la filière va permettre de réduire la pollution par le plomb générée par les batteries usées, la genèse d’activités informelles relatives au tri et à la récupération, et la création d’emplois verts pour absorber une partie des chômeurs. Les batteries usées figurent sur la liste des facteurs qui polluent notre environnement et qui constituent une menace pour notre santé.
À titre illustratif, au Maroc, le parc automobile accueille trois millions de véhicules automobiles. Ces moyens de locomotion contiennent des batteries qui génèrent des toxiques à cause de la présence de plomb et d’acide sulfurique.
