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95% de «oui» pour un rattachement à la Russie

Le Parlement de la Crimée a proclamé, lundi, l'indépendance de la péninsule de l'Ukraine et demandé son rattachement à la Russie. Tous les 85 députés ont approuvé à l'unanimité ces décisions, attendues après la victoire massive des partisans du rattachement au référendum de dimanche, et décrété aussi la nationalisation de tous les biens de l'État ukrainien sur son territoire.

95% de «oui» pour un rattachement à la Russie
Le vote en Crimée s'est déroulé, dimanche 16 mars, sous surveillance de l'armée russe. Ph. AFP

Les habitants de la péninsule ukrainienne de Crimée ont voté massivement le 16 mars pour son rattachement à la Russie, les autorités séparatistes annonçant une participation record de 73%. Dans une péninsule majoritairement peuplée de Russes, une large majorité s'est prononcée en faveur d'une union formelle avec la Fédération de Russie, ont rapporté plusieurs agences de presse. Selon les premiers résultats officiels, 95% des votants ont dit oui à un rattachement à la Russie, croit savoir l’AFP. La question posée donnait aux électeurs le choix entre «la réunification avec la Russie comme membre de la Fédération de Russie» ou le retour à un statut, datant de 1992 et jamais appliqué, d'autonomie élargie vis-à-vis de Kiev. Le référendum, dénoncé tant à Kiev qu'en Occident, s'est déroulé en présence de troupes russes qui contrôlent la région depuis deux semaines aux côtés de milices séparatistes. Dès l'annonce des résultats, la Maison-Blanche a fait savoir qu'elle rejetait ce référendum : «Le Président Obama a souligné que le référendum en Crimée, qui violait la Constitution ukrainienne et avait lieu sous la contrainte de l'intervention militaire russe, ne serait jamais reconnu par les États-Unis et la communauté internationale», a déclaré la Maison-Blanche dans un communiqué publié à l’annonce des résultats. La France a, quant à elle, déclaré qu'elle le jugeait illégal et la Grande-Bretagne l'a qualifié de «farce». Le Japon a appelé la Russie à ne pas annexer la Crimée, et le Canada a évoqué l'«illégitimité» du «soi-disant référendum». La crise, née en novembre d'un mouvement de contestation du pouvoir du Président Viktor Ianoukotch, aura occasionné au bout de quatre mois la pire crise diplomatique entre grandes puissances depuis la fin de l'Union soviétique en 1991. Et elle pourrait permettre à la Russie, une fois la Crimée absorbée, d'étendre son territoire pour la première fois depuis 1945, rappelle l’AFP.

Passer à l’heure de Moscou

La république de Crimée demande aux Nations unies et à tous les pays du monde de la reconnaître comme un État indépendant», stipule le texte adopté par le Parlement à Simféropol. «Et elle demande à la Fédération de Russie de l'accepter comme l'un de ses membres». Le dirigeant séparatiste Serguiï Axionov a, par ailleurs, précisé que la péninsule passerait le 30 mars à l'heure de Moscou. Il avait auparavant estimé que la transition de toutes les institutions de Crimée vers la Russie prendrait au moins un an. La nationalisation de tous les biens détenus en Crimée par l'État ukrainien pourrait concerner également les bases militaires encerclées depuis la fin février par des civils pro-russes et des soldats envoyés par Moscou. Selon M. Axionov, cité par l’AFP, 500 soldats ukrainiens auraient déjà quitté leurs bases dans la ville portuaire de Sébastopol. 

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